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Peines d'amour perdues
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- Catégorie : Théâtre
- Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29
- Dernière modification : 30 décembre 2016 à 9h51
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- Longueur : Environ 90 pages / 29 891 mots
- Lecteurs : 4 050 lectures + 1 493 téléchargements
Peines d'amour perdues
ACTE DEUXIÈME
Scène I
Toujours en Navarre. On voit un pavillon et des tentes à quelque distance.
LA PRINCESSE DE FRANCE, ROSALINE, MARIE, CATHERINE, BOYET, SEIGNEURS et suite.
BOYET
Maintenant, madame, appelez à votre aide vos plus précieuses facultés. Considérez qui le roi, votre auguste père, envoie, vers qui il envoie, et quel est l’objet de son ambassade ; vous, noble princesse, qui tenez un si haut rang dans l’estime du monde, vous venez conférer avec l’unique héritier de toutes les grandes qualités qu’un mortel puisse posséder, avec l’incomparable roi de Navarre ; et le sujet de votre négociation n’est rien moins que la riche Aquitaine, douaire digne d’une reine. Prodiguez donc aujourd’hui toutes vos grâces, de même que la nature vous a prodigué tous ses dons ; car elle a été avare envers tout le monde, pour n’être libérale qu’envers vous.
LA PRINCESSE
Cher seigneur Boyet, ma beauté, quoique médiocre, n’a pas besoin du fard de vos louanges : la beauté s’estime par le jugement des yeux, et non sur l’humiliant éloge de la langue intéressée à la vanter. Je suis moins fière de vous entendre exalter mon mérite que vous n’êtes ambitieux de passer pour éloquent, en faisant ainsi dépense d’esprit pour mon panégyrique ; mais venons à la tâche dont j’ai à vous charger. — Digne Boyet, vous n’ignorez pas que la renommée, qui publie tout, a répandu dans le monde le bruit que le prince de Navarre a fait vœu de ne laisser approcher de sa cour silencieuse aucune femme pendant trois années qu’il dévoue à de pénibles études ; il nous paraît donc que c’est un préliminaire convenable, avant de franchir les portes interdites de son domaine, de savoir ses intentions. Et c’est vous que nous chargeons seul de ce message, vous à qui votre mérite inspire l’audace, vous qui êtes l’orateur le plus fait pour persuader. Dites-lui que la fille du roi de France, désirant une prompte expédition pour une affaire importante, sollicite avec instance une conférence particulière avec Son Altesse. Hâtez-vous, annoncez-lui ma demande ; nous attendons ici, comme d’humbles suppliants, sa volonté souveraine.
BOYET
Fier de cet emploi, je pars plein de bonne volonté.
LA PRINCESSE
Tout orgueil est plein de bonne volonté, et le vôtre est tel. (Il sort.). Quels sont les ministres dévoués, mes chers seigneurs, qui partagent le vœu de ce prince vertueux ?
UN SEIGNEUR
Longueville en est un, madame.
LA PRINCESSE
Le connaissez-vous ?
MARIE
Je l’ai connu, madame. J’ai vu ce Longueville en Normandie, à la fête du mariage célébré entre le comte de Périgord et la belle héritière de Jacques Faulconbridge. C’est un homme qui passe pour être doué de sublimes qualités ; instruit dans les arts et renommé dans les armes, tout ce qu’il entreprend il l’exécute avec grâce. La seule ombre qui ternisse l’éclat de ses vertus, si l’éclat de la vertu peut souffrir quelque ombre qui la ternisse, c’est un esprit caustique joint à une volonté trop obstinée ; son esprit tranchant a le pouvoir de blesser, et son caractère le porte à n’épargner personne de ceux qui tombent sous sa main.
LA PRINCESSE
Il paraît que c’est quelque courtisan railleur, n’est-ce pas ?
MARIE
C’est ce que répètent ceux qui connaissent le mieux son humeur.
LA PRINCESSE
Ces esprits-là ont la vie courte, ils se flétrissent en grandissant. Quels sont les autres ?
CATHERINE
Le jeune Dumaine, jeune homme accompli, chéri pour sa vertu de tous ceux qui aiment la vertu. Avec le pouvoir de faire le mal, il ne sait jamais en faire : il a assez d’esprit pour rendre aimable un cavalier mal fait et il est assez bien fait pour plaire sans esprit. Je l’ai vu une fois chez le duc d’Alençon : et, d’après tout le bien que j’ai remarqué en lui, l’éloge que j’en fais est fort au-dessous de son mérite.
