Introduction

   "La Lumière" est à l'origine une petite nouvelle datant de décembre 2007.  Je n'avais pas beaucoup d'ambition pour elle en l'écrivant, mais arrivée à son terme, elle me plut énormément car cette Lumière ne me renvoyait jamais les mêmes reflets à chaque lecture tant et si bien que je n'osai lui donner plus de caractère par des ajouts qui l'auraient figée.

     Par les nombreux commentaires qu'elle suscita, je compris qu'elle plaisait à beaucoup de monde malgré tout son cynisme, sa misanthropie et son fondement totalement iconoclaste.

     En septembre 2010, j'écrivis "Vingt minutes avant la fin du monde". Comme pour la Lumière, je ne situais pas exactement la date. Cela pouvait être de nos jours, comme plus tard.

     Ce nouvel opus rencontra un nouveau succès à l'échelle ILVienne et amicale. Il déclencha un phénomène "FDM" très amusant sur le site et en hommage à tous les auteurs complices de cette hystérie collective, j'écrivis "Comment je me suis fait voler la fin du monde", où Dieu lui-même reprenait le récit.

     Par une simple phrase, je liai cette œuvre à "La lumière", tombée dans l'oubli, en y remettant ainsi face à face 'un dieu vraiment fâché avec sa création et un personnage singulier et désabusé.

     Henri Lesguidères tenta une fort habile récupération avec "7 milliards d'un coup", malheureusement pas tout à fait dans ma veine d'inspiration.

     Mais ce sont là les règles du jeu de la LAL.

    Avec "Incorrigibles !" en décembre 2010, je tentai de clore cette histoire, mais sans empiéter sur le travail d'Henri. Je repris les éléments qui avaient fait le succès de la Lumière, et, j'introduisis un nouveau sujet : la notion de travail dans notre société, cause de tous nos problèmes par la place qu'il y tient. J'en plaisantais déjà dans "Vingt minutes..."  et « La lumière » mais ce n'était qu'un point de détail.

    Cependant, ce sujet ne sembla pas toucher autant les lecteurs. Peut-on se moquer de la religion, crier sa révolte contre l'instinct grégaire mais surtout ne pas toucher au Travail, pierre angulaire de notre société mondialisée  ?

     Tout en progressant cette fois dans le but de faire de la Lumière une œuvre réellement complète et aboutie au niveau fiction, j'en écrivis un "Ultime épisode", plus long, tentant d'expliquer la perte de nos valeurs, de nos illusions, jusqu'aux plus sacrées, avec cette fois l'étude du "Destin de Fred".

     L'épilogue s'imposa ensuite, beaucoup plus court, pour permettre au lecteur de se libérer totalement du texte, de sa forme, voire de son contenu délirant afin d'étudier par lui-même les sujets philosophiques abordés,  et de devenir lui-même cet être d'exception, le Héros, qui se met à l'écart du troupeau pour réfléchir.

     Car si le jeu est aussi de reconnaître les allusions à la Bible, à notre culture cinématographique ou à l'actualité française ou internationale, si mes amis ou membres de ma famille peuvent y reconnaître quelques éléments personnels, si l'humour corrosif est bien présent, le but est, non seulement de distraire, mais surtout de provoquer un certain éveil face aux manipulations les plus grossières de nos médias et de nos dirigeants.

    Cette allégorie, enfin complète, peut aussi être sujette à d'autres interprétations, comme le sont des livres un peu particuliers, et ce n'est pas un hasard non plus. La LAL peut permettre à d'autres auteurs de créer des allégories semblables avec cependant leur style et leurs références.

      Je remercie ici tous ceux qui contribuent à l'amélioration de mon travail, qu'il s'agisse d'Hervé Léonard MARIE, lecteur fidèle et sympathique auteur (il a un talent certain lui),  ou d'autres amis sur ILV qui s'intéressent à mes écrits.

     Bonne lecture à tous, en espérant que cette introduction puisse vous éclairer quand la Lumière n'y parvient pas dans sa forme originale.