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Guerre contre les Majors V 1.9913
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication originale : 17/02/2006
- Date de publication sur Atramenta : 25 février 2013 à 21h02
- Dernière modification : 7 avril 2013 à 20h23
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- Longueur : Environ 355 pages / 115 584 mots
- Lecteurs : 401 lectures
- Coup de cœur des lecteurs (×1)
- Mots clés : pamphlet guerre majors
Cette oeuvre est complète, mais a besoin de relecteurs.
Guerre contre les Majors V 1.9913
Du rififi dans le Médoc : retour précipité
09/06/2006, 22:15
Véra se réveille souriante, et amoureuse. À son côté dort Franck d’un sommeil de plomb. Elle aurait bien envie de le réveiller mais…elle a quelques remords alors qu’il dort si bien.
Elle gigote un peu dans le lit, car elle est impatiente, mais ne veut pas se lever. Son téléphone portable sonne. Il a décidé pour elle.
À l’autre bout, son chef, qui lui demande des comptes.
Elle a prit contact avec la cible. Manifestement, c’est une pointure, mais il semble réellement en vacances.
— Pas lui, maugrée son interlocuteur, votre nègre.
Véra est choquée. Elle savait que sa liaison avec Franck ne plairait pas à son père, mais sa hiérarchie, commandant de nombreuses recrues de couleur, ne devrait pas tenir ce genre de propos.
— Il est avec moi. Pourquoi ?
— Parce qu’on le soupçonne de nous avoir fait un sale coup cette nuit. Il aurait libéré des prisonniers et saboté le système informatique de notre base locale.
— Impossible. Il était avec moi. Et là il dort.
— Vous êtes sûre qu’il ne s’est pas absenté cette nuit.
— J’ai dormi. Mais je peux vous assurer qu’il est bien incapable de faire ce qu’il est censé avoir fait.
— Puisque il dort. Fouillez ces affaires.
Véra exécute l’ordre. Mais le portable, trop rustique n’attire pas son attention.
— Il ne possède rien de suspect. Sa valise est normale. Et ses fringues sont à l’image de sa modeste condition. De plus, il n’a même pas un cure-dent.
— Un garde l’a formellement reconnu parmi dix photos de noirs.
— Il était le seul à ne pas avoir de casquette kaki ?
— Ne prenez pas ce ton avec moi. En tout cas, vous rentrez illico. Nous ne voulons pas l’avoir ici. Nous allons régler le compte à la cible aujourd’hui. Il paiera pour le reste.
— Reçu colonel.
Véra réveille Franck. Il râle un peu. Elle l’embrasse. Il pense à l’effet secondaire. Et il est très déçu quand elle lui annonce
— Debout. Nous devons être à Lyon ce soir.
— Mais tes vacances…
— mes chefs viennent de les écourter. Une urgence.
— Il faut faire réparer la voiture.
— Tant pis. Je prendrai la faute à mon compte.
— On pourra dire au revoir à Pascal quand même ?
— On peut le faire. Mais ne perdons pas de temps.
Franck est un peu triste de partir. Après ces émotions, il aurait bien profité du coin. Et puis, il veut des nouvelles de Fred. Il remarque que ces affaires ont été fouillées. Il ne dit rien. Que sait Véra à son sujet ? Elle semble l’éviter.
Il fait beau et les cigales déjà tirées de leur torpeur nocturne reprennent leur « chant » (frottement d’élytres en fait). En fermant le coffre, Franck a le cœur gros. C’étaient ses premières « vacances » ailleurs que dans les barres de béton lyonnaises et elles ont été trop courtes (comme toutes les vacances) pour lui.
Leur premier arrêt est donc chez Pascal. Il explique les rudiments de planche à voile à une jeune touriste. Il leur propose de se servir un café du thermos dans sa cabane en attendant. Celui-ci est le bienvenu pour Franck, toujours un peu dans le brouillard.
— Alors, les amoureux, vous êtes venus faire un tour de bateau ?
— Nous partons, cause le travail de Véra
— Déjà ? Mais les cimetières sont pleins d’indispensables…
— Désolé Pascal, mais tu sais, service service…
— Deux-cent-mille touristes depuis un an. Et pas un client pour moi.
— Tu devrais ouvrir une boîte de nuit.
— Tu devrais aller faire un petit tour en planche avant de partir. Vers onze heures, vous mangez avec moi et vous êtes ce soir à Lyon avec une voiture retapée. Je vais m’en occuper avec Franck. C’est l’affaire d’une heure.
— Tu vas fermer ?
— Ils ont tous loué pour la matinée ou la journée. Avec un panneau, ils viendront en face s’ils veulent quelque chose.
— Je me laisse tenter alors.
— Tu as bien raison ma chérie, approuve Franck.
