Le Paradis ?

Il y alla le soir même et commanda un striptease privé avec la belle danseuse blonde. Dès qu’elle entra, il fut hypnotisé par sa beauté. Cette fille était l’incarnation du désir. Après sa danse endiablée, il la regarda nue et toucha cette belle orchidée, bravant l’interdit. Elle le laissa faire. Voyant qu’il était ému par ce tatouage.

— C’est un vrai ?

— Bien sûr, vous avez déjà vu des tatouages amovibles de cette taille ?

— Vous avez fait un striptease pour moi il y a quinze ans.

— Au «Paradise » ? Pas possible !!!! C’étaient mes débuts de danseuse alors !

— Je vous ai contactée par e-mail récemment. Je voulais savoir si vous étiez ma voisine.

— Ah c’est donc vous ! Votre voisine ? On finit cette conversation au bar après ? Vous m’intriguez…

— Oui. J’ai juste besoin de faire redescendre mon petit oiseau, dit-il en riant.

— C’est que ça vous a plu alors !

— Oui vous êtes magnifique et j’ai pensé la même chose il y a quinze ans. J’ai toujours gardé ce moment dans ma tête quelque part. Vous êtes très séduisante.

Arrivée au bar, elle commanda un cocktail pour l’accompagner.

— Alors dites-moi, pourquoi votre voisine ?

— Je viens d’emménager dans un nouvel appartement et j’ai fait la connaissance d’une belle blonde. Et en repensant à ce striptease d’il y a quinze ans, j’ai cru que c’était vous. J’ai cherché cette carte, car je me souvenais que vous m’aviez donné votre numéro et votre e-mail. Puis je me suis lancé, tellement attiré par cette fille. Quand j’ai vu votre photo, j’étais cent pour cent sûr que c’était vous. Seul le prénom n’était pas bon. Mais assez proche. Un prénom pour une danseuse, je comprends que ça se change.

Une larme se mit à couler rapidement sur la joue de la belle. Elle glissa sur la joue comme une bille de verre. Son visage fut transformé et elle écouta avec une attention troublante les explications de Chris.

— Comment s’appelle votre voisine ?

— Caroline.

La blonde se mit à pleurer et le barman vint vérifier si tout allait bien. Les danseuses sont parfois importunées par les clients un peu lourds et il préféra lui demander.

— Tu as besoin d’aide Carole ?

— Non, tout va bien, c’est bon, t’inquiète.

— Que vous arrive-t-il mademoiselle ? demanda Chris en lui laissant poser sa tête sur son épaule.

— J’ai une sœur qui s’appelle Caroline et je crois que vous venez de me la retrouver. J’ai été abandonnée par ma mère qui nous a séparées après son divorce. Je suis allée vivre à quinze ans chez mon père à New-York. Je n’ai jamais revu Caroline depuis vingt ans. Mon père m’a dit que mes sœurs étaient mortes trois mois après avec ma mère dans un accident et que c’est pour ça qu’on restait aux USA, sans argent pour aller en France. Nous sommes trois sœurs triplées. Carole, Caroline et…

 — Coralie, dit Chris en l’interrompant.

Carole s’effondra encore plus dans ses bras. Un sanglot bruyant. Il n’avait jamais vu une femme pleurer comme ça. Il la soutint dans cette épreuve terrible.

— Vous connaissez mes sœurs ! Elles sont vivantes ! Elles sont où dites-moi !

— Elles vivent ensemble. Elles vous ressemblent, elles sont aussi belles… et je suis dans de beaux draps !

— Désolée, je suis tellement heureuse. Je peux rentrer avec vous ? Je peux les voir ?

— J’ai une idée. Vous aimez les surprises. Hier, j’en ai eu une assez agréable par vos deux sœurs et demain soir ça va être leur tour. Vous pouvez attendre jusqu’à demain ? Ça va être magique, une belle surprise ! Il est déjà minuit et Caroline travaille de nuit. Demain ! Ok ?

— Ok, je suis tellement heureuse ! Merci !!!

Elle lui glissa un petit mot dans l’oreille.

— Je vais vous faire un petit striptease spécial un autre soir… je vous aime bien…vous voulez ?

— Oui je veux bien ! confirma Chris en souriant.

Carole était aussi sexy que ses deux sœurs réunies. Aussi jolie, aussi sensuelle. Attirante. Laquelle des trois Chris préférait ?… Difficile question ! Il se la posa pourtant en la regardant, avec effarement.

