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La Bonne Gosse, Acte 1 - Une enfance au théâtre des Grands
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- Catégorie : Roman biographique
- Date de publication : Juin 2022
- Éditeur : Atramenta
- Distributeur : Hachette
- ISBN : 978-952-390-180-3
- Format : 148x210mm, 228 pages
- Pages : Noir et blanc sur papier crème 83g
- Reliure : Couverture souple, finition brillante
- 10 sur 10 (4 avis)
Présentation
L’acte 1…
On y découvre Ariane, la petite calamité, une gamine de six ans qui a choisi de naître au plus mauvais moment. Le regard affûté et la langue bien pendue, elle dresse un portrait tout à la fois amusant et émouvant de cette famille qui tangue du passé au présent. Elle y dévoile les joies et les vicissitudes de chacun des personnages, tous curieux, avides de culture et de découverte, désespérés souvent, courageux pourtant. Chacun s’accroche, chacun chancelle, mais tous s’emploient à garder le cap, donc sauver la face : les secrets sont inévitables. Ariane entraîne son lecteur dans une enquête qui progressivement va lever un coin du voile sur les différents aspects de cette histoire. Elle porte sur tous un regard ourlé de tristesse et de tendresse, vibrant d’une révolte contenue toutefois. Pourquoi s’obstiner à subir ?
Un commentaire de lecteur :
"Il y a plusieurs mémoires qui se rencontrent dans ce récit : la mémoire individuelle de "la petite", ainsi qu'on la nomme, une enfant tenue un peu à l'écart parce qu'elle est la dernière et n'a pas été vraiment désirée (c'est déjà compliqué pour elle), puis la mémoire familiale qui recèle de nombreux non-dits, des mystères de "grands", mais dont la petite mesure déjà tout le poids. Enfin, il y a la mémoire collective, celle de l'Histoire, qui ne compte pas pour rien dans ces régions de frontière, annexées et re-annexées au gré des guerres successives. On comprend toute la complexité de faire tenir ensemble ces éléments enchâssés, déterminants, et pourtant cela se fait le plus simplement du monde, à travers la perception qu'a la Petite de son environnement, et elle réagit en émotive cette petite-là.
La construction de la mémoire n'a rien ici d'une "cathédrale" proustienne. Ce serait plutôt un labyrinthe (on ne s'appelle pas Ariane pour rien) où l'on se perd dans des impasses, on tombe dans des chausse-trappes, on entend des voix venues parfois d'outre-tombe, on aperçoit des silhouettes fugitives. Il faut dire que ce bavardage de la Petite (on pourrait qualifier ainsi ce mode de narration où tout se tient sur le fil du discours, le fil d'Ariane) n'est qu'une entrée en matière et donc beaucoup de choses nous sont encore inaccessibles, on les aperçoit seulement en arrière-plan, comme embusquées. Ce récit est une histoire familiale qui se raconte par le regard de la Bonne gosse mais ne se comprend complètement que par un regard rétrospectif qui sera celui de l'adulte. Nous savons que les prochains actes nous apporteront des éléments décisifs, il nous tarde de lire la suite.
On peut le dire, ce roman (autobiographique) est très vite prenant. On épouse immédiatement le regard de cette enfant qui parle dans son langage, clair et sans concession pour les adultes. On rit souvent aussi, il faut le dire, malgré les difficultés immenses que l'on devine pour cette mère dépressive et ce père abîmé par la vie. Et pourtant, ces parents-là sont des héros. C'est une histoire menée avec talent dont on ne lâche pas prise, un premier tome qui augure bien des "coups de théâtre" à venir." Aldo Rosman
A propos de La Bonne Gosse, une tragi-comédie sociale et familiale
La Bonne Gosse est au théâtre, au théâtre des Grands. Ce sont des forçats de la mémoire qui vivent reclus dans leurs mystères, les secrets d’Avant. Cantonnée aux coulisses, La Petite surveille tous ces mensonges qui se recroquevillent dans les plis du discours officiel ? Pourquoi certains sont-ils si agressifs, si cruels parfois et d’autres si désespérément malheureux ? Pourquoi Maman s’efforce-t-elle incessamment de repeindre en couleur un regard en noir et blanc ? Et pourquoi les rares paroles du père finissent-elles toujours par s’échouer sur ces mots impuissants : c’est le passé, ce n’est pas ta vie ! Pourquoi, pourquoi, pourquoi : un mantra qui résonne incessamment pour La Bonne Gosse .
Ariane Gildenkranz détricote méthodiquement le passé d’une famille d’Alsace-Lorraine bousculée en tous sens par l’Histoire. Ce récit promène le lecteur dans la société de l’après-guerre jusqu’à nos jours. Une histoire familiale un brin théâtrale qui constitue une exploration tant sociologique qu’intime. Celle-ci transformera l’idéalisme vital dont La Bonne Gosse a hérité en une lucidité tranquille avec une finalité : vieillir et mourir apaisée et tenter de transmettre aux Petits suivants – les siens et tous les autres – un regard bienveillant quoique lucide sur le grand théâtre de la vie.
Mots clés : Secrets de famille, Alsace-Lorraine, années 60
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L'avis des lecteurs
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Le commentaire ci-dessous figure dans mon blog à la rubrique :
Ariane GILDENKRANZ - " La bonne gosse" - deux tomes
Personnellement, j’ai été charmée par l’écriture des deux tomes de
"La bonne gosse ».
J’ai eu l’impression d’entendre "La bonne gosse".
Un peu comme si c’était moi, cette petite qui racontait mon histoire alors que ce n’était pas la mienne.
