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La pyramide Khéops : Vers la fin du mystère ? 2
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- Catégorie : Littérature générale > Nouvelles
- Date de publication sur Atramenta : 2 novembre 2017 à 20h43
- Dernière modification : 2 novembre 2017 à 20h51
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- Longueur : Environ 7 pages / 2 077 mots
- Lecteurs : 20 lectures + 5 téléchargements
- Mots clés : découverte cavité pyramde
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La pyramide Khéops : Vers la fin du mystère ? 2
Chapitre unique
La pyramide de Khéops revient sur le devant de la scène. Malgré toutes les études et observations à travers les siècles, malgré le témoignage d’une momie (voir La pyramide Khéops : vers la fin du mystère), une équipe de scientifiques a découvert une nouvelle cavité, et pas une petite ! Au moins trente mètres de long.
Mais les moyens d’investigations n’ont pour l’instant pas permis de déterminer si cette cavité était vraiment d’un seul tenant, ou si plusieurs chambres funéraires la constituait. En effet, le procédé de scan à travers la pierre reste assez imprécis. Aucune galerie d’accès n’a non plus été découverte, si ce n’est un début de couloir sur la face nord. Mais sont-ils liés ?
Les scientifiques, comme les autorités égyptiennes, désirent en savoir plus. Mais faut-il pour cela foncer tête baissée dans la roche, attaquer la pyramide avec des marteaux piqueurs ?
Pour l’instant, la solution « Muons », électrons lourds à charge négative, était non invasive. La radiographie de l’édifice dont les côtés mesures mesurent 230 mètres à la base pour une hauteur de 139 mètres se veut complète. Les deux équipes japonaises et l’équipe française corroborent leurs résultats malgré l’usage de trois technologies différentes. Quoi qu’on en dise, ce serait donc le dernier mystère de cette pyramide, et l’homme n’aime pas qu’un mystère lui résiste quand la résolution semble à portée de main.
Aucune momie locale n’a révélé quoi que ce soit sur cette cavité. Cette voie de résolution du mystère est donc pour l’instant sans issue. La pyramide étant unique dans sa conception, on ne peut en plus extrapoler en fonction d’une expérience similaire.
Voyage dans le temps, passe muraille, téléportation d’un mini drone ? Pour l’instant, ces technologies top secret ne vont pas révéler leur existence et leurs limites pour un si petit objectif. Les scans des peintures murales, des papyrus, des manuscrits grecs, des vases antiques regroupés au sein d’ une grande base de données, traduits au mieux par le dernier supercalculateur chinois Sunway TaihuLight capable d’effectuer 93 quadrillions de calculs par seconde (autrement connu comme pétaflops) n’ont rien révélé à ce propos. Par contre, on sait maintenant que Cléopâtre était un homme, enfin, peut-être pas, le superordinateur a peut-être été victime de l’influence de quelques lampes à huile de soldats romains.
J’ai donc récupéré a tâche d’élucider ce mystère avant qu’on prenne la décision d’employer les pioches.
Moi ? Je suis un inconnu du grand public, et s’il vous plaît, je préférerais le rester. Cela ne fait pas très sérieux pour ce que j’ai à vous révéler, surtout que je ne suis même pas égyptologue, grand universitaire ou même journaliste d’investigations, mais je vous en prie, il faut me croire, la survie de l’humanité en dépend.
C’est donc l’égyptologue Zahiss Hawas qui m’a contacté. Il a bien connu mon père en 1966 à l’université. Il sait quel est mon vrai métier, et je l’ai déjà aidé pour l’authentification de la momie de la reine Hatchepsout en lui suggérant justement le CT SCAN d’un vase canope portant sa titulature. La chance a voulu qu’un fragment de molaire se soit glissé dans les viscères et qu’il corresponde au vide situé dans la momie. Bon, c’est vrai, la chance ne fait pas tout mais le pauvre vieux était tellement dépassé par la technologie que ses connaissances en égyptologie ne suffisaient pas à découvrir de nouvelles momies (aucune des momies de la vallée des rois n’a été découverte par un archéologue). Mais vous n’allez pas m’en vouloir pour ça quand même ? Non, le béton armé dans le fondement du sphinx de Gizeh, ce n’est pas de ma faute.
