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Un monde pourri... et autres raisons de se lamenter
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- Catégorie : Littérature générale > Nouvelles
- Date de publication sur Atramenta : 15 mars 2013 à 18h48
- Dernière modification : 15 mars 2013 à 18h54
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- Longueur : Environ 373 pages / 93 272 mots
- Lecteurs : 446 lectures
Cette oeuvre est complète, mais a besoin de relecteurs.
Un monde pourri... et autres raisons de se lamenter (Oeuvre réservée à un public averti)
Impitoyable sélection
Ils sont cinq. Cinq hommes pour ce poste de technicien de maintenance informatique. À l’origine, il étaient vingt-cinq sélectionnés sur CV et lettres de motivation. Elle avait reçu deux-cent trente-et-une demandes. La première sélection avait été draconienne.
Tout CV ou lettre de motivation avec une faute d’orthographe avait impitoyablement fait l’objet d’une réponse négative par lettre type N2253B.
Il n’en restait déjà plus que cent-soixante-dix-sept.
Elle fit un tas par tranche d’âge et par sexe déterminé. Au passage, elle sélectionna aussi des prénoms exotiques.
Elle prit le tas des garçons non exotiques entre trente et trente-cinq ans et l’installa à sa gauche. Au sommet de chaque tas, elle prit sans lire un jeune exotique, une jeune exotique, deux moyenne féminine non exotique, deux jeunes non exotiques, deux vieux, une vieille, une vieille exotique et deux handicapés de la Cotorep. Ceux-là devraient se présenter pour des tests. Lettre type N2255C.
Il lui restait alors à étudier quarante-trois dossiers.
Elle ne lut d’abord que les diplômes et vérifia l’expérience acquise en un clin d’œil. Trop hauts, trop bas, encore une dizaine de dossiers furent éliminés.
Trente-trois. Il en fallait quinze pour en conserver cinq à l’issue des tests… pour une place et un strapontin en cas de défection.
La chance fait partie de la sélection. On coupe le tas en deux. On enlève un dossier du tas le plus petit, et hop, N2253B pour les uns, N2255C pour les autres.
Il reste une chance sur trois pour quinze d’entre eux. Les autres sont condamnés d’office. Mais tous se verront dans la salle de tests. Personne ne pensera donc à de la moindre discrimination à la sélection. D’ailleurs, de temps en temps, il y a des postes pour la discrimination positive.
Éliane se moque bien des deux-cents-vingt-sept éliminés qu’elle ne verra pas. Mais il lui est assez difficile de choisir un « élu » et un « potentiel » parmi les cinq. Car ils sont tous de très bon niveau. En effet, lors des tests, parmi les quinze, on élimine d’office les exotiques surprise, les obèses, les tatoués et autres excentriques, les fumeurs et les rouquins.
L’entretien oral permet de confirmer « en situation » la compatibilité entre les tests et l’individu. Après une phase d’observation, le recruteur va tester la réactivité de l’individu face à l’imprévu.
Les trois premiers ont été brillants. Et pour une place relativement modeste. Ces jeunes n’ont pas d’expérience professionnelle et le secteur pour les places intermédiaires, n’est pas aussi porteur qu’on pourrait le supposer. Et puis, on s’aperçoit aujourd’hui que l’informatique apporte parfois plus de problèmes que de solutions. Il est parfois plus simple de photocopier et d’afficher un texte court écrit proprement à la main, qu’installer un ordinateur par personne, le relier au réseau et former un personnel à un traitement de texte et à une messagerie. Sans compter les problèmes de sécurité etc. etc.
Mais le tout informatique, vanté depuis l’origine, et bénéficiant d’une baisse des coût matériels et logiciels, s’impose comme un modèle dont le rapport prix par utilisateur baisse, mais comme le nombre d’utilisateurs augmente, les coûts continuent de grever le budget de fonctionnement de l’infrastructure.
Même si les nouveaux employés ont été familiarisés avec la pratique d’un micro-ordinateur dans le cadre familial ou scolaire, encore beaucoup d’employés sont totalement réfractaires et bloquent au niveau même de la connexion. Les frais de formation restent élevés, surtout avec l’arrivée permanente de nouveaux logiciels.
