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Les enquêtes du commissaire Guy Tars (saison 1)
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- Catégorie : Action, aventure, polars > Policier et Roman noir
- Date de publication sur Atramenta : 23 mars 2017 à 16h39
- Dernière modification : 9 octobre 2018 à 9h05
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- Longueur : Environ 36 pages / 11 730 mots
- Lecteurs : 34 lectures + 39 téléchargements
Cette oeuvre est complète, mais a besoin de relecteurs.
Les enquêtes du commissaire Guy Tars (saison 1) (Oeuvre réservée à un public averti)
Le commissaire Tars mène l’enquête !
Ce matin, il fait un temps de chien qui pisse comme une vache espagnole. Le commissaire Tars se dépêche, il a une nouvelle affaire.
Son vieux chapeau virevolte jusqu’à se poser sur sa tête à très large raie, son écharpe en grosses mailles de laine l’étreint chaudement.
Il embrasse sa douce épouse encore en robe de chambre puis s’enfonce dans le brouillard matinal pour rejoindre le commissariat, à deux pas de là.
Les inspecteurs Ventier et Masetulbaresfarah sont déjà là, la première devant son ordinateur, le second au-dessus de dizaines de photographies.
— Bonjour commissaire ! s’exclame Ventier, toujours radieuse au lever du jour.
— Bonjour, mon petit.
— ’Jour Commissaire, marmonne Masetulbaresfarah en pleine analyse photographique.
— Inspecteur, répond Tars en hochant la tête. Bon, parlez-moi de l’affaire en cours.
— Une vendeuse en prêt-à-porter a été retrouvée en 42 morceaux, dans un bois à quelques kilomètres d’ici.
— A-t-elle des antécédents ? Des ennuis avec quelque mafiosio en mal de satisfaction sadique ?
— Hum… J’ai bien une piste, indique Masetulbaresfarah. La veille, elle s’est fait interpeller par la gendarmerie, pour une étrange affaire de scatophilie vestimentaire.
— Scatophi… Qu’est-ce qu’elle a fait ?
— En résumé, elle aurait chié dans la poche d’une chemisette en vente dans son magasin.
— Charmant. il y a eu un périmètre de sécurité, comme le prévoit la procédure ?
— Oui, mais on n’avait plus de sac pour emballer la barbaque, donc on l’a laissée sur place, s’excuse Masetulbaresfarah en dissimulant la bosse de son pantalon. Vous pouvez voir la disposition des morceaux sur ces photos.
— C’est un manque évident de rigueur. Allons d’abord au magasin, pour trouver des indices.
Le commissaire et ses deux inspecteurs se rendent sur le lieu de travail de la vendeuse, où le chemisier traîne sur le comptoir. Ventier, toujours soucieuse du "vite fait, bien fait", ramasse le vêtement et l’offre à l’œil aguérri du vieux Tars. Ce dernier prend la matière fécale dans sa main et sort ses lunettes pour l’observer. La regardant sous tous les angles, il finit par la renifler rigoureusement.
— Chers collègues, nous pouvons en être surs. C’est bien du caca.
Malheureusement, ses paroles s’envolent dans le vide. Masetulbaresfarah et Ventier, dans le temps d’analyse du commissaire, sont partis dans une cabine d’essayage, pour la passer au peigne fin. On ne sait jamais, ils peuvent tomber sur un élément crucial.
— Oh ! Vous êtes où !? s’indigne Tars.
Dans la seconde qui suit, les deux inspecteurs se ruent face à leur chef, et l’écoute attentivement.
— Je disais donc… C’est bien du caca. Sa couleur est significative d’un dîner composé d’huîtres, de cassoulet premier prix et de mousse au chocolat faite maison. Son odeur m’indique que l’individu qui a lâché cette étron est de type caucasien. Et… dit-il en prélevant un morceau, avant de le mâcher, son goût m’alerte sur la transsexualité de la personne. C’est plus précisément un "il est belle". Non, non, une "elle est beau".
— Vous pouvez en savoir plus, Commissaire ? demande Ventier.
— Oui, mon petit. Oh, ne criez pas, mais vous avez un poil sur le coin de la bouche… Enfin, je subodore que l’individu dépasse la quarantaine, sans pour autant dépasser le siècle. En appréciant la forme ondulée et presque régulière de la pièce à conviction… dit-il en ôtant ses lunettes, je ne pense pas en tromper en affirmant solennellement que notre "homme" est roux foncé, presque brun clair tirant sur le blanc.
— Ce peut-il qu’il ait un lien avec la vendeuse ?
— Peut-être, répond-il en remettant doucement ses lunettes, mais c’est vraiment une histoire de merde…
— Yeaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! hurle Masetulbaresfarah.
