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Miltonia
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication originale : 2016 sur Atramenta et Scribay (2017)
- Date de publication sur Atramenta : 18 janvier 2020 à 11h36
- Dernière modification : 2 juin 2020 à 12h12
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- Longueur : Environ 46 pages / 15 701 mots
- Lecteurs : 97 lectures + 40 téléchargements
Cette oeuvre est complète, mais a besoin de relecteurs.
Miltonia (Oeuvre réservée à un public averti)
L’effeuilleuse
Rentré chez lui, il pensa stupide de se rappeler cette stripteaseuse qui l’avait tant fait jouir lors de ses moments solitaires. Il avait toujours en tête ses jeux de hanche et ce sexe si joliment dévoilé. Une beauté. Rien de plus beau qu’un sexe à la couleur des blés.
Chris avait la carte de cette stripteaseuse quelque part dans une boîte. Dans un carton… mais lequel ? Il se coucha en pensant à sa voisine et écouta de nouveau au mur. Il attendit plus d’une heure et comme la veille, elle jouit…
À trois heures du matin, il ne pouvait pas dormir. Même s’il savait qu’il travaillait le lendemain, Chris se leva et voulut retrouver cette carte de visite. Il passa deux heures à trouver ses carnets secrets. Quelques photos osées faites avec une conquête brune délicieuse, des poèmes érotiques qu’il adore écrire. Beaucoup de photos de femmes qu’il avait aimées ou désirées. Il finit par retrouver cette carte avec le nom de la demoiselle qui lui avait offert un baiser, malgré les règles du striptease qui interdisaient tout contact. Il allait se marier, alors il avait caché cet écart. Après ce mariage raté, seul, il regretta de ne pas l’avoir appelée après cette soirée.
Il saisit la carte en espérant y trouver le prénom de sa voisine Coralie.
Carole, stripteases privés, une blonde que vous n’oublierez jamais… 09-32-64-78… desir@gmail.com
Il hésita un long moment, saisit son mobile et composa le numéro. Il posa son oreille sur le mur pour écouter une éventuelle sonnerie. En vain. Il tomba sur la messagerie d’un homme. Elle avait visiblement changé de numéro.
Le lendemain, il prit la carte pour aller travailler. Il n’a pas encore de connexion internet chez lui et il voulut savoir si c’était elle ! Le prénom était similaire, il trouva ça étrange. Lors de sa pose du midi, il créa un compte internet et envoya un message sur l’adresse de la carte. Un e-mail ambigu demandant une photographie souvenir d’une soirée passée à regarder se dévêtir une belle blonde. Il n’avait aucune idée de la validité de cet e-mail, ni de la probabilité d’une réponse. Le soir même, il entendit sa voisine sortir de l’appartement. Il la regarda par le judas. Qu’elle était sexy ! Tellement sexy… Il imagina alors qu’elle était toujours stripteaseuse, qu’elle allait travailler. Il était vingt-trois heures. Il fantasma, rêva, s’inventa tous les films possibles. Enroulé dans ses rêves, Chris écouta les hauts talons et leur musique érotique et il décida de la suivre. Honteux… Il la regarda marcher dans la rue sombre. Il adore les femmes à hauts talons et leur démarche si sensuelle. Des fleurs à deux tiges dans des soliflores d’amour. Elles se cambrent, elles semblent s’envoler à chaque pas. C’est pour lui terriblement érotique et il l’avoue toujours, il ne peut cacher cette addiction. Sa filature le conduisit à l’hôpital et pas dans un club de striptease… Sa voisine fit la bise à la standardiste à l’accueil de l’établissement et elle se dirigea vers une porte réservée au personnel. Elle travaillait ici…
Trois jours plus tard, il reçut une réponse à l’e-mail envoyé à la stripteaseuse. Visiblement l’humour de son message lui avait plu et elle avait exhaussé ses vœux. Il ouvrit les pièces jointes et découvrit une affichette commerciale mettant en vedette la belle blonde. En bas de satin noirs, presque nue, et dans des poses très excitantes. Elle était toujours stripteaseuse et travaillait au « Secret Garden ». Club où l’on peut dîner en regardant de jolies filles se déshabiller et danser. Il regarda ses fesses et son beau tatouage, et il vérifia la présence du grain de beauté. C’était sa voisine, il en était maintenant sûr !