Depuis le premier ordinateur industriel, la population d’informaticiens pour le soutien augmente alors que chaque utilisateur est censé savoir utiliser son poste de travail. La faute, disent-ils aux exigences de la maintenance des réseaux, à la complexité et au nombre des matériels « pseudo compatibles », et à la sécurité car chaque ordinateur relié devient une porte d’entrée pour un virus ou un espion.
Éliane malgré tout regrette que les informaticiens soient aussi obnubilés par leur travail. Sortis de leur monde, ils sont de vrais albatros. Pas de culture générale, ni de passion autre que pour leur clavier. Ils font de nombreuses fautes d’orthographe et toute leur imagination porte la marque de la naïveté des jeux vidéos. Ils perçoivent leur salaire comme des bons points, et voudraient « exploser » les scores, avec des primes « Bonus », de nouvelles « armes-privilèges », des indemnités-trousses de santé ou des intéressements-combativité, des raccourcis de carrière « cachés » et même s’ils ne le disent pas, ils sont enclins à ne pas refuser de temps en temps un « cheat code ».
Elle est souvent obligée de consulter ses notes, car en entretien, les candidats se croient encore devant un jury qui veut éprouver la validité de leur formation technique, et ils emploient plein de termes barbares auxquels elle ne pipe mot, mais n’en laisse rien paraître.
Son but à elle est surtout de savoir si le caractère égocentrique de l’informaticien va permettre tout de même à son détenteur de travailler en équipe, de ne pas déclencher de conflit d’intérêt, et de faire la plupart du temps, un travail répétitif et ingrat. Sans compter qu’il faut deviner si, lorsque il sera au contact avec les autres employés non informaticiens, il saura être à l’écoute, communiquer et accepter la hiérarchie hors fonction informatique.
Les trois premiers étant de bonne composition, Éliane a un peu levé le pied et compte expédier les deux autres assez rapidement.
Par téléphone, elle demande à la secrétaire de faire passer le suivant.
Sur la photo avec le CV, c’est un vilain à lunettes, brun et l’air pas commode. Mal coiffé en plus. Quand il entre, elle s’aperçoit que c’est un gaillard de quatre-vingt dix-kilos pour un bon mètre-quatre-vingt-quinze. Il n’a pas frappé et déboule comme une tornade. Il referme la porte un peu fort, se rapproche rapidement, articule tant bien que mal un bonjour bredouillant et s’assoit pesamment sans y être invité dans le siège. Il a mis sa mallette noire sur ses cuisses et y pose ses mains dessus.
La tentation pour Éliane est trop forte. Elle se lève, et tend sa petite main par dessus son bureau. Le nigaud réagit au quart de tour. Il se lève pour s’en saisir. Sa mallette glisse, chute bruyamment, s’ouvre. Il reste benêt avec sa main dans la sienne en train de regarder par terre ses affaires éparpillées. Elle constate quelques traces noires sous les ongles de son vis-à-vis.
— Éliane Mocassé, DRH.
— Euhh Frédéric Duchemin. Ingénieur informaticien.
— Rien de cassé j’espère ?
— Y’a pas de mal. Je suis désolé.
— Bon, ramassez vos affaires et installez-vous.
Et l’ingénu de se mettre à genoux, retourner la mallette, de la poser sur le bureau sur un tas de dossiers et de commencer à la remplir de ses feuilles imprimées, ses stylos …
Éliane sursaute. Elle a senti sa main lui frôler la cheville. Il est allé jusqu’à passer son bras sous le panneau du bureau pour récupérer sa bouteille de blanc correcteur qui avait roulé et l’a récupérée à tâtons en étant carrément couché devant son bureau.
— Excusez-moi, je ne peux pas voir et attraper en même temps avec ce panneau devant.
Éliane est un peu choquée. Néanmoins elle préfère choisir le registre de l’humour.
— Ça vous arrive souvent de passer sous les bureaux des femmes ?
