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Notre Dame de Paris
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29
- Dernière modification : 12 juin 2015 à 11h35
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- Longueur : Environ 534 pages / 179 763 mots
- Lecteurs : 8 155 lectures + 2 804 téléchargements
Notre Dame de Paris
VII – CHATEAUPERS À LA RESCOUSSE !
Le lecteur se souvient peut-être de la situation critique où nous avons laissé Quasimodo. Le brave sourd, assailli de toutes parts, avait perdu, sinon tout courage, du moins tout espoir de sauver, non pas lui, il ne songeait pas à lui, mais l’égyptienne. Il courait éperdu sur la galerie. Notre-Dame allait être enlevée par les truands. Tout à coup un grand galop de chevaux emplit les rues voisines, et avec une longue file de torches et une épaisse colonne de cavaliers abattant lances et brides, ces bruits furieux débouchèrent sur la place comme un ouragan : France ! France ! Taillez les manants ! Châteaupers à la rescousse ! Prévôté ! prévôté !
Les truands effarés firent volte-face.
Quasimodo, qui n’entendait pas, vit les épées nues, les flambeaux, les fers de piques, toute cette cavalerie, en tête de laquelle il reconnut le capitaine Phoebus, il vit la confusion des truands, l’épouvante chez les uns, le trouble chez les meilleurs, et il reprit de ce secours inespéré tant de force qu’il rejeta hors de l’église les premiers assaillants qui enjambaient déjà la galerie.
C’étaient en effet les troupes du roi qui survenaient.
Les truands firent bravement. Ils se défendirent en désespérés. Pris en flanc par la rue Saint-Pierre-aux-Bœufs et en queue par la rue du Parvis, acculés à Notre-Dame qu’ils assaillaient encore et que défendait Quasimodo, tout à la fois assiégeants et assiégés, ils étaient dans la situation singulière où se retrouva depuis, au fameux siège de Turin, en 1640, entre le prince Thomas de Savoie qu’il assiégeait et le marquis de Leganez qui le bloquait, le comte Henri d’Harcourt, Taurinum obsessor idem et obsessus, comme dit son épitaphe.
La mêlée fut affreuse. À chair de loup dent de chien, comme dit P. Mathieu. Les cavaliers du roi, au milieu desquels Phoebus de Châteaupers se comportait vaillamment, ne faisaient aucun quartier, et la taille reprenait ce qui échappait à l’estoc. Les truands, mal armés, écumaient et mordaient. Hommes, femmes, enfants se jetaient aux croupes et aux poitrails des chevaux, et s’y accrochaient comme des chats avec les dents et les ongles des quatre membres. D’autres tamponnaient à coups de torches le visage des archers. D’autres piquaient des crocs de fer au cou des cavaliers et tiraient à eux. Ils déchiquetaient ceux qui tombaient.
On en remarqua un qui avait une large faulx luisante, et qui faucha longtemps les jambes des chevaux. Il était effrayant. Il chantait une chanson nasillarde, il lançait sans relâche et ramenait sa faulx. À chaque coup, il traçait autour de lui un grand cercle de membres coupés. Il avançait ainsi au plus fourré de la cavalerie, avec la lenteur tranquille, le balancement de tête et l’essoufflement régulier d’un moissonneur qui entame un champ de blé. C’était Clopin Trouillefou. Une arquebusade l’abattit.
Cependant les croisées s’étaient rouvertes. Les voisins, entendant les cris de guerre des gens du roi, s’étaient mêlés à l’affaire, et de tous les étages les balles pleuvaient sur les truands. Le Parvis était plein d’une fumée épaisse que la mousqueterie rayait de feu.
On y distinguait confusément la façade de Notre-Dame, et l’Hôtel-Dieu décrépit, avec quelques hâves malades qui regardaient du haut de son toit écaillé de lucarnes.
Enfin les truands cédèrent. La lassitude, le défaut de bonnes armes, l’effroi de cette surprise, la mousqueterie des fenêtres, le brave choc des gens du roi, tout les abattit. Ils forcèrent la ligne des assaillants, et se mirent à fuir dans toutes les directions, laissant dans le Parvis un encombrement de morts.
Quand Quasimodo, qui n’avait pas cessé un moment de combattre, vit cette déroute, il tomba à deux genoux, et leva les mains au ciel ; puis, ivre de joie, il courut, il monta avec la vitesse d’un oiseau à cette cellule dont il avait si intrépidement défendu les approches. Il n’avait plus qu’une pensée maintenant, c’était de s’agenouiller devant celle qu’il venait de sauver une seconde fois.
Lorsqu’il entra dans la cellule, il la trouva vide.