Chris fut surpris car elle faisait beaucoup plus jeune que la trentaine. Cette stripteaseuse devait être à peine majeure à l’époque, donc elle avait environ trente-trois ans aujourd’hui. Surprenante de beauté, de jeunesse et de fraîcheur. Comment pouvait-elle travailler à l’hôpital et être aussi stripteaseuse ?
Il décida de mener son enquête et se rendit à l’hôpital. Il discuta avec la standardiste en prétextant une surprise pour une amie. Il inventa une histoire pour apprendre des détails. Sa voisine travaillait ici, les nuits comme infirmière. Quatre jours par semaine. C’est ce qu’on lui confirma.
Il rentra chez lui et il fut un peu triste car ce soir elle travaillait et il n’aurait pas droit à ses cris de plaisir. Il l’avait entendue descendre les escaliers. Alors il éteignit après avoir joui en regardant la photo de la belle blonde nue. Il imagina donc qu’elle travaillait le week-end au club et la semaine à l’hôpital. Chris avait envie d’aller la voir danser mais il se sentit très gêné. Elle le verrait et il ne voulait pas qu’elle le juge, ni qu’ils commencent leur relation en ce lieu.
Une heure après avoir éteint sa lampe de chevet, il entendit sa voisine pousser de petits cris. Il regarda sa montre, il était presque une heure du matin. C’était bien la même jouissance que les autres jours. Il se posa des questions et comprit que Coralie vivait avec une femme. Il en était sûr, elle était sortie travailler. À la fois déçu et intrigué, il voulut en être certain, alors il mit un réveil pour attendre le retour de la belle blonde. Il l’entendit à sept heures quinze et ouvrit la porte alors qu’elle fouillait dans son sac à main.
— Décidément nous nous croisons souvent ici, dit-il ? Vous travaillez la nuit Coralie ?
— C’est Caroline mon prénom, répondit-elle un peu surprise de sa question. Oui, je travaille à l’hôpital. Je suis infirmière.
Il la trouva sensuelle mais beaucoup moins souriante que la dernière fois, la fatigue d’une longue nuit, sûrement. Il fut surpris. Il était certain d’avoir entendu le prénom Coralie. Cette histoire devenait étrange. Cette fille semblait aussi bizarre que séduisante.
— J’allais chercher des croissants, vous voulez que je vous en apporte pour votre petit déjeuner ?
— C’est gentil, merci. Je n’ai qu’une envie : aller me coucher.
Chris saisit cette occasion, cette rencontre sur le palier pour l’inviter. Elle allait peut-être le prendre pour un plan drague mais il se lança quand même.
— Je vais à la piscine cet après-midi vers seize heures. Voulez-vous m’accompagner, nous ferons connaissance.
— C’est d’accord, dit-elle. Je sonne chez vous à seize heures tapantes. J’aime bien nager et ça me fera du bien. Maintenant, désolée, je me sauve, je suis crevée…
— À tout à l’heure ! Mais on se rejoint à la piscine, j’ai une course à faire avant. La piscine où je vais est celle du bout de la rue. Ça vous va ?
— Ok. Parfait.
Il fut un peu honteux de ce plan séduction mais il avait envie de la connaître mieux. Elle semblait différente chaque fois qu’il la voyait. Mais elle était tellement belle. Il avait envie d’elle. Pas uniquement pour son art de stripteaseuse, ni parce qu’il l’avait déjà vue nue. Il avait vraiment envie de la découvrir et il pensait lui plaire aussi.
Chris est un bel homme et il le sait.
La principale raison qui l’avait poussé à l’inviter à nager, était de vérifier la présence de son tatouage. Il ne pourrait que l’apercevoir, une fois la fille en maillot de bain. Son grain de beauté entre les seins la trahirait aussi.