Véra sait déjà faire de la planche et Pascal lui donne son dernier modèle. Bien que plus lourde et plus rustique que le haut de gamme (location oblige), cette planche est un bon compromis pour être agréable à manœuvrer avec quelques performances quand même.
Pendant ce temps, Pascal informe Franck tout en redressant les petits dégâts de carrosserie.
— Fred est à la polyclinique de Lesparre sous bonne garde. Il a pu voir ses parents qui ont renseigné notre réseau. Les américains sont très contrariés et Fred menace de porter plainte pour violences excessives. Son arme de chasse était démontée à l’arrière du coffre et il risque s’enrhumer cet hiver avec tous les trous dans sa carrosserie. Il a quand même pris deux balles, par-derrière. Une éraflure dans le gras du bide, sans conséquence. Et une autre dans le bras gauche. Un vrai miracle, car il n’a plus une seule vitre d’intacte.
— Et pour les autres ?
— Pas de problème. Ils ont tous pu regagner leurs pénates avec le sentiment du devoir accompli. Les deux agents sont déjà à Bordeaux.
— Et les Américains ?
— On ne peut pas savoir exactement. Cette base ne rend pas compte à l’état-major parisien. Leur réseau est totalement indépendant. Mais les informaticiens nous ont assurés que c’est du 100% détruit avec le cumul des destructions possibles sous tous les systèmes référencés. Même les bios de carte vidéo ou de lecteurs DVD ont dû être érasés. La cerise sur le gâteau, c’est la simulation d’un processeur 50 gigahertz avec 10 A de tension. Il paraît que les cartes mères en fondent littéralement. De plus, un sous marin nucléaire va patrouiller dans le coin ces prochains jours.
— Tout va bien alors ?
— Pas exactement. Aujourd’hui, nous avons prouvé que nous étions capables d’avoir un commando de sabotage. Ils ne savent pas à quel point cette situation a été traitée dans l’urgence. Ils risquent nous surestimer cette fois. À nous de ne pas nous endormir sur nos lauriers, car ils vont redoubler d’efforts pour nous trouver. Votre départ semble prouver que tu es suspect à leurs yeux. Sois prudent.
— Véra a fouillé mes affaires durant mon sommeil.
— Je vous plains. Votre histoire semble sérieuse. Malheureusement, elle repose sur une bonbonne de nitroglycérine. Un faux pas et votre couple explose.
— Et se dire la vérité ?
— Surtout pas. Vous seriez au pied du mur, obligés de vous séparer. Peut-être même pire. Le problème c’est cet enfant. Sinon, si tu aimais vraiment Véra, tu aurais pu rompre, quitte à aller la retrouver après la fin de la guerre et tout lui expliquer.
— Que dois-je faire maintenant ?
— La laisser rompre. C’est irrémédiable, et ta hiérarchie ne pourra pas t’en vouloir.
— Mais…
— Il va falloir te montrer sous un jour moins flatteur, que ce soit plus facile pour elle. Si tu la déçois régulièrement, ce sera moins dur pour elle de te quitter dans deux ou trois mois quand elle y sera obligée.
— Ça va être dur. Moi, je veux la rendre heureuse.
— Évite déjà de te retrouver dans les geôles américaines.
— Tu as peut-être raison.
— Je ne vois pas d’autre solution. Sauf si les américains rentraient chez eux pour leur 4 juillet.
— J’espère te revoir, mais je ne te promets rien avant quelques années.
— Je te ferai réserver la meilleure chambre de Maubuisson.
— Merci pour ton aide.
— N’abîme pas mon travail au retour.
— Je ferai bien attention sur la route.
En quittant le Médoc, avec quelques bouteilles pour ses collègues de Lyon, Véra songe à Pascal. Doit-elle en parler à ses supérieurs ? Elle a l’impression que sa générosité cache quelque chose, son « charme » ne pouvant tout expliquer. Il lui a fait payer sa location du matin avec tact, mais elle a bien senti que c’était par comédie plus que par commerce ou principe. Heureusement, elle ne pense pas à Fred, sinon sa rencontre avec Véra serait la coïncidence de trop au vu de ceux qui le harcèlent de questions. Son matériel a disparu en cas de « visite inopportune ». Et il ne va pas épargner les Américains par la suite. Sur son lit d’hôpital, il rumine, songeant qu’ils auraient pu ne pas abîmer son beau 4x4.
Enfin, il y a Franck. Son compagnon ténébreux serait-il autre que celui qu’il prétend être ? Mais rien dans son attitude ne laisse présumer des mensonges sur leur relation. L’amour la rend-elle aveugle ? Elle a envie de pleurer et ne sait plus sur quelle épaule se reposer.