ROSALINE
Un autre des seigneurs qui se consacrent avec le duc à l’étude y était aussi avec lui, comme on me l’a assuré : on le nomme Biron. Je puis dire que je n’ai jamais eu une heure de conversation avec un homme plus jovial, sans qu’il ait jamais passé les bornes d’une gaieté décente. Son œil sait faire naître à chaque instant l’occasion de ses saillies ; car chaque objet que son œil saisit, son esprit sait en tirer une plaisanterie ingénieuse et gaie ; et sa langue, interprète de sa pensée, sait la rendre en termes si choisis et si gracieux, que les vieilles oreilles font l’école buissonnière pour l’écouter, et que les oreilles plus jeunes sont dans l’enchantement, tant son élocution est agréable et rapide.
LA PRINCESSE
Que Dieu bénisse mes femmes ! Sont-elles donc toutes amoureuses, que chacune d’elles prodigue à l’objet de son inclination de si grands éloges ?
MARIE
Voici Boyet.
(Boyet rentre.)
LA PRINCESSE
Eh bien ! seigneur, quel accueil recevons-nous ?
BOYET
Le roi de Navarre était déjà informé de votre illustre ambassade, et, avant que je parusse, lui et les courtisans qui partagent son vœu étaient déjà tout prêts à vous accueillir, noble princesse ; mais j’ai appris qu’il aime mieux vous loger dans les champs, comme un ennemi qui viendrait assiéger sa cour, que de songer à se dispenser de son serment, pour vous introduire dans son palais solitaire. Voici le roi de Navarre.
(Toutes les dames mettent leurs masques.)
(Entrent le roi de Navarre, Longueville, Dumaine, Biron, Suite.)
LE ROI
Belle princesse, soyez la bienvenue à la cour de Navarre.
LA PRINCESSE
Belle, je vous renvoie ce compliment, bienvenue, je ne le suis point encore : cette voûte est trop élevée pour être celle de votre palais, et ces champs sont une demeure trop indigne de moi, pour pouvoir me dire la bienvenue.
LE ROI
Vous serez, madame, bien accueillie à ma cour.
LA PRINCESSE
Bienvenue à votre cour ; alors je serai la bienvenue ; daignez donc m’y conduire.
LE ROI
Daignez m’entendre, chère princesse ; je me suis lié par un serment.
LA PRINCESSE
Si le ciel n’assiste pas mon prince, il va se parjurer ?
LE ROI
Non, belle princesse, il ne le ferait pas pour le monde entier, du moins de sa libre volonté.
LA PRINCESSE
Eh bien ! sa volonté le violera ; sa volonté seule, et nulle autre force.
LE ROI
Vous ignorez, princesse, quel en est l’objet.
LA PRINCESSE
Vous seriez plus sage de l’ignorer comme moi, mon prince, au lieu qu’aujourd’hui toute votre science n’est qu’ignorance. J’apprends que Votre Altesse a juré de se retirer dans son palais. C’est un crime de garder ce serment, mon prince, et c’en est un aussi de le violer. Mais daignez me pardonner. Je débute par trop de hardiesse : il me sied mal de vouloir donner des leçons à mon maître. Faites-moi la grâce de lire l’objet de mon ambassade, et de donner sur-le-champ une réponse décisive à ma demande.
LE ROI
Madame !… (Elle lui remet un papier.) — Sur-le-champ, s’il m’est possible de le faire sur-le-champ.
LA PRINCESSE
Vous le voudrez d’autant plus que je pourrai m’éloigner plus tôt ; car si vous prolongez mon séjour ici, vous deviendrez parjure.
(Le roi lit les dépêches remises par la princesse ; pendant cette lecture, Biron lie conversation avec Rosaline.)
BIRON, à Rosaline
N’ai-je pas dansé un jour avec vous dans le Brabant ?
ROSALINE
N’ai-je pas dansé un jour avec vous dans le Brabant ?
BIRON
Je le sais très-bien.
ROSALINE
Vous voyez donc combien il était inutile de me faire cette question ?
BIRON
Vous êtes trop vive.
ROSALINE
C’est votre faute de me provoquer par de semblables questions.
BIRON
Votre esprit est trop ardent, il va trop vite, il se fatiguera.
ROSALINE
Il aura le temps de renverser son cavalier dans le fossé.
BIRON
Quelle heure est-il ?
ROSALINE
Il est l’heure où les fous font des questions.
BIRON
Allons, bonne fortune à votre masque.
