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Guerre contre les Majors V 1.9913
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication originale : 17/02/2006
- Date de publication sur Atramenta : 25 février 2013 à 21h02
- Dernière modification : 7 avril 2013 à 20h23
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- Longueur : Environ 355 pages / 115 584 mots
- Lecteurs : 557 lectures
- Coup de cœur des lecteurs (×1)
- Mots clés : pamphlet guerre majors
Cette oeuvre est complète, mais a besoin de relecteurs.
Guerre contre les Majors V 1.9913
Du rififi dans le Médoc : Commando malgré lui
26/05/2006, 18:18
Franck pousse devant lui le radeau gonflable contenant son matériel. Il s’agit d’une enveloppe profilée gonflée grâce à une petite bombe à air, avec un compartiment si étanche qu’il faut l’ouvrir au couteau. À l’intérieur, il y a une arme, un détecteur, et quelques gadgets…
Ce radeau le rassure, lui qui ne sait pas nager. Pascal lui a expliqué le palmage silencieux. Sa combinaison lui évite l’hypothermie. Il nage sans trop d’efforts depuis trois kilomètres, et il commence à voir sa plage d’arrivée…
Une fois arrivé chez Pascal avec la voiture des deux prisonniers, celui-ci lui a montré ce qu’il devait savoir et l’a aidé à s’équiper. Son équipe est ensuite arrivée. Quatre jeunes comme lui, qui vont allumer différents feux aux abords de la base à son signal. Et un sous-officier de réserve, pour gérer la mise en place, le repli et les liaisons entre tous. Il est aussi là pour éviter les erreurs dues au stress et il a la responsabilité de « ramener tout le monde ».
Pascal est très ferme. Pas d’actes héroïques inutiles, donc pas d’armes. Ils sont « officiellement » de jeunes excités antiaméricains enthousiastes et inexpérimentés qui ont voulu faire « une action d’éclat ». (Version à raconter en cas de capture). C’est un mystérieux chef qui les a envoyés ce soir au dernier moment. Ils ne sont au courant de rien.
Ils doivent donc se rendre au lieu de se faire tuer en fuyant s’ils sont repérés. Franck constate qu’ils n’auront pas beaucoup à se forcer pour jouer le rôle.
Par contre lui, s’il se fait prendre, il perd gros. Véra bien sûr. Mais avec son équipement, il ne passera pas pour un touriste effectuant un bain de minuit. Les interrogatoires seront musclés et il n’aura pas le choix d’un scénario facile.
Il est donc condamné à réussir.
Il déclenche le signal radio pour l’allumage des feux. Il doit attendre que ceux-ci deviennent le souci de la garde. Cette diversion doit lui faciliter la tâche.
Dix minutes plus tard, il se dissimule dans les buissons de bruyères, de brandes et de genêts (aie, il y a une espèce qui pique bien). Après s’être extirpé de sa combinaison de plongée, il passe une fine tenue noire d’infiltration. Bien que fine, elle est thermo-active et résistante. Si elle ne fait pas gilet pare-balle, elle est indéchirable et extensible jusqu’à un certain point. Une balle qui le traverserait complètement n’y ferait un trou qu’après lui avoir traversé le corps de part en part et effectué une vingtaine de cm. à l’extérieur. Mais une autre, qui rebondirait sur un os ou deux et qui resterait à l’intérieur pourrait être extraite, elle ou les éclats seulement en tirant sur le tissu. En attendant, celui-ci prévient les hémorragies. Il peut d’ailleurs se faire des garrots au niveau des artères en tirant sur des anneaux pré installés dans le tissu aux points de compression. Bien sûr, pour atteindre ces anneaux, il faut les décoller avec un ongle ou un couteau en grattant la colle qui leur évite de dépasser et d’accrocher à la moindre épine.
Il a aussi un casque composite pare-éclat, très léger, équipé d’une visière. Il n’arrête pas une balle de fusil d’assaut, mais une balle de 9mm à cinquante mètres est inoffensive, même si elle « sonne » un peu. La visière présente à l’œil gauche un écran à cristaux liquides amovible qui affiche la vue de la caméra à dispositif amplificateur de lumière. Il a aussi micro intégré et écouteurs pour être en liaison permanente avec le sous-off coordinateur.
Il dispose aussi d’une arme de poing pour le combat rapproché, de deux grenades offensives, deux grenades fumigènes et irritantes, une grenade fumigène de couverture, trois grenades assourdissantes et aveuglantes simultanément, d’un couteau avec pince coupante et scie, et d’un bout de ficelle de trois mètres, très fin et très résistant. Il peut servir à étrangler une sentinelle, à bloquer une porte, à passer un obstacle… Il y a des endroits qui coupent, d’autres où on peut mettre les mains. Avec un peu d’imagination, c’est une sacrée panacée, mais il est un peu tard pour en apprendre toutes les finesses.