— Comment sont mes sœurs ? demanda la danseuse.

— Votre sœur Coralie est très bruyante. Sa chambre donne contre la mienne et elle m’empêche de dormir quand elle se masturbe ! dit Chris en riant très fort.

— C’est moi qui lui ai tout appris avant qu’on soit séparées. On a passé de longs moments à découvrir le plaisir. Ça ne me surprend pas. Elle aimait déjà ça ! Une vraie jouisseuse.

— Elle est amusante et a beaucoup de charme et d’humour. Elle est très directe et surprenante aussi.

— Et Caroline ?

— Tout aussi jolie. Plus dominatrice, un peu moins souriante mais terriblement sensuelle. Elle aime aussi les talons aiguilles. Je crois que c’est un de vos points communs, en plus du sexe blond et des petites lèvres développées !

— Il semble que vous ayez fait l’amour avec mes deux sœurs…

— Oui enfin pas tout à fait, dit Chris en regrettant. Elles ont un peu joué et moi je ne cherchais qu’à savoir qui était la stripteaseuse ! Elles m’ont piégé tellement mon désir était grand. Elles sont vraiment belles, tout comme vous.

Chris réalisa qu’il était en train de faire une déclaration d’amour à cette belle danseuse blonde. Chaque mot qu’il utilisait pour décrire ses sœurs si semblable, elle le prenait ainsi pour elle. Carole est touchée et l’écoute avec attention.

— Pourquoi cette orchidée a deux branches dans votre dos ?

— Quand j’ai appris par mon père qu’elles étaient mortes, j’ai fait faire ce tatouage. Ce sont elles. Mes fleurs adorées. Elles me manquaient tant. C’est avec Coralie que j’ai appris le striptease. Elle a été ma première spectatrice et m’a fait améliorer mes gestes et mes danses. C’est grâce à elle si j’aime séduire. Elle se débrouillait bien aussi.

— Je me sens bizarre dit Chris. Cette situation est étrange. J’ai l’impression d’être attiré par trois femmes semblables.

— Nous sommes sûrement différentes ! Comme toutes les femmes. Nous sommes si proches physiquement ?

— Identiques. Seul votre pubis vous distingue. Le vôtre a le poil court, celui de caroline est assez touffu et Coralie a une jolie ligne étroite de poils très blonds. Son sexe est beaucoup plus visible. Ce sont les seules différences. Vous avez toutes les trois ce beau grain de beauté qui fait se poser les yeux masculins au milieu de ces monts charmants. Vos seins sont magnifiques.

— Vous ressentez de l’amour pour l’une d’elle ?

— Beaucoup de désir ! J’en suis au désir pour l’instant. Et plus je les rencontre, pire c’est.

— Elles ont des hauts talons vous disiez ?

— Oui toutes les deux, très hauts. Talons aiguilles et les voir marcher sur leurs tiges de fleur est un vrai délice. Une allure si sensuelle.

— C’est moi qui leur ai donné envie, je pense. Je portais déjà ce type de chaussures quand on a été séparées et elles m’empruntaient tout le temps mes hauts talons, par jeu.

Chris regarda alors le joli visage de Carole qui était accoudée au bar. Elle était attirée par lui, il le savait. Il y avait du désir dans son regard et cette fois-ci ce n’était plus le jeu du striptease dans le salon privé. Elle y donne son corps pour le désir des hommes mais c’est toujours superficiel. Joué. Jamais de contact, juste une apparence. Un voile d’amour qui disparaît avec la musique qui s’efface. Face à Chris, elle était liquéfiée. Il aurait pu lui demander n’importe quoi, elle se serait exécutée. Elle n’avait jamais ressenti ça avec un homme, et encore moins avec un client. Était-ce cette nouvelle qui la perturbait ? Assurément !

— Je termine dans une heure, vous voulez venir chez moi ? J’ai envie de vous ! Pas à cause de la nouvelle que vous venez de m’apprendre mais à cause des mots que vous venez de dire. J’ai senti le désir lors du striptease de ce soir et tout ce que vous avez dit n’a fait que me convaincre. J’ai envie de voir ce que cela va donner. Je ressens la même chose. Je vous attends à la sortie du club. J’ai juste un show à la barre dans vingt minutes et j’ai fini pour ce soir.