— Assez en effet. J’ai fait des stages de dépannage en entreprise, et les fils de l’ordinateur sont neuf fois sur dix inaccessibles. Or souvent, c’est la connectique qui a pris un coup de pied, de balai ou d’aspirateur, ou bien les fils sont tendus au maximum, et le problème vient qu’ils ont été pincés, coupés, débranchés ou que leur fiche est abîmée …
(Bonne réponse à laquelle elle n’avait pas pensé)
— …c’est pareil à la maison. Les femmes sont fâchées avec les fils qui dépassent.
(Chute libre)
— Vous êtes bien célibataire Monsieur Duchemin ?
— Oui, mais on va dire que « je reçois souvent ».
— Vous voulez dire que vos « amies de passage » font le ménage chez vous ?
— Oh non, je ne suis pas comme ça, elles ne restent pas assez longtemps. Mais il faut toujours qu’elles se prennent les pieds dans le fil du modem routeur téléphone, ou dans le câble qui va de la carte vidéo de l’ordinateur à la télé.
(Maintenant, il a commencé à creuser)
— Maintenant que vous avez tout récupéré, enfin j’espère, parlez-moi de vous Monsieur Duchemin.
— Euh. Je m’appelle Frédéric Duchemin…
— Oui, c’est un bon début.
— J’ai vingt-six ans. Je suis... ingénieur informaticien. Je suis... à la recherche de mon premier emploi. J’aime les ordinateurs. J’aimerais travailler ici parce que c’est près de chez moi, et que votre entreprise, si aujourd’hui, demande un dépanneur aura peut-être besoin d’un ingénieur plus tard…
— Mais, au fait, sur votre CV, ce diplôme d’ingénieur n’y était pas.
— Je ne l’ai pas trouvé indispensable pour postuler à cet emploi.
(Et comment, c’était d’office la N2253B. De toute façon, dans un quart d’heure c’est la porte).
— Mais alors vous n’avez pas la compétence…
— Si, j’ai fait mes stages de première année de BTS en dépannage. Et puis, on a beau suivre des études pour concevoir un système complet au niveau d’une multinationale, il faut connaître le matériel et son fonctionnement…
— Bon d’accord continuez !
Il regarde sur les murs autour d’elle. Il ne peut pas manquer sa photo à côté de la peinture du Monet qu’elle a contribué à faire acheter à son entreprise pour l’ « image »
— C’est bien vous sur la photo ? Pas mal le tableau.
— Vous vous y connaissez en peinture ?
— Pas beaucoup. Mais c’est bien ce que vous faites.
(Je lui dis ? je lui dis pas ?)
— Oui, je pense que la culture et l’art sont indispensables dans notre vie.
— Moi-aussi, mais je suis plus orienté « Internet » et contenus numériques.
(Encore un téléchargeur de films et de musique piratés. Allez, je lui en mets une couche)
— Oh j’ai peur d’aller sur Internet. Il y a plein de virus.
— Dans la vie aussi. Et pourtant vous sortez de chez vous.
(Tiens. Il ne parle pas d’antivirus, de malware, d’adware, de delaware (logiciels délateurs ?) de troyens, de pare feu ?)
— Mais ce n’est pas risqué internet ?
— De quoi avez-vous peur ? Une mauvaise rencontre ?
— Non, mais pour l’ordinateur …
— Madame, l’ordinateur n’est rien qu’un outil. Il y a des précautions élémentaires à prendre qui sont les mêmes que dans la vie réelle. Vous ne vous promenez pas avec toutes vos photos de famille dans votre poche, ni avec tous vos papiers sur vous, les codes de vos comptes dans votre sac etc. etc. Et bien sur le Net, il y a quelques précautions à prendre sciemment, au lieu de faire confiance à 100% à des programmes
(De la théorie mais ne donne aucun argument technique. Abrégeons...)
— Par contre vous ne m’avez pas dit vos prétentions. Car nous n’allons pas pouvoir vous payer comme un ingénieur informaticien.