ROSALINE
Oui, au visage qu’il couvre.
BIRON
Et qu’il vous envoie beaucoup d’amants.
ROSALINE
Soit ; pourvu que vous ne soyez pas du nombre.
BIRON
Non. Eh bien ! adieu.
LE ROI
Madame, votre père offre ici le payement de cent mille écus, et ce n’est que la moitié de la somme que mon père a déboursée dans ses guerres. Mais supposez que lui ou moi nous ayons reçu cette somme entière, que ni l’un ni l’autre nous n’avons reçue, il restera encore dû cent mille autres écus, et c’est en nantissement de cette somme qu’une partie de l’Aquitaine nous est engagée, quoique sa valeur soit au-dessous de cette somme. Si donc, le roi votre père veut seulement nous restituer la moitié de ce qui reste à payer, nous céderons nos droits sur l’Aquitaine, et nous entretiendrons une amitié sincère avec Sa Majesté ; mais il paraît que ce n’est guère là ce qu’il se propose de faire, car il demande ici qu’on lui rembourse cent mille écus ; il ne parle point du payement des cent mille écus qui restent dus, pour faire revivre son titre sur l’Aquitaine ; et nous aurions bien mieux aimé la rendre en recevant l’argent qu’a prêté notre père, que de la garder démembrée comme elle l’est. Chère princesse, si sa demande n’était pas aussi éloignée de toute proposition raisonnable, malgré quelques raisons secrètes, Votre Altesse aurait réussi à me faire céder et s’en retournerait satisfaite en France.
LA PRINCESSE
Vous faites une trop grande injure au roi mon père, et vous faites vous-même tort à la réputation de votre nom, en dissimulant ainsi le remboursement d’une somme qui a été si fidèlement acquittée.
LE ROI
Je vous proteste que je n’ai jamais rien su de ce remboursement ; et si vous pouvez le prouver, je consens à vous rendre la somme ou à vous céder l’Aquitaine.
LA PRINCESSE
Je vous somme de tenir votre parole. — Boyet, vous pouvez produire les quittances données par les officiers particuliers de Charles, son père.
LE ROI
Voyons, donnez-moi ces preuves.
BOYET
Sous le bon plaisir de Votre Altesse, le paquet où se trouvent ces quittances et autres papiers relatifs à cette affaire n’est pas encore arrivé. Demain on les produira sous vos yeux.
LE ROI
Elles suffiront pour me convaincre, et à leur vue je souscris sans difficulté à tout ce qui sera juste et raisonnable. En attendant, recevez de moi tout l’accueil que l’honneur peut, sans blesser l’honneur, offrir à votre mérite reconnu. Vous ne pouvez, belle princesse, être admise dans mon palais, mais ici, dans cette enceinte, vous serez reçue et traitée de manière à vous faire juger que si l’entrée de mon palais vous est interdite, vous occupez une place dans mon cœur. Que vos bontés m’excusent ; je prends congé de vous ; demain nous reviendrons vous faire notre visite.
LA PRINCESSE
Que l’aimable santé et les heureux désirs accompagnent Votre Altesse !
LE ROI
Je vous souhaite l’accomplissement des vôtres, partout où vous serez.
(Le roi sort avec sa suite.)
BIRON, à Rosaline
Madame, je ferai vos compliments à mon cœur.
ROSALINE
Je vous en prie, dites-lui bien des choses de ma part : je serais bien aise de le voir.
BIRON
Je voudrais que vous l’entendissiez gémir.
ROSALINE
Le fou est-il malade ?
BIRON
Malade au cœur.
ROSALINE
Eh bien ! faites-le saigner.
BIRON
Cela lui ferait-il du bien ?
ROSALINE
Ma médecine dit oui.
BIRON
Voulez-vous le saigner d’un coup d’œil ?
ROSALINE
Non point[15], mais avec mon couteau.
BIRON
Dieu vous conserve la vie !
ROSALINE
Et qu’il abrège la vôtre !
BIRON
Je n’ai pas de remerciements à vous faire.
DUMAINE, à Boyet, montrant Rosaline
Monsieur, un mot, je vous prie : quelle est cette dame ?
BOYET
L’héritière d’Alençon : son nom est Rosaline.
DUMAINE
Une fort jolie dame ! Adieu, monsieur.
(Il sort.)
LONGUEVILLE, à Boyet
Je vous conjure, un mot : qu’est-ce que c’est que cette dame vêtue en blanc ?