Déjà, il a eu maille à partir avec Anthony, à propos de la tombe de Néfertiti derrière un mur de la chambre funéraire de Toutankhamon. Les radars semblent confirmer l’existence de deux salles supplémentaires depuis février, mais il est hors de question d’aller voir ce qui se cache derrière ce mur car il faudrait le détruire. Anthony, qui s’est cassé les yeux à deviner des failles de l’ordre de quelques microns se sent volé de sa découverte. Aucun égyptologue étranger ne veut travailler avec Zahiss, qui les a privé de 10 % des trésors potentiels et s’accapare le droit aux annonces des déouvertes. Pourtant, j’aurais bien eu besoin d’une telle aide, car, sans passage d’origine détecté à travers la pyramide était hors de question de forer directement dans le calcaire siliceux.
Une petite conversation avec Joseph Davidovits m’avait aussi fortement inquiété. Ce spécialiste français des bétons romains a émis l’hypothèse scientifiquement viable que des pierres de pyramides aient pu être moulées Selon lui, le calcaire argileux, naturellement présent sur les lieux de la construction, a été désagrégé dans l’eau, puis mélangé à un liant essentiellement constitué de natron et de chaux. Ce mélange, versé sur place dans des moules, se serait alors solidifié pour former une pierre réagglomérée, aussi solide qu’une pierre naturelle. Avec son équipe il a procédé à des expériences de moulage de pierres en grandeur nature, qui a montré la faisabilité de la méthode.
Imaginons alors que les tunnels aient pu être ainsi bouchés, ce qui expliquerait qu’on ne puisse faire la différence entre la pierre naturelle et ce béton, précis au millième de millimètre, et semblable en résonance radar des muons.
Privé d’indices historiques comme des technologies les plus avancées, comment allais-je pouvoir résoudre ce mystère pour Zahiss, persuadé par ailleurs de la présence de la momie de Khéops dans cette cavité, malgré le témoignage de la momie de Tethdekon (Voir précédent volet) ?
Je me repassai une fois le témoignage d’ Eppurtanceron, grand architecte de la pyramide. Mais à travers ses images mentales, comment différencier chaque face, comment différencier chaque salle « brute », chaque couloir surtout si cette cavité était semblable à la grande galerie bien connue ?
Une chose était sûre. S’il avait créé cet espace, c’était sans arrière pensée de l’utiliser pour lui-même. Voilà pourquoi l’analyse de cette momie n’avait rien donné.
C’est alors que j’eus une idée. Si cette galerie était semblable au grand couloir, peut-être que les galeries de construction seraient identiques. En effectuant schématiquement une translation du grand couloir et de ses galeries dans l’axe de la cavité, nous trouverions peut-être là où aboutiraient les anciennes galeries de cette cavité, avant rebouchage. Si par hasard, la dernière couche de pierre n’était pas authentique, sa composition chimique ressemblerait plus au béton de Davidovits fabriqué avec des grains de calcaire de Tura qu’au calcaire de Tourah ou de Gizeh.
A part que cette différence est invisible à l’œil nu, et qu’il faut faire des tests de résonance RMN 29Si, 27Al et 43Ca pour y parvenir.
Mais nous verrons au moins si ainsi nous tombions sur le début de tunnel sur la face nord.
Eh bien non !
Cela faisait deux bons mois que je tournais en rond dans cette maudite vallée des rois. Je partageai le quotidien des équipes d’exploration et de tournage qui tentaient malgré tout de me cacher certaines informations, car j’étais à leurs yeux l’émissaire de Zahiss. Mehdi Tayoubi cependant ne m’a jamais fait mauvais accueil. D’un autre côté, je leur faisais croire, avec une mine légèrement réjouie et un poil condescendante de circonstance, que j’en savais un peu plus qu’eux, et que mes recherches allaient aboutir bien avant les leurs.
Cela paya.
Un homme m’aborda au bar de l’hôtel Shéhérazade où j’avais élu domicile. Il prétendait connaître des bas reliefs inédits, depuis longtemps volés sur les lieux de fouille, qui pourraient m’aider dans ma quête. Il connaissait les risques pour ne pas avoir restitué ces pièces archéologiques à l’état égyptien, mais aussi ceux qu’encourrait l’humanité si la cavité était découverte. Aujourd’hui, il se devait d’alerter quelqu’un de haut placé, mais il ne voulait pas être inquiété. Il voulait aussi une récompense substantielle pour sa collaboration. Pour preuve de son sérieux, il me remit la photographie d’un des cinq bas reliefs en question.