— Je le comprends bien. Mais vous comprenez aussi que je ne resterai pas très longtemps non plus si je ne suis pas pris ensuite comme ingénieur. Je pense qu’avec un contrat initial de six mois...
— Monsieur, nous ne pouvons prendre la décision d’embaucher une personne qui ne restera que six mois dans cet emploi alors que la recherche de cette personne m’aura fait examiner plus de deux-cents dossiers. Cette entreprise compte trois-mille personnels. Si on ne devait que prendre des gens comme vous, il faudrait en rajouter cinq-cents au recrutement.
— Je comprends.
— Je n’en suis pas sûre. Mais il le faudra bien. Je vous souhaite bonne chance dans vos prochaines démarches pour trouver votre place monsieur. Vous m’excuserez, mais j’ai encore une personne à voir.
— Bien madame, je vous dit donc « au revoir ».
— Au revoir Monsieur.
Il sort, épaules tombantes. Éliane a déjà décroché. « Voyons le suivant... »
* *
18 h 45. Sur le parking en sous-sol de la boîte.
Éliane s’approche de son véhicule. Une petite pression sur sa clé et... rien ! Elle « vise » le détecteur. Encore rien.
Elle ouvre la porte « à la main ». S’installe au volant. Tourne la clé. Rien. En panne. Sacrée bagnole.
Elle sort son portable. Pas de signal. Mince, il va falloir sortir. Elle fait cinquante mètres vers la sortie et trouve Frédéric, en pleine discussion avec le gardien du parking.
— Tiens, vous êtes encore là ?
— Vous débauchez tard vous aussi.
— Il y a des emplois comme ça ici.
— J’espère que pour vous, ça vaut le coup de le faire.
— Je suis cadre. Les trente-cinq heures, ce n’est pas pour moi.
— C’est pour cela que vous êtes dure avec ceux qui les ont ?
— Vous n’êtes pas libre en ce moment ?
— Libre comme l’air. Mais trente-cinq heures pour tous, c’est mieux que soixante pour les uns, avec du travail en retard qui s’accumule quand même, et du chômage pour d’autres.
— Je n’ai pas le temps d’en discuter. Là, il faut que j’appelle un garagiste.
— Vous avez un problème mécanique ?
— La voiture ne démarre plus.
— Mon père est mécanicien. Depuis toujours je bricole un peu au garage pour mon argent de poche. Vous permettez ?
(Ce qui expliquerait le noir sous les ongles...)
— Pourquoi pas ? Ma voiture est par là.
— Je vous suis.
Une fois arrivés, Frédéric s’installe au volant, tourne la clé...
— Vous voyez, c’est comme en informatique. Il y a des symptômes. Un ordinateur parfois envoie un message d’erreur ou bippe. Mais une voiture ou un moteur ne peuvent que renâcler ou se taire. Et pourtant il y a des signes qui ne trompent pas. Le bruit ou le silence, l’odeur, les voyants... mais souvent les gens conduisent en interprétant seulement l’aiguille du compteur de vitesse. Là, c’est tout simple. Pas de voyants du tout. Pas de phare. Pas de mise en route du démarreur. C’est la batterie. Les cosses ou le circuit lui-même...un fusible principal peut-être...Il y a plusieurs points « stratégiques » à vérifier, en partant de la batterie.
— Vous pouvez me dépanner ?
— Il faut ouvrir le capot.
— S’il vous plaît...
— En avant. Voyons ça. Humm. Les cosses sont sales déjà, et mal serrées. Je vais chercher ma voiture. J’ai des outils dans le coffre. Attendez-moi là.
(Comme si je pouvais m’en aller)
Il abandonne Éliane pour un petit quart d’heure qui l’inquiète un petit peu. Puis un gros 4x4 déboule de la rampe d’accès et vient se garer à coté de sa voiture.
— J’étais garé un peu loin. J’espère ne pas vous avoir trop fait attendre...
— Je suis contente de vous voir revenir.
— Bon, et puis comme ça, si la batterie est trop faible, nous pourrons ponter les deux voitures pour démarrer.
Frédéric sort sa boîte à outils, défait le branchement des cosses, les nettoie, et resserre les fils.