Table des matières
- LIVRE PREMIER Env. / 0 mots
- I – LA GRAND’SALLE Env. 16 pages / 5048 mots
- II – PIERRE GRINGOIRE Env. 10 pages / 3131 mots
- III – MONSIEUR LE CARDINAL Env. 8 pages / 2396 mots
- IV – MAITRE JACQUES COPPENOLE Env. 10 pages / 3133 mots
- V – QUASIMODO Env. 8 pages / 2379 mots
- VI – LA ESMERALDA Env. 3 pages / 727 mots
- LIVRE DEUXIÈME Env. / 0 mots
- I – DE CHARYBDE EN SCYLLA Env. 3 pages / 988 mots
- II – LA PLACE DE GRÈVE Env. 3 pages / 814 mots
- III – BESOS PARA GOLPES Env. 11 pages / 3380 mots
- IV – LES INCONVÉNIENTS DE SUIVRE UNE JOLIE FEMME LE SOIR DANS LES RUES Env. 5 pages / 1507 mots
- V – SUITE DES INCONVÉNIENTS Env. 3 pages / 765 mots
- VI – LA CRUCHE CASSEE Env. 20 pages / 6556 mots
- VII – UNE NUIT DE NOCES Env. 10 pages / 3363 mots
- LIVRE TROISIÈME Env. / 0 mots
- I – NOTRE-DAME Env. 10 pages / 3083 mots
- II – PARIS À VOL D’OISEAU Env. 29 pages / 9325 mots
- LIVRE QUATRIÈME Env. / 0 mots
- I – LES BONNES ÂMES Env. 4 pages / 1287 mots
- II – CLAUDE FROLLO Env. 6 pages / 1879 mots
- III – IMMANIS PECORIS CUSTOS IMMANIOR IPSE Env. 9 pages / 2830 mots
- IV – LE CHIEN ET SON MAÎTRE Env. 2 pages / 417 mots
- V – SUITE DE CLAUDE FROLLO Env. 8 pages / 2418 mots
- VI – IMPOPULARITÉ Env. 1 page / 303 mots
- LIVRE CINQUIÈME Env. / 0 mots
- I – ABBAS BEATI MARTINI Env. 11 pages / 3558 mots
- II – CECI TUERA CELA Env. 18 pages / 5613 mots
- LIVRE SIXIÈME Env. / 0 mots
- I – COUP D’OEIL IMPARTIAL SUR L’ANCIENNE MAGISTRATURE Env. 12 pages / 3892 mots
- II – LE TROU AUX RATS Env. 5 pages / 1585 mots
- III – HISTOIRE D’UNE GALETTE AU LEVAIN DE MAÏS Env. 23 pages / 7802 mots
- IV – UNE LARME POUR UNE GOUTTE D’EAU Env. 10 pages / 3322 mots
- V – FIN DE L’HISTOIRE DE LA GALETTE Env. 1 page / 219 mots
- LIVRE SEPTIÈME Env. / 0 mots
- I – DU DANGER DE CONFIER SON SECRET À UNE CHÈVRE Env. 16 pages / 5200 mots
- II – QU’UN PRÊTRE ET UN PHILOSOPHE SONT DEUX Env. 10 pages / 3398 mots
- III – LES CLOCHES Env. 3 pages / 900 mots
- IV – ’ANÁΓKH Env. 15 pages / 4814 mots
- V – LES DEUX HOMMES VÊTUS DE NOIR Env. 6 pages / 1972 mots
- VI – EFFET QUE PEUVENT PRODUIRE SEPT JURONS EN PLEIN AIR Env. 5 pages / 1378 mots
- VII – LE MOINE-BOURRU Env. 9 pages / 2751 mots
- VIII – UTILITÉ DES FENÊTRES QUI DONNENT SUR LA RIVIÈRE Env. 9 pages / 2986 mots
- LIVRE HUITIÈME Env. / 0 mots
- I – L’ÉCU CHANGÉ EN FEUILLE SÈCHE Env. 10 pages / 3373 mots
- II – SUITE DE L’ÉCU CHANGÉ EN FEUILLE SÈCHE Env. 5 pages / 1590 mots
- III – FIN DE L’ÉCU CHANGÉ EN FEUILLE SÈCHE Env. 3 pages / 990 mots
- IV – LASCIATE OGNI SPERANZAI Env. 16 pages / 5430 mots
- V – LA MÈRE Env. 5 pages / 1726 mots
- VI – TROIS COEURS D’HOMME FAITS DIFFÉREMMENT Env. 18 pages / 5984 mots
- LIVRE NEUVIÈME Env. / 0 mots
- I – FIÈVRE Env. 13 pages / 4224 mots
- II – BOSSU, BORGNE, BOITEUX Env. 5 pages / 1483 mots
- III – SOURD Env. 3 pages / 1037 mots
- IV – GRÈS ET CRISTAL Env. 12 pages / 3877 mots
- V – LA CLEF DE LA PORTE-ROUGE Env. 3 pages / 719 mots
- VI – SUITE DE LA CLEF DE LA PORTE-ROUGE Env. 4 pages / 1099 mots
- LIVRE DIXIÈME Env. / 0 mots
- I – GRINGOIRE A PLUSIEURS BONNES IDÉES DE SUITE RUE DES BERNARDINS Env. 11 pages / 3497 mots
- II – FAITES-VOUS TRUAND Env. 3 pages / 731 mots
- III – VIVE LA JOIE ! Env. 9 pages / 2854 mots
- IV – UN MALADROIT AMI Env. 22 pages / 7226 mots
- V – LE RETRAIT OÙ DIT SES HEURES MONSIEUR LOUIS DE FRANCE Env. 33 pages / 11035 mots
- VI – PETITE FLAMBE EN BAGUENAUD Env. 1 page / 301 mots
- VII – CHATEAUPERS À LA RESCOUSSE ! Env. 3 pages / 685 mots
- LIVRE ONZIÈME Env. / 0 mots
- I – LE PETIT SOULIER Env. 36 pages / 12445 mots
- II – LA CREATURA BELLA BIANCO VESTITA (DANTE) Env. 10 pages / 3326 mots
- III – MARIAGE DE PHOEBUS Env. 1 page / 265 mots
- IV – MARIAGE DE QUASIMODO Env. 3 pages / 747 mots
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