Table des matières
- Préface de Jack Minier Env. 4 pages / 1100 mots
- Présentation par l’auteur (mars 2013) Env. 3 pages / 889 mots
- D. Day Two Env. 4 pages / 1136 mots
- Veille d’élection Env. 3 pages / 790 mots
- Un enlisement perceptible Env. 3 pages / 732 mots
- Fuite à Varennes Env. 6 pages / 1824 mots
- L’Appel du petit Kaporal Env. 3 pages / 645 mots
- La Net Révolution Env. 4 pages / 951 mots
- La cache aux serveurs Env. 5 pages / 1284 mots
- La Campagne de France Env. 4 pages / 1034 mots
- Franck Env. 5 pages / 1399 mots
- Manifestation tragique Env. 4 pages / 1239 mots
- Une défaite sans combat Env. 3 pages / 857 mots
- Contre-Attaque Env. 3 pages / 790 mots
- Brian Env. 3 pages / 958 mots
- Chantage en chanson ou ratage en rançon ? Env. 3 pages / 651 mots
- Véra S. Env. 4 pages / 1164 mots
- Nuit d’amour Env. 2 pages / 373 mots
- L’homme de l’ombre Env. 3 pages / 719 mots
- Le Site Assassiné (Elsa et Christian) Env. 3 pages / 892 mots
- Fusions chaudes Env. 3 pages / 826 mots
- 14 juillet en berne Env. 4 pages / 1329 mots
- Expulsion Env. 3 pages / 976 mots
- Fils de héros Env. 2 pages / 647 mots
- Prise du Net pouvoir Env. 4 pages / 1113 mots
- Épuration idéologique Env. 3 pages / 757 mots
- Supra Net Env. 3 pages / 867 mots
- Enrôlé Env. 4 pages / 1336 mots
- Derrière les barreaux Env. 5 pages / 1482 mots
- Alain Env. 3 pages / 807 mots
- Puces motos à Niort Env. 5 pages / 1312 mots
- Bienvenue Major DAD Env. 4 pages / 1053 mots
- Camps de redressement Env. 5 pages / 1412 mots
- Les DRM passent dans les mœurs Env. 2 pages / 397 mots
- Honneur et décadence Env. 4 pages / 1134 mots
- Manifestations Env. 4 pages / 1093 mots
- Dure journée Env. 4 pages / 1284 mots
- Triste conjoncture Env. 3 pages / 938 mots
- Captivante captivactivité Env. 4 pages / 1182 mots
- Die Hard 2 Env. 3 pages / 787 mots
- Un scénario pour l’été 2007 Env. 5 pages / 1491 mots
- Avis de tempête Env. 6 pages / 1772 mots
- La voiture qu’il nous faut Env. 9 pages / 2882 mots
- Installation Env. 6 pages / 1723 mots
- Le mariage d’Elsa et Christian Env. 6 pages / 1867 mots
- Jasmine Env. 7 pages / 2153 mots
- Souriez, vous êtes filmés Env. 5 pages / 1308 mots
- Die Hard 3 Env. 4 pages / 1308 mots
- Night hard too Env. 6 pages / 1982 mots
- Rafle au réveil Env. 4 pages / 1218 mots
- Du rififi dans le Médoc : Préambule Env. 6 pages / 1649 mots
- Escapade Env. 5 pages / 1654 mots
- Du rififi dans le Médoc : D’est en Ouest Env. 6 pages / 1804 mots
- Incarcérations Env. 5 pages / 1358 mots
- Palpitations Env. 1 page / 265 mots
- Du rififi dans le Médoc : Bombannes Env. 10 pages / 3335 mots
- Le Pouilleux Env. 6 pages / 1898 mots
- Interrogatoires Env. 5 pages / 1475 mots
- Du rififi dans le Médoc : Promenade au bord du lac Env. 9 pages / 2842 mots
- Contre espionnage Env. 5 pages / 1537 mots
- Du rififi dans le Médoc : Tourisme Env. 9 pages / 3066 mots
- La plus belle des prisons ? Env. 5 pages / 1596 mots
- Du rififi dans le Médoc : Commando malgré lui Env. 6 pages / 1870 mots
- Cœurs froids banlieues chaudes Env. 6 pages / 1730 mots
- Du rififi dans le Médoc : retour précipité Env. 5 pages / 1428 mots
- Les horreurs de la guerre Env. 13 pages / 4154 mots
- Du rififi dans le Médoc : Dernier jour de plage Env. 9 pages / 2952 mots
- Au bout du monde Env. 5 pages / 1279 mots
- Du rififi dans le Médoc : Odyssée Épilogue Env. 8 pages / 2477 mots
- Un nouveau départ Env. 5 pages / 1671 mots
- La Boite de Nuit : Acte 1 Env. 5 pages / 1564 mots
- Sombres prémices Env. 8 pages / 2516 mots
- La Boite de Nuit : acte 2 Env. 8 pages / 2645 mots
- Pour toujours Env. 9 pages / 2902 mots
- Musique de guerre Env. 12 pages / 3780 mots
- Postface Env. 2 pages / 454 mots
- Les Bonus Env. 13 pages / 3820 mots
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