— Vous pouvez mettre le contact ?
— Ah, déjà, le tableau de bord s’allume.
La voiture démarre sans problème. Éliane en ressent de la reconnaissance. Elle ne sait plus que quoi dire à Frédéric qu’elle a congédié un peu manu militari quelques heures avant.
— Et voilà !
— Je vous en suis très reconnaissante.
— De rien. C’était vraiment pas grand-chose.
— Vous faites beaucoup de 4x4 ?
— Seulement en circuits spécifiques avec des obstacles ou sur des chemins communaux en zone rurale. Pas de hors piste si vous voulez savoir.
— Il ne vous sert pas trop alors.
— J’ai le plaisir de conduire tous les jours avec et il ne consomme pas plus que nombre de grosses berlines ou de camions qui roulent à vide ou à moitié pleins et qui n’ont pas à subir certaine mauvaise presse. Sans compter les petits vieux mous, à moitié sourds, l’autre moitié mal voyant, qui traînent leurs énormes camping-car sur les petites routes.
— C’est dangereux pour les autres.
— Tout chauffard est dangereux. Et quelqu’un qui écrase avec une petite voiture est plus dangereux que quelqu’un qui n’a encore écrasé personne, qui connaît et maîtrise son véhicule en faisant du passage d’obstacles les week-end.
— Mais ce gros pare-choc...
— ...peut faire réfléchir les moustiques. Mais a priori, ils n’aiment pas réfléchir.
— Il doit être très inconfortable.
— Vous devriez venir faire un tour. C’est un Nissan Patrol GR long deux litres huit turbo diesel de 1995 avec tout le confort et même la climatisation. Pour autant, il n’est pas fait pour une vitesse excessive et n’est pas d’un luxe obscène ce qui est contraire à l’esprit de liberté un peu rustique du 4x4. C’est un excellent compromis...
(Capacité à discuter. Faire valoir son point de vue... Pas sectaire. Polyvalent. Passionné...)
Le naturel chez Éliane reprend le dessus, et elle « juge » les qualités et les défauts de son vis-à-vis.
— Non. Désolé. Une autre fois peut-être...
— C’est sûr que pour descendre d’un engin comme celui-là en robe de soirée pour aller chercher des tableaux pour la Société dans les grandes galeries, ce n’est pas évident.
— Comment vous savez ?
— J’ai lu ça dans la revue mensuelle de votre boîte dans la salle d’attente. Le « Monet » avec lequel vous êtes en photo, c’est bien vous qui en avez négocié l’achat ?
— Oui... oui.
— Bon, et bien à une "autre fois" alors !
— Bientôt, fait Éliane. Un poste d’ingénieur informaticien se libère dans trois mois et nous allons en rechercher un. Pas la peine d’envoyer votre dossier. Je l’ai déjà.
— Et bien, je compte sur vous pour savoir ou m’envoyer la convocation pour les tests alors ?
— Pas de problème Monsieur Duchemin.
— À bientôt. Madame. Merci d’avance.
Et tandis qu’Éliane rentre chez elle, un peu inquiète de cette panne qui remet en cause son absolue confiance en son véhicule de marque, Frédéric jubile dans son 4x4. Il a réussi à griller tout le monde sur ce coup-là.
Une candidature spontanée pour une place disponible trois mois plus tard aurait été classée sans suite. Ces boîtes qui font passer dix mille tests avant l’embauche sont du genre à vouloir se faire désirer et à mettre d’emblée les gens en situation de demandeurs, un cran en dessous.
Lui a déjà réussi à être retenu pour se présenter aux tests. Et possède maintenant un avantage pour « l’entretien ». Si son plan avait foiré, il ne se serait grillé qu’en tant que dépanneur. Néanmoins, le petit numéro comique dans le bureau ne sera pas réédité la fois prochaine. Le recruteur devra voir la même image que celle qu’il vient de montrer sur son propre terrain, à recruteur en situation d’infériorité, espérant quelque chose. Calme, posé, efficace, altruiste, compétent, méticuleux, esprit d’analyse…et polyvalent.
