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Navigation : Lecture libre > Littérature générale > Nouvelles > La Cavale

La Cavale

Couverture de l'oeuvre
  • Catégorie : Littérature générale > Nouvelles
  • Date de publication originale : 1994
  • Date de publication sur Atramenta : 19 avril 2017 à 9h10
  • Dernière modification : 31 octobre 2018 à 11h58
  • Longueur : Environ 5 pages / 1 488 mots
  • Lecteurs : 36 lectures + 8 téléchargements
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Par GéOd'AM
GéOd'AM
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Oeuvre publiée sous licence Creative Commons by-nc-nd 3.0

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La Cavale

La Cavale

« S’il existe un tribunal divin,

il tiendra compte des injustices

du tribunal des hommes ».

Jean Cocteau

 

 

 

Le jour tombait : enfin, le Grand Couloir.

Enfin le but.

 

Peu de souvenirs, mémoire immédiate atrophiée : oubliés, jours et souffrances, l’errance qui m’avait mené là. Difficile mouvance autonome, physique et intellectuelle, mécanique syncopée, saccades d’efforts dérisoires.

 

Hasard des pas et des mots : combats similaires, renouvelés sans cesse. Tentatives avortées. Victoires éphémères. Désespoirs insondables. Retraits sans conditions. Survivance de l’entêtement.

 

Éclatement du Renouveau : décrété, organisé, provoqué par le Dictat, groupuscule de cerveaux entre-sélectionnés, élus d’hier, maîtres d’aujourd’hui.

 

Monde reconstitué : le Dictat et les Servants, foultitude de serveurs digitalisés, broyés, modelés dans la méprise de l’automatisme.

 

Système binaire : gommage de l’ordre d’Avant, occultation des facultés et lumières antérieures, effacement de mémoires et connaissances anciennes.

 

Aux membres du Dictat, la toute puissance de la dictature intellectuelle sur l’existence rectiligne, orthonormée, des Servants, jusqu’au droit de Veto et de Zéro.

 

J’étais un Servant. Longtemps soumis au Système. Mais l’Homme n’a cessé totalement d’ÊTRE en moi. Je peux dire “JE”. Maintenant.

 

Ce fut une très lente émergence de conscience humaine, reconnaissance de l’Avant, protégée par un instinct farouche de mystère. Garder secret, chaque jour davantage, cet infime épanouissement, concentrer cette énergie puissante et ténue, la cacher sous l’automatisme digital du Servant.

 

Repos du robot, recharge de batteries : mise en sommeil, temps d’inertie apparente. C’est dans ce temps que se filigranèrent la pensée, le désir, la volonté, issus d’un passé anéanti, englouti par le Renouveau. À peine ombres fugaces, impressions fugitives où s’épuisaient des forces occultes qui reprenaient place en moi.

 

Le Servant que je suis dépérissait inexplicablement, sans trahir sa nouvelle richesse intrinsèque. Je devins un légumineux inutile : pour mieux dissimuler ma renaissance, je cultivais à l’extrême cette tournure amorphe qu’aucun Système ne parvenait à redigitaliser.

 

Mon esprit enregistrait et analysait, chose nouvelle, le langage du Dictat, je comprenais que la vie, celle d’Avant, revenait en moi. Je comprenais ce que l’Avant signifiait. Par bribes brumeuses, quelques vagues réminiscences brisaient la léthargie atrophique de mon système cérébral. Inutile, je serai mis au rebut, rejeté, libéré…

 

Je sentis le poids et les meurtrissures de la liberté quand le Dictat se débarrassa de moi.

 

Lorsque les portes du Monde Reconstitué se refermèrent, je les frappais, déchirant mes mains, ma voix, mon espoir sur cet huis clos. Un univers inconnu de moi m’entourait, effrayant, terrible. Mais le désespoir n’a qu’un instant quand défaille la mémoire.

 

Je patientais longtemps pour rassembler forces et souvenances. Puis je marchais au hasard, titubant, incertain, trébuchant, épuisant en quelques gestes l’économie d’une nuit de sommeil. Un irrépressible instinct de perdurer me dictait d’absorber des végétaux que mon souvenir ne conservait pas semblables, ni de forme, ni de couleur, ni de saveur, ni de parfum. Quelques noms s’y attachaient, bien que je ne les reconnaisse pas. Ils me permettaient à peine de survivre : je devinais qu’ils seraient aussi ma mort.

 

Mon apparence physique se dégradait, je réapprenais le goût, la chaleur, la couleur, la douleur du sang. La vie m’échappait par mon corps malade de sa liberté.

 

Une idée fixe, bien qu’incompréhensible à mon cerveau encore trop digitalisé, taraudait mes heures, mes efforts, mes repos, mes souffrances : je devais rejoindre le Grand Couloir qui fut autrefois appelé la Grande Côte, « plage de sable, de mer et de soleil », c’était un membre du Dictat qui l’avait dit un jour. Il fut condamné pour cela.

 

Pourquoi devais-je m’y rendre ? Vivre ou mourir, depuis le renouveau, n’avait plus aucun sens. Première interrogation que je m’adressais, je n’y trouvais pas réponse, je m’étonnais davantage de cette étrange faculté de questionnement.