BOYET
Une femme parfaite, et vous l’avez vue à la lumière.
LONGUEVILLE
Peut-être légère[16] à la lumière ; c’est son nom que je demande.
BOYET
Elle n’en a qu’un pour elle ; ce serait honteux de le demander.
LONGUEVILLE
Je vous prie, de qui est-elle fille ?
BOYET
De sa mère, ai-je entendu dire.
LONGUEVILLE
Dieu bénisse votre barbe !
BOYET
Monsieur, ne vous fâchez pas : elle est l’héritière de Faulconbridge.
LONGUEVILLE
C’est une très-aimable dame.
BOYET
Oui, monsieur, cela pourrait être.
(Longueville sort.)
BIRON, à Boyet
Quel est le nom de cette dame en chaperon ?
BOYET
Catherine, par hasard.
BIRON
Est-elle mariée, ou non ?
BOYET
À sa volonté, monsieur, ou à peu près.
BIRON
Je vous donne le bonjour, monsieur, et adieu.
BOYET
Adieu pour moi, et bonjour pour vous.
(Biron sort, et les dames se démasquent.)
MARIE
Ce dernier, c’est Biron, ce seigneur jovial et folâtre ; chacun de ses mots est une saillie.
BOYET
Et chacune de ces saillies rien qu’un mot.
LA PRINCESSE
Vous avez bien fait de le prendre au mot.
BOYET
J’étais aussi disposé à l’accrocher que lui à m’aborder[17].
MARIE
Peste ! deux vaillants moutons !
BOYET
Et pourquoi pas deux vaisseaux ? Ma douce brebis, nous ne serons moutons que si vous nous laissez brouter sur vos lèvres.
MARIE
Vous mouton, et moi pâturage ; est-ce là toute votre pointe ?
BOYET
Oui, si vous m’accordez le pâturage.
(Il veut l’embrasser.)
MARIE
Pas du tout, aimable bête ; mes lèvres ne sont pas propriété publique, bien qu’elles soient séparées[18].
BOYET
À qui appartiennent-elles ?
MARIE
À mon destin et à moi.
LA PRINCESSE
Les beaux esprits se querellent, les esprits bien faits s’entendent : la guerre civile des beaux esprits serait bien plus à propos déclarée au roi de Navarre et à ses studieux courtisans ; ici elle est un abus.
BOYET, à la princesse
Si mon observation, qui rarement est en défaut et qui suit l’éloquence muette du cœur, exprimée par les yeux, ne me trompe pas, le roi de Navarre est atteint.
LA PRINCESSE
De quoi ?
BOYET
De ce que les amants appellent inclination.
LA PRINCESSE
Votre raison ?
BOYET
La voici : toute son âme s’était retirée dans ses yeux, où perçaient ses secrets désirs. Son cœur, tel qu’une agate, empreint de votre image, et fier de cette empreinte, exprimait son orgueil dans ses yeux. Sa langue, impatiente de parler sans voir, trébuchait en voulant courir à la hâte dans ses yeux. Tous ses sens se sont rendus dans celui-là, pour ne plus faire que regarder la plus belle des belles. Il m’a semblé que tous ses sens étaient contenus dans son œil, comme des joyaux qu’on offre à un prince dans un cristal pour les lui faire acheter. En vous présentant leur mérite dans le globe où ils étaient enchâssés, ils vous faisaient signe de les acheter sur votre passage. L’admiration était si ardente dans tous les traits de son visage, que tous les yeux voyaient ses yeux enchantés de l’objet de ses regards… Je vous donne l’Aquitaine et tout ce qui appartient à Navarre, si vous lui accordez en ma considération seulement un tendre baiser.
LA PRINCESSE
Allons, regagnons notre tente : Boyet est en train…
BOYET
Oui, d’exprimer en paroles tout ce qu’ont révélé ses yeux. Je n’ai fait que leur prêter une voix qui, je le sais, ne mentira pas.
ROSALINE
Vous êtes un ancien trafiquant en amour, et vous en parlez savamment.
MARIE
Il est le grand-père de Cupidon, et il en sait des nouvelles.
ROSALINE
Vénus ressemblait donc à sa mère, car son père est fort laid.
BOYET
Entendez-vous, aimables folles ?
MARIE
Non.
BOYET
Eh bien ! voyez-vous ?
ROSALINE
Oui, le chemin par où il nous faut nous en aller.
BOYET
Vous en savez trop pour moi.
(Ils sortent.)
FIN DU SECOND ACTE.
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