Arrivée à 18 ans en France afin de suivre des études de Lettres, Ada retourne dix ans plus tard en Roumanie, son pays natal et retrouve sa Nasha (marraine en roumain), celle qui l’avait élevée après le décès de ses parents. Une visite d’une journée se transforme en un séjour de six mois pendant lequel elle découvrira les secrets enfuis dans la mémoire des autres…

« Que restera-t-il de toutes les rencontres, de tous les moments passés ici, dans un an, dans deux, dans dix ans ? Beaucoup de souvenirs s’effaceront à jamais de ma mémoire, perdus dans les brumes du temps, comme le train qui m’avait laissée en ce lieu pour repartir et disparaître ensuite à l’horizon. Je n’en garderai que ce qui m’a touchée profondément. J’oublierai puisque les souvenirs sont des balises pour ne pas se noyer et seuls ceux qui sont des bouées de sauvetage comptent vraiment… »

« … je voyais le temps et le chemin parcouru, le premier matin quand j’étais arrivée au village, des peines et des joies, des souvenirs entremêlés comme les reflets d’un serpentin en papier brillant avec lequel on décorait les salles des fêtes et qui restait ensuite dans l’espace vide et sombre comme des naïves traces anachroniques d’une histoire passée. »

Mala Barbulescu, née en Roumanie, publie des proses et des poésies dans des revues littéraires dès sa jeunesse. Après des études au Conservatoire de Bucarest, en parallèle avec son métier de professeur dans une école de musique, elle entame une carrière d’auteure-parolière, récompensée par plusieurs prix à des concours et des festivals nationaux, et des dizaines de chansons à succès. En 1990, elle s’installe en France. Naturalisée quelques années plus tard, elle se consacre à l’enseignement musical et crée et dirige une chorale dans une association culturelle en Lorraine, tout en continuant d’écrire des paroles de chanson pour des chanteurs roumains, mais aussi français et québécois. Elle a fait de la langue française sa langue d’écriture de prédilection. Nasha est son premier roman.