Pauvre Éliane. Elle aurait dû se douter que pour un mécanicien, atteindre la batterie pour en graisser et desserrer les contacts était un jeu d’enfant. Sa place de DRH en plus étant réservée et indiquée, la trouver pour Frédéric n’avait été qu’une promenade dans le parking. C’est un peu elle qui a été manipulée cette fois. Mais à truc de recruteur, truc et demi de recruté. Et qui veut la fin trouve les moyens.
Table des matières
- Préface Env. 3 pages / 708 mots
- ... Env. / 0 mots
- Un Monde Pourri Env. / 0 mots
- Les routiers sont sympas Env. 5 pages / 1437 mots
- Le cœur d’Hélène Env. 9 pages / 2917 mots
- Impitoyable sélection Env. 11 pages / 3259 mots
- Pause café Env. 5 pages / 1630 mots
- Concurrence déloyale Env. 12 pages / 2501 mots
- Mensonges : Entrée en matière Env. 11 pages / 2733 mots
- Mensonges : Le tableau de sévices Env. 14 pages / 3537 mots
- Mensonges : Point de rupture Env. 15 pages / 3637 mots
- Actualités du repas de dimanche Env. 23 pages / 4988 mots
- Bleu comme un horizon bouché Env. 9 pages / 1806 mots
- Clochemerle en campagne Env. 8 pages / 1782 mots
- Un homme en colère Env. 7 pages / 1631 mots
- Les autres raisons de se lamenter Env. / 0 mots
- Représentation publique Env. 6 pages / 1322 mots
- Fuck Env. 8 pages / 1653 mots
- Jusqu’aux limites Env. 7 pages / 1570 mots
- Explosion Env. 5 pages / 1201 mots
- Contrôle permanent Env. 32 pages / 7336 mots
- Les vautours Env. 12 pages / 2687 mots
- Les trains de l’aube Env. 5 pages / 1034 mots
- La Lumière Env. 7 pages / 1597 mots
- Révisons nos classiques Env. 1 page / 11 mots
- L’auberge montagnarde entre la station de skis et Lyon Env. 3 pages / 523 mots
- Vivre ou laisser mourir Env. 3 pages / 673 mots
- Le multiplexe à Lyon Env. 4 pages / 778 mots
- Mauvais sang à se faire Env. 3 pages / 655 mots
- L’invention de la mort qui tue Env. 4 pages / 901 mots
- Encore un accroc Env. 3 pages / 770 mots
- De pire en vamp pire Env. 4 pages / 751 mots
- Adieu pyro-vamp Env. 3 pages / 808 mots
- À feu et à sang Env. 3 pages / 569 mots
- Sangtiments Env. 3 pages / 555 mots
- Un père attendrissang Env. 4 pages / 853 mots
- Bleu noir rouge Env. 3 pages / 783 mots
- Sang arrêt en gare Env. 5 pages / 1067 mots
- Un jour sang Env. 2 pages / 514 mots
- Sang pitié Env. 4 pages / 878 mots
- Décryptage et exorcisme. Env. 5 pages / 1075 mots
- Les cahiers du Pitbull Env. / 0 mots
- Prologue Env. 2 pages / 286 mots
- Mélodie en sous-sol Env. 14 pages / 3618 mots
- Emma et moi émois Env. 14 pages / 3416 mots
- Nuit d ’Aurore Env. 9 pages / 2162 mots
- Prudence sur la route Env. 18 pages / 4602 mots
- Dans le mille d’Émilie Env. 14 pages / 3216 mots
- Le mariage de Marie-Ange Env. 22 pages / 5243 mots
- Les bonus Env. 1 page / 0 mots
- L’ordre en Dorémi Env. 3 pages / 432 mots
- Le pendu Env. 1 page / 171 mots
- A.A.A.A.: Administration Automatisée Autoritarisée d’Autocrates Env. 10 pages / 2181 mots
- Portefeuilles froids, campagnes chaudes Env. 7 pages / 1518 mots
- Libres et Insoumis Env. 15 pages / 3297 mots
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