 

Enfin, j’arrivais au Grand Couloir. Le jour, ce jour-là, tombait. Le cercle orange de la lumière plongeait de la voûte violette dans une lourde encre marine. À mes pieds, tachés de cendres et de sang, des oyats tombaient en poussière, calcinés par l’atome et le sel, sur un sol gris, pulvérulent, soulevé en brume rase et fuyante. Un souffle puissant d’écume et de sable tordait ma silhouette infime dans l’immensité plane de ce paysage désertique où j’abordais comme un étranger. Pourtant, j’en avais connu l’âme d’Avant, j’en avais une mystérieuse prescience mais alors la lumière était de soleil, le ciel d’azur, la mer d’émeraude et de perle, les vagues blanches sur un sable doré…

 

Le vent du Grand Couloir m’arrachait aux brumes digitales, je croyais avoir payé ma liberté par les déchirures de ma chair. Mais une souffrance immense se creusa en moi comme une hache m’eut fendu en deux. Le souffle cruel, insensible, tarauda ma conscience revenue, plaie vive, brûlante de sodium, écorchée de silice, asséchée jusqu’à la torture qui déforme l’être en grimace. J’aurais voulu pleurer mais mes yeux n’avaient plus l’eau ni le sel des larmes. J’aurais voulu gémir, crier, prier, mais le vent bâillonnait sans pitié en moi le verbe retrouvé. J’aurais voulu m’agenouiller, mourir, franchir le pas dans ce grand passage, mais le Grand Couloir me tenait debout par l’horreur du souvenir.

 

La folie de quelques-uns, le Dictat du Monde Reconstitué, avait atomisé toutes existences dans le monde d’Avant. Végétaux et animaux n’avaient pu survivre longtemps intacts à la destruction humaine. Seul le monde minéral n’avait pas implosé, mais, comme les vestiges des autres espèces, il s’était modifié… Toute vie était impossible hors du Monde Reconstitué.

 

Mes pas, au ralenti, portés comme somnambules, s’avançaient, puis s’effaçaient dans le désert gris du sol, borné seulement par l’encre marine. Rejeté par le Dictat dans l’Avant, mes jours à rebours étaient décomptés, car la contamination me rongeait déjà : je comprenais maintenant d’où venait ce mal terrible qui martyrisait mes sommeils brefs et incertains et mes veilles sans fin, si douloureuses.

 

Je traversais des vagues de dunes puis des dunes de plus en plus vagues. Marche balbutiante à contre-vent, à contre-espoir. Un point sombre posé à la lisière de l’écume noire m’attirait, je me hâtais sans comprendre cette urgence : qu’importaient les raisons, je devais le rejoindre, vite. Très vite. Mon cœur battait à la furie et pourtant l’effort désespéré n’y était pour rien.

 

Quand je fus assez près pour la voir, je reculais, terrifié : là m’attendait mon sort. Comme elle, je deviendrai un être difforme, anormal, crevant de douleur et de chagrin. J’aurais voulu me détourner, mais elle me fascinait. J’obéissais à son regard encore lucide, et, soumis, dompté, je vins tomber à genoux près d’elle. Je caressais sa tête où seul le regard mauve vivait encore. Sous ma main, ses yeux trouvèrent les larmes qui libèrent.

 

En un éclair, je revis mon passé : dans une vie plate et moyenne, une passion d’écriture qui pourtant ne connut ni gloire, ni renommée d’écrivain, et, sans le savoir un grand sentiment que je lui portais, à elle, la malheureuse Cavale, mourant alors qu’enfin nous nous rejoignions.

 

Depuis toujours, j’avais appris à la connaître, par les vers de Monsieur de Musset :

 

« Lorsque dans le désert la Cavale sauvage,

Après trois jours de marche, attend un jour d’orage… »

 

Déjà enfant, je l’avais aimée, je savais que nous nous connaîtrions, je la portais en moi, dans ce cœur d’amour que trahissait mon cœur de chair.

 

Mais le temps est déjà passé, la lumière déjà tombée, le ciel déjà en deuil sur le ressac qui pleure jusqu’à la nuit des temps.

 

La mort vient si vite que je n’ai plus qu’à l’accompagner dans l’Ailleurs.

 

En cavale, évadés de ce Monde Reconstitué, de ce monde d’Avant qui n’est plus comme avant, la Cavale et moi, nos cœurs à l’unisson, irons visiter les plaines célestes et divines du rêve enfui et du bonheur oublié.

 

Je m’allonge contre elle, nos vies épuisées battent si lentement, je pose ma tête près de la sienne. Je ferme mes yeux. Le violent souffle éternel du Grand Couloir vient nous bruiner et nous pétrifier de sable et de sel. Ma main la caresse et va clore ses paupières boursouflées sur des pupilles que violace la fin tandis que les mots d’Alfred me reviennent, comme une oraison funèbre que je n’écrirai pas, puisque je n’écrirai plus jamais :

 

« Elle se sent fléchir ; ses narines qui saignent

S’enfoncent dans le sable, et le sable altéré

Vient boire avidement son sang décoloré.

Alors, elle se couche, et ses grands yeux s’éteignent,

Et le pâle désert roule sur son enfant

Les flots silencieux de son sable mouvant. »

 

 

FIN

 


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