Elle arriva à la piscine avant lui et se prépara. Elle enfila son maillot de bain une pièce et prit sa douche. Elle le trouva dans la piscine assis sur un plongeoir, il est déjà là, en avance d’une demi-heure, tellement impatient. Elle était sublime et le fait de penser qu’il est là avec sa voisine, stripteaseuse du week-end, lui provoqua une érection. D’un regard furtif, il imagina son buisson blond à travers le maillot mouillé par la douche. Il alla dans l’eau avant d’être trahi et elle en fit de même. Il savait que c’était elle, son grain de beauté était présent entre ses beaux seins ronds. Il était en revanche déçu car son maillot de bain une pièce l’empêchait de voir ce beau tatouage qui montait vers son dos. Une Miltonia, belle orchidée. Alors Chris décida d’utiliser un nouveau subterfuge après une longue discussion sur les conditions de travail à l’hôpital et un petit résumé de leurs vies respectives.
— Vous aimez les tatouages sur les hommes ? Regardez ce jeune homme, il en porte un joli. J’aimerais bien m’en faire un.
— J’ai horreur des tatouages sur les hommes, je trouve ça ridicule répondit-elle franchement. Et encore moins sur les femmes. Pourquoi graver sur sa peau quelque chose d’ineffaçable. De nombreuses filles le regrettent. Jamais je ne me ferai tatouer. Je ne comprends pas ça. Les piercings c’est pareil.
Chris fut un peu surpris. La manière dont elle avait répondu le persuada qu’elle n’avait pas de tatouage… Ça ne pouvait pas être elle… Pourtant, elle lui ressemblait tellement. Impossible qu’elle ne soit pas cette stripteaseuse. Et ce grain de beauté ? Il était bien là !
— Que faites-vous ce week-end ? Je peux vous inviter ? demanda Chris.
— Désolée, je travaille ce week-end.
— Vous travaillez aussi le week-end ? dit-il, surpris, connaissant son agenda à l’hôpital.
— Non, j’ai un autre métier, mais c’est plus un loisir. On remet ça à une autre fois. Si vous voulez j’ai pris un jour de congé mercredi.
— D’accord.
Ils rentrèrent ensemble et comme la veille, il plaça son oreille sur le mur. Il écouta sa jouissance et il éjacula sur les draps. Au réveil, il se posa la même question. Y avait-t-il une autre fille vivant ici ? Il n’avait pas osé demander. Était-elle finalement revenue du travail sans qu’il l’entende ? Possible. En tout cas, il avait envie d’elle et il allait continuer à la découvrir.
Alors qu’il partait pour travailler, il croisa sa voisine en bas de l’immeuble. Elle le précéda et lui tint la porte. Il se dit qu’elle était fraîche comme un gardon alors qu’elle venait de passer huit heures à travailler. Elle était encore plus jolie que la veille.
— Vous allez bien ce matin Caroline ?
— Coralie, reprit-elle en riant. Oui, merci. Bonne journée ! Je suis pressée !
Elle courut alors sur ses hauts talons et il la regarde attraper le taxi. Il observa ses cuisses alors qu’elle s’installait sur la banquette arrière du vieux véhicule blanc tout cabossé.
— Coralie… je n’y comprends rien, dit-il tout bas. Cette fille est dingue ? Elle s’amuse de moi ?
Table des matières
- Chapitrologie Env. 1 page / 56 mots
- Au coin des lèvres Env. 3 pages / 823 mots
- L’effeuilleuse Env. 6 pages / 1822 mots
- L’orchidée Env. 5 pages / 1666 mots
- Les toisons d’or Env. 3 pages / 814 mots
- Le Paradis ? Env. 5 pages / 1432 mots
- Dans les draps d’un songe Env. 2 pages / 402 mots
- La rencontre Env. 4 pages / 1302 mots
- La boucle Env. 6 pages / 1871 mots
- Jardin secret Env. 4 pages / 1086 mots
- La Miltonia Env. 3 pages / 933 mots
- Un deal sur le zinc Env. 2 pages / 357 mots
- Milton Corp. Env. 1 page / 294 mots
- Le rêve éveillé Env. 3 pages / 848 mots
- Un nom d’orchidée Env. 3 pages / 864 mots
- Le chat de la voisine Env. 2 pages / 470 mots
- Une autre vie, d’autres cris Env. 2 pages / 498 mots
- Mille diamants pour vivre Env. 1 page / 163 mots
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