Je viens de lire le premier chapitre et je ne manquerai pas de revenir. Je lis toujours très lentement, rarement en survolant.
Je t'ai lu il y a bien longtemps et tu étais sur ta moto, je m'en souviens très bien.
Le style est alerte, vif alors que le mental est effectivement en zigzag. Retour sur le passé puis sur le présent, souvenirs heureux ( la conception de ta fille - ses jeux innocents dans le placard ) et une blessure profonde ( le départ de ta femme), d'où un sentiment de flottement général. Tu ne sais pas trop où tu vas comme nous tous mais tu en as terriblement conscience.
J'aime beaucoup le passage sur les souvenirs. Moi aussi, j'ai une sacrée bonne mémoire sans me vanter, mais c'est parce que je suis aussi très visuelle. Je tire un petit bout de souvenir et j'écris tout un livre.
J'ai dit : un style vif et alerte, moderne, pas académique comme le mien. J'aime beaucoup mais je reviendrai pour donner mes petites impressions.
Quel beau texte!
Ce qu'a vécu ton arrière-grand-mère, je connais, car ma maman est morte de cette maladie. J'aime ces vieux couples qui ont traversé ensemble la vie. J'en connais quelques-uns qui finissent par penser de la même façon au même moment. Quand l'un meurt, l'autre ne tarde pas à le suivre.
Oui, on peut avoir l'impression de vivre une époque apocalyptique , tous les signaux rouges clignotent, et, pourtant, si on se réfère au passé, combien de fois les êtres humains ont-ils eu l'impression d'être au bord d'un précipice? Je pense aux épidémies, aux guerres, à la faim suite aux mauvaises récoltes.
Je ne veux pas désespérer de l'être humain, je crois qu'il y a du bon malgré tout en lui mais, pour que ce bon s'épanouisse pleinement, il faut sans doute lutter pour une autre forme de société fondée sur autre chose que le mercantilisme, la cupidité et le goût du pouvoir.
Cette histoire-là, je ne la connaissais pas.
Le Maroc est le pays étranger que j'aime le plus et c'est avec plaisir que je le retrouve sous ta plume. Ciel bleu ( que je vois par whatsapp quand j'appelle mon fils marié à une Marocaine), couleurs, souks, musique, costumes, etc. Bien qu'y étant allée neuf fois, je ne suis jamais tombée sous le charme d'un Marocain. Si, à dix-huit ans mais quand je le vois en photo maintenant, je me dis que je l'ai échappé belle.
Le mauvais oeil fait partie de la culture des Marocains. Même les plus occidentalisés en gardent une certaine peur. C'est l'Afrique, ça, du nord au sud, totalement envoûtante.
Cet Aziz ( Tiens, le mien de Marocain s'appelait aussi comme ça) a tout pour plaire et il efface radicalement Pierre (le nom de mon mari) avec lequel la narratrice ne semble pas partager grand-chose. Même sans Aziz, le couple n'aurait pas tenu longtemps. Il reste à la jeune femme le petit Bilal: finalement, c'est la belle rencontre de l'Orient et de l'Occident, l'incarnation d'un amour violent. C'est très beau.
Bonne question: reconnaîtra-t-il plus tard son fils? Je crois que oui.
Tu as dû en voir des hôtels comme ça dans ta vie, vieillots, moyennement entretenus.
L'hôtel, c'est le cadre de notre vie où nous évoluons, dormons, mangeons et aussi le cadre de nos errances: tu y viens et tu en repars.
La tenancière, plutôt taciturne, semble incarner tout le mystère de la vie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, et ressemble finalement à tout ce qui nous arrive. Il y a un peu de lumière, pas beaucoup. L'ensemble est plutôt terne et tristounet.
Incroyable cette histoire! Quel sadisme de la part de cette prof! Sadisme et bêtise! Quelle enfance dure tu as eue dans ce contexte social si difficile!
Comme je t'ai dit, je ne suis pas férue de poésie, en tout cas quand je ne comprends pas. Là, c'est clair bien que recherché. Et puis ça parle du temps, alors ça me parle parce que, en Lorraine, c'est pas mal non plus, car nous pouvons traverser les saisons plusieurs fois dans la journée.
51 pages
Je viens de lire le premier chapitre et je ne manquerai pas de revenir. Je lis toujours très lentement, rarement en survolant.
