Triptyque d’un soir – Chapitre 4 : Au saut du lit…

J’avais vu dans le regard de Maude qu’elle souhaitait vivre un moment intense. J’avais peur qu’elle ne s’arrête plus et comme je le craignais, elle ne s’était jamais arrêtée. Elle m’embrassa avec une rare passion tout en me caressant comme elle savait si bien. Elle m’invita à m’asseoir sur le canapé et me chevaucha en effleurant mon torse avec ses longs cheveux flavescents. Son bassin ondulait et Dominique regardait nos corps mélangés.

Elle glissa lentement le long de ma verge et je sentis la chaleur de son vagin mouillé. Elle était blottie contre mon corps nu, réfugiée dans mon cou où elle susurrait ses envies. Lovée dans un cocon de tendresse, elle m’offrait son parfum fruité et sa langue pour une danse sensuelle.

J’en oubliais la présence de Dominique ; j’avais l’impression de faire l’amour comme d’habitude.

Pendant ce temps, mon copain regardait les dunes de Maude. Il fixait sa jolie rondelle plissée, son œil vicieux que j’aimais tant écarter. Je sus immédiatement qu’il n’allait pas attendre son tour pour la baiser. Il posa son gland sur ses fesses et je regardai les yeux exorbités de Maude : mélange de douleur, de plaisir, d’abandon et d’envie d’aller encore plus loin. Invasion complète de son corps prisonnier entre nous, soumission totale à la cadence que nous imposait Dominique. Nos sexes coulissaient dans leur fourreau intime. Maude était prise par les deux voies. Entièrement donnée, en sandwich.

Nous passâmes la nuit lovés contre Maude dans le lit de Dominique. Instant étrange que j’appréciai avec un certain recul, la honte une fois dissipée.

Éveillé plusieurs fois, je regardai nos corps mêlés en repensant aux cris intenses de Maude qui s’était effondrée après notre jouissance partagées sur le canapé.

Elle n’avait jamais été aussi belle. Elle n’avait jamais autant pleuré. Elle n’avait jamais autant joui.

Jamais comme ça.

Elle me surprit.

Au petit matin un malaise soudain m’envahit. Je me demandai si j’allais fuir ou refermer les yeux.

Une gêne profonde, des regrets ?

Je les regardai enlacés, le corps parfumé par l’amour, les draps au sol entassés par l’abandon.

J’observai par la fenêtre ouverte. Le soleil rasait la ville endormie et se déposait sur leur nudité. Ils étaient beaux habillés par les rais du jour.

 Je décidai alors de fermer un peu les stores pour prolonger la nuit. Je me recouchai et Maude commença à lisser des frissons sur nos peaux.

Je sentis quatre mains sur moi et en m’écartant un peu, je compris le souhait de Dominique de posséder mon corps.

 J’étais en érection, j’avais envie de Maude, et je ne cherchais plus à lutter.

 Tout ceci était bien sûr prémédité par cette blonde diabolique.

Un triptyque de l’amour.

Le tableau d’un soir.

Ses envies.

Nous.