— Bon, on va dans le bois, maintenant ? interroge Ventier.
— Affirmatif, mon petit. Mais on va d’abord passer à la maison pour prendre des sacs-poubelles.
Le groupe s’exécute et se retrouve dans le bois en question, à quelques pas des premiers morceaux : la tête sans la mâchoire inférieure, le pied gauche et la main droite.
— Commissaire, vous pensez au suicide ? demande Masetulbaresfarah.
— Oui, parfois. A chaque fois que j’entends Lady Gaga.
— Au suicide de la victime, je veux dire. Vous pensez qu’elle a pu se suicider ?
— Règle n°1 du bon policier : N’exclure aucune piste.
— La 1, c’est pas "mettre ses gants" ? s’étonne Ventier.
— Oh, mon petit ! On joue pas au Cluedo ! Voyons donc… Allez mon Guy, courage. Ne vomis pas, pensa Tars.
L’examen approfondi commence sans se faire attendre. Le commissaire se charge des premiers membres et les inspecteurs s’enfoncent plus profondément, pour étudier d’autres morceaux.
Tars a fait l’erreur de ranger la merde dans la même poche que sa loupe. Les traces de baves sont… chiantes à enlever. Il voit avec un grossissement flou, mais son flair surdimensionné compense cette lacune.
— Bœuf bourguignon… Ou alors, une bonne entrecôte… dit-il en tâtant les restes de la victime. Oui, une entrecôte avec des frites.
Il sort son opinel, et découpe une large tranche de joue, puis la goûte du bout des lèvres.
— Hum… Il y a eu contact avec de la semence de chien, de cheval et de vieux gendarme… L’identité du ravisseur n’est pas loin, et la liste des suspects, s’il s’agit d’un meurtre, s’amenuise de minute en minute.
Et là, c’est l’éclair de génie. Le commissaire Tars se rappelle de son vieil ami Hersen Von Thouffels, un major dans la gendarmerie. Il décide de lui téléphoner…
— Hersen ? C’est Guy. Dis-moi, je suis sur une affaire de suicide scatophile qui pourrait potentiellement être un meurtre, et je voulais te demander si ton chien a un alibi pour… Attends une seconde, dit-il avant de regoûter la viande. Disons, pour hier, vers 21 heures ?
— Il était avec moi.
— Bien. Et ton cheval ?
— Aussi.
— Ah… me voilà soulagé. Je peux les enlever de ma liste de suspects. Bon, à plus tard, l’briscard.
— A la revoyure.
De plus en plus persuadé qu’il est en face d’un simple cas de suicide et un petit creux le prenant, il décide d’analyser plus en détail la chair en décomposition. Peu après, ses subalternes reviennent, les bras chargés de sacs noirs.
Ils retournent au Commissariat, entreposent les restes de la victime dans la grande poubelle marron devant l’entrée, et se posent dans la salle de réunion, pour prendre un café en discutant des différents indices recueillis.
— Chers collègues, je pense que nous avons un suicide, sûrement à cause d’un drame amoureux.
— C’est également ma conclusion, confirme Ventier.
— Non, s’oppose Masetulbaresfarah. Je pense qu’il s’agit bel et bien d’un meurtre. La disposition des différents morceaux montrent un agresseur violent, sadique et à tendance fétichiste. Est-ce que quelqu’un a trouvé des traces de viol ? J’ai fait des prélèvements sur la cuisse que j’ai trouvée, mais le bas-ventre ne comportait plus son vagin.
— ’Pas trouvé de vagin…
— Moi non plus. Non, écartons la thèse du viol, elle me paraît trop évidente.
— Et la règle 1 ? sourit Ventier.
— Mon petit, nous n’avons pas besoin de gants pour réfléchir, rétorque Tars inflexible.
En prenant la première pièce à conviction pour une sucette, Tars s’interroge tout de même sur la provenance de celle-ci… Qui a bien pu se faire chier à ce point ?
Table des matières
- Le commissaire Tars mène l’enquête ! Env. 4 pages / 1234 mots
- Le commissaire Tars continue l’enquête ! Env. 3 pages / 830 mots
- Le commissaire Tars enquête dans un cabinet psychiatrique (1/2) Env. 6 pages / 1819 mots
- Le commissaire Tars enquête dans un cabinet psychiatrique (2/2) Retour au poulailler Env. 4 pages / 1225 mots
- Le commissaire et le saut de l’ange Env. 7 pages / 2130 mots
- Le commissaire Tars enquête à l’épicerie Env. 7 pages / 2244 mots
- Le commissaire Tars se venge Env. 7 pages / 2248 mots
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