Je t'ai lu il y a bien longtemps et tu étais sur ta moto, je m'en souviens très bien.
Le style est alerte, vif alors que le mental est effectivement en zigzag. Retour sur le passé puis sur le présent, souvenirs heureux ( la conception de ta fille - ses jeux innocents dans le placard ) et une blessure profonde ( le départ de ta femme), d'où un sentiment de flottement général. Tu ne sais pas trop où tu vas comme nous tous mais tu en as terriblement conscience.
J'aime beaucoup le passage sur les souvenirs. Moi aussi, j'ai une sacrée bonne mémoire sans me vanter, mais c'est parce que je suis aussi très visuelle. Je tire un petit bout de souvenir et j'écris tout un livre.
J'ai dit : un style vif et alerte, moderne, pas académique comme le mien. J'aime beaucoup mais je reviendrai pour donner mes petites impressions.
2 pages
Quel beau texte!
Ce qu'a vécu ton arrière-grand-mère, je connais, car ma maman est morte de cette maladie. J'aime ces vieux couples qui ont traversé ensemble la vie. J'en connais quelques-uns qui finissent par penser de la même façon au même moment. Quand l'un meurt, l'autre ne tarde pas à le suivre.
1 page
Oui, on peut avoir l'impression de vivre une époque apocalyptique , tous les signaux rouges clignotent, et, pourtant, si on se réfère au passé, combien de fois les êtres humains ont-ils eu l'impression d'être au bord d'un précipice? Je pense aux épidémies, aux guerres, à la faim suite aux mauvaises récoltes.
Je ne veux pas désespérer de l'être humain, je crois qu'il y a du bon malgré tout en lui mais, pour que ce bon s'épanouisse pleinement, il faut sans doute lutter pour une autre forme de société fondée sur autre chose que le mercantilisme, la cupidité et le goût du pouvoir.
9 pages
Cette histoire-là, je ne la connaissais pas.
Le Maroc est le pays étranger que j'aime le plus et c'est avec plaisir que je le retrouve sous ta plume. Ciel bleu ( que je vois par whatsapp quand j'appelle mon fils marié à une Marocaine), couleurs, souks, musique, costumes, etc. Bien qu'y étant allée neuf fois, je ne suis jamais tombée sous le charme d'un Marocain. Si, à dix-huit ans mais quand je le vois en photo maintenant, je me dis que je l'ai échappé belle.
Le mauvais oeil fait partie de la culture des Marocains. Même les plus occidentalisés en gardent une certaine peur. C'est l'Afrique, ça, du nord au sud, totalement envoûtante.
Cet Aziz ( Tiens, le mien de Marocain s'appelait aussi comme ça) a tout pour plaire et il efface radicalement Pierre (le nom de mon mari) avec lequel la narratrice ne semble pas partager grand-chose. Même sans Aziz, le couple n'aurait pas tenu longtemps. Il reste à la jeune femme le petit Bilal: finalement, c'est la belle rencontre de l'Orient et de l'Occident, l'incarnation d'un amour violent. C'est très beau.
Bonne question: reconnaîtra-t-il plus tard son fils? Je crois que oui.
1 page
J'entends cette poésie comme une douce adresse à la femme aimée, chantée avec les accents désuets d'un siècle passé. J'aime bien.
2 pages
Redessiner le monde, oui.
2 pages
Tu as dû en voir des hôtels comme ça dans ta vie, vieillots, moyennement entretenus.
L'hôtel, c'est le cadre de notre vie où nous évoluons, dormons, mangeons et aussi le cadre de nos errances: tu y viens et tu en repars.
La tenancière, plutôt taciturne, semble incarner tout le mystère de la vie. Elle n'est ni bonne ni mauvaise, et ressemble finalement à tout ce qui nous arrive. Il y a un peu de lumière, pas beaucoup. L'ensemble est plutôt terne et tristounet.
4 pages
Incroyable cette histoire! Quel sadisme de la part de cette prof! Sadisme et bêtise! Quelle enfance dure tu as eue dans ce contexte social si difficile!
1 page
Comme je t'ai dit, je ne suis pas férue de poésie, en tout cas quand je ne comprends pas. Là, c'est clair bien que recherché. Et puis ça parle du temps, alors ça me parle parce que, en Lorraine, c'est pas mal non plus, car nous pouvons traverser les saisons plusieurs fois dans la journée.
1 page
C'est très beau, ma foi!
Page suivante