De plus, Ariane GILDENKRANZ place ses personnages dans une époque que j’ai connue. Je la redécouvre et je mesure le talent de cette auteure qui a su la restituer avec une précision étonnante.
Je remercie Claudine LUX - "Sortilèges marocains" de m’avoir conseillé ces deux ouvrages qui mériteraient d’être encensés par la presse littéraire.
PS - Je souhaite bonne chance à cette auteure particulièrement douée.
Très vite et comme en filigrane… les paroles de la chanson de Maxime Le Forestier : « Né quelque part… ?On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille? »
Je viens d’achever la deuxième lecture consécutive de « La bonne gosse acte 1 ». Que je lise plusieurs fois le même livre n’est pas inhabituel. J’aime revenir dans les phrases des livres qui m’ont passionné, mais enchaîner deux lectures à vingt-quatre heures d’intervalle… c’est une première.
En quelques minutes, ce livre m’a pris par le cœur. Enfin, grâce à la magie de cette magnifique écriture, c’est La Petite qui m’a pris par le cœur. Je me suis senti privilégié de pouvoir la suivre à travers ses souvenirs, un peu comme si elle me les racontait.
Je n’ai pas pris une seule note comme je le fais d’ordinaire en lisant. C’eût été incongru, car ce livre est une sorte de journal. Le journal d’une petite fille écrit avec des mots d’enfant, une enfant bavarde certes, mais ô combien observatrice et perspicace. C’est précieux, les souvenirs d’une enfant de six ans, je n’allais tout de même pas y mettre des mots d’adulte. Il y avait déjà ceux de la petite devenue adolescente, puis femme. Je les ai tout d’abord perçus comme des Post-its insérés entre les pages. Chaque fois, ma lecture en était interrompue et je passais bien vite pour retrouver le bavardage de La Petite et ses conversations passionnantes avec Chris. À la deuxième lecture, celle du lendemain, j’ai compris combien ils étaient indispensables et judicieusement placés dans le texte. Ils préparent le lecteur à ce qui adviendra… plus tard. Mais c’est en fait l’ensemble du livre qui plante le décor pour les actes suivants et si entre deux sourires, j’avais parfois les yeux humides, je crains fort que dans les actes qui s’annoncent, les sourires ne s’estompent.
Je ne voudrais pas conclure ce petit mot sans en dire quelques-uns sur le prologue. Un prologue en conclusion… il faut le faire.
D’ordinaire, je les survole, car une fois sur deux, ils déflorent le sujet. Cette fois c’est différent, l’auteure vous donne à ressentir ce qui se passe dans sa tête lorsqu’elle écrit et j’en suis persuadé dans la tête de chaque auteur.
Ce passage est magnifique :
« L’esprit s’enroule. Il délaisse la réalité extérieure. Il tâtonne, apprivoise. Les images, les odeurs, les nuées joyeuses ou embuées s’élèvent. Délicatement arrimée à la respiration, la conscience accompagne ces réminiscences colorées et vibrantes. Attentive à ne pas les bousculer, juste les soutenir. Ne reste plus qu’à laisser la main restituer en vagues, directement sur le clavier, ces mémoires réanimées des profondeurs de la conscience. »
On aurait bien aimé la connaître cette "bonne gosse", car tout au long des pages de cet "Acte 1" on s'est vraiment attaché à elle.
La bonne gosse, c'est une sorte de roman de la mémoire (je dis "sorte", car l'auteur nous présente cela plutôt comme une pièce de théâtre, mais bon, ce n'est peut-être pas le plus important). Il y a plusieurs mémoires qui se rencontrent dans ce récit : la mémoire individuelle de "la petite", ainsi qu'on la nomme, une enfant tenue un peu à l'écart parce qu'elle est la dernière et n'a pas été vraiment désirée (c'est déjà compliqué pour elle), puis la mémoire familiale qui recèle de nombreux non-dits, des mystères de "grands", mais dont la petite mesure déjà tout le poids. Enfin, il y a la mémoire collective, celle de l'Histoire, qui ne compte pas pour rien dans ces régions de frontière, annexées et re-annexées au gré des guerres successives. On comprend toute la complexité de faire tenir ensemble ces éléments enchâssés, déterminants, et pourtant cela se fait le plus simplement du monde, à travers la perception qu'a la Petite de son environnement, et elle réagit en émotive cette petite-là.
La construction de la mémoire n'a rien ici d'une "cathédrale" proustienne. Ce serait plutôt un labyrinthe (on ne s'appelle pas Ariane pour rien) où l'on se perd dans des impasses, on tombe dans des chausse-trappes, on entend des voix venues parfois d'outre-tombe, on aperçoit des silhouettes fugitives. Il faut dire que ce bavardage de la Petite (on pourrait qualifier ainsi ce mode de narration où tout se tient sur le fil du discours, le fil d'Ariane) n'est qu'une entrée en matière et donc beaucoup de choses nous sont encore inaccessibles, on les aperçoit seulement en arrière-plan, comme embusquées. Ce récit est une histoire familiale qui se raconte par le regard de la Bonne gosse mais ne se comprend complètement que par un regard rétrospectif qui sera celui de l'adulte. Nous savons que les prochains actes nous apporteront des éléments décisifs, il nous tarde de lire la suite.
On peut le dire, ce roman (autobiographique) est très vite prenant. On épouse immédiatement le regard de cette enfant qui parle dans son langage, clair et sans concession pour les adultes. On rit souvent aussi, il faut le dire, malgré les difficultés immenses que l'on devine pour cette mère dépressive et ce père abîmé par la vie. Et pourtant, ces parents-là sont des héros. C'est une histoire menée avec talent dont on ne lâche pas prise, un premier tome qui augure bien des "coups de théâtre" à venir.