Une fois dans ma chambre, j’utilisai la webcam de mon portable pour photographier la photographie et envoyai le fichier image à Sunway TaihuLight. Deux secondes plus tard, je reçus un récit simplifié de l’entrevue de Tehtdekon Eppurtanceron et Agrippon avec Pharaon. Ce bas relief corroborait totalement le témoignage des momies. J’en étais persuadé, les quatre autres bas reliefs devaient contenir la clé de tous les mystères de la pyramide.
Zahiss accepterait-il de devoir en payer le prix exorbitant demandé ? Moitié dollars, moitié or de surcroît.
Le lendemain, j’obtins une entrevue avec Zahiss Il jubilait ; Enfin, il allait entrer dans l’histoire de l’égyptologie par la grande porte des découvreurs et non par les couloirs de service. Bien sûr, toutes les précautions seraient prises en cas de danger éventuel et les étrangers n’auraient pas la possibilité de pénétrer les premiers dans la cavité. La somme le fit tiquer, mais le pouvoir égyptien paierait, il s’en assurerait.
Il lui fallut quand même une semaine pour réunir les fonds nécessaires, le fourgon blindé et l’escorte pour aller récupérer les bas reliefs. A mon signal, un guide me rejoindrait et nous conduirait sur le lieux de rendez-vous après avoir constaté la présence du paiement dans le fourgon.
Le lieu de rendez-vous correspondit à un point de coordonnées GPS duquel je m’éloignai d’une dizaine de kilomètres seul dans un pick-up 4x4 pour récupérer les bas reliefs.
Mon interlocuteur me les montra. Je n’y comprenais rien, mais sur le quatrième, des figurines peintes se mourraient tandis qu’un nuage aux symboles étranges obscurcissait le ciel.
« Une malédiction bien réelle » me souffla l’homme.
J’informai Zahiss par téléphone satellite. Le guide prit assez d’avance avec le fourgon pour échapper à toute éventuelle poursuite. Une fois hors d’atteinte, mon interlocuteur fut prévenu.
« Voilà qui achève cette transaction ».
Un frisson me parcourut l’échine. Et si maintenant ma vie était en danger ?
L’homme se fit plus grave.
« Mon ami, fit-il, surtout, que personne ne pénètre dans le cœur de la pyramide. » et il me laissa là, avec le mystère entier sur cinq bas reliefs en pierre blanche tirant sur le jaune.
Par téléphone, je convins avec Zahiss d’un lieu de rendez-vous approximativement à mi-chemin l’un de l’autre. Il fallait au plus vite la sécurité maximum pour ces « antiquités ».
Nous nous retrouvâmes donc. Zahiss jeta un rapide coup d’œil sur les bas reliefs et deux soldats montèrent dans le pick-up. Zahiss et son chauffeur me ramenèrent à mon hôtel et je fus moi-même grassement payé pour mon silence.
Je décidai donc de passer quelques vacances plus sympas dans le coin, avec croisière sur le Nil et plongée en mer rouge.
Mais un soir, à Sharm el-Sheikh, je croisai à nouveau l’homme aux bas-reliefs.
« Mon ami, nous avons été trahis ! »
Il me raconta les derniers événements. La vallée des rois venait d’être bouclée par l’armée égyptienne et des moyens d’envergure étaient déployés pour éventrer la pyramide. Le maréchal Abdel Fattah al-Sissi avait l’intention de mettre la main sur le fléau contenu à l’intérieur de la cavité, pour s’en servir comme arme de destruction massive le cas échéant. Mais les hommes ne pourraient contenir celui-ci, qui s’échappera dès le premier rai de lumière pénétrant dans sa cellule.
La seule chance restante serait un bombardement américain immédiat sur les troupes au sol pour les empêcher de pénétrer dans la pyramide.
Seulement, averti, Trump répondit « non », malgré l’avis de ses alliés occidentaux et israéliens craignant pour leur sécurité.
Maintenant, c’est une question d’heures. Alors que la découverte de la cavité vient juste de vous parvenir, sans les derniers événements. Rien ne sert de courir. J’ai donc décidé de boire des margaritas jusqu’à la fin dans mon all inclusive. D’après mon nouvel ami qui trinque avec moi, nous n’aurons pas le temps de ressentir la gueule de bois du lendemain. Vous devriez vous aussi profiter du peu de temps qui vous reste.
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