Surtout, il a un détecteur à puces. Une fois qu’il aura détecté les prisonniers, il devra le détruire en l’écrasant. Dans sa double coque, il y a l’acide nécessaire à sa destruction. Le détecteur peut aussi servir de laser aveuglant ou de lampe de poche. Mais pour un temps très court. Un espion qui s’infiltre ne doit pas être éclairé…
Premier coup de détecteur. Et déjà une direction, une distance. Trois-cent-cinquante mètres et une aire dégagée à contourner pour pouvoir raser les murs. Franck respire un bon coup. C’est parti.
Très vite, il s’aperçoit qu’il ne passera pas. Trop de mouvements. Impossible de ne pas être vu. Des soldats, en groupe, quittent leur chambre, manifestement pour se rendre au foyer. Franck s’y introduit et se passe un treillis par-dessus sa combinaison. Il prend un sac, met son casque à l’intérieur, endosse le sac. Puis il prend un extincteur à pleine main et se met à courir dans l’agitation générale. Personne ne songe alors à l’arrêter.
Au coin d’un bâtiment, il donne un nouveau « coup » de détecteur. Cinquante mètres pour l’un. Soixante-cinq mètres pour l’autre. Deux pièces différentes…donc deux gardes à déjouer. L’avantage. Le bâtiment actuel n’est pas une prison, mais un ensemble de bureaux. Ils doivent être en plein interrogatoire.
Franck entre, en pleine lumière. Sur un bureau, il prend une enveloppe jaune, qu’il ferme. Il prend son air le plus stupide. Il lit le panneau des personnes habilitées à entrer dans ce bâtiment. Il avise le nom d’un chef de bureau. Ce sera son prétexte.
Il monte au premier étage, fait le deuxième classe égaré. Il se rapproche du garde à la porte d’une première pièce.
— The Major Lawer’s office please.
— I don’t know. Go away.
— Come ! To the toilets, le menace Franck avec son arme.
Ce n’est pas un héros. Sans un mot, le soldat le précède. Franck lui fait avaler un mouchoir sale, qu’il fixe ensuite par trois tours d’un large ruban adhésif. De même pour les bras et jambes. « Don’t Worry » et petite giclée de gaz anesthésique au niveau du nez.
Franck dissimule le corps derrière une porte, récupère le casque et l’arme. Il reprend la place de la sentinelle et écoute. Il doit y avoir deux américains pour l’interrogatoire. Un chef et un traducteur. Franck entend en effet la question en anglais, suivi d’une traduction en français approximatif. Un mutisme répond à cette stéréo.
Franck entre dans la pièce en saluant et en bredouillant un « Sorry ». Les deux américains ne sont pas plus nombreux. Tout va bien. Franck les surprend quand il les menace de son arme.
« Quiet » puis « Libère-la ». L’homme s’exécute. La fille a reconnu Franck et lui adresse un large sourire. Il lui tend l’adhésif et le gaz, mais elle préfère éliminer ses tourmenteurs d’une bonne manchette derrière la nuque. Ils risquent avoir besoin de paracétamol durant quelques jours. — Juste retour des choses, sourit-elle, ça fait vingt-quatre heures que je les trouve assommants.
Elle s’empare de l’arme de l’officier. Puis elle reprend une attitude de prisonnière. Franck l’escorte ainsi devant la deuxième porte. La sentinelle s’écarte pour laisser passer la fille. Franck le distrait par un « You have a broken boot lace » et mandale ticket direct pour le pays des songes administrée tout aussi efficacement par la fille.
Franck en est épaté même si lui-même pratique un peu les arts martiaux. Elle lui sourit modestement, puis l’invite d’un regard à refaire son petit numéro pour libérer son camarade. A priori, Franck est un bon acteur car le public est captivé de la même manière.
Cette fois, les deux hommes sont attachés et endormis au gaz après avoir été dépouillés de leur treillis. L’officier a dû céder sa tenue à l’homme, tandis que la fille nage dans le treillis du traducteur.
Franck prévient son contact.
— Ils sont libres. On rejoint le point de contact après avoir lancé « la réaction en chaîne ».
Franck allume un ordinateur, y insère le CD-ROM tueur durant cinq minutes, puis le retire. A priori, le système informatique local ne va pas apprécier.
Cette fois, ils vont se diriger vers la forêt en feu, comme les autres américains qui abattent des pins pour faire un contre-feu, là où leurs véhicules incendie ne peuvent pas intervenir.
Ils se précipitent dans un couloir non enflammé, le troisième en partant de la droite. Au bout de celui-là, ils doivent trouver le contact qui doit les évacuer.
Franck aperçoit un véhicule de pompier, rouge, avec un gyrophare. Déjà ? L’homme veut « réquisitionner » ce véhicule. En se rapprochant, ils sont éclairés par le « pompier » qui les éblouit, puis leur dit « montez vite ».
Franck vient de reconnaître le 4x4 rouge. Effectivement, de nuit, il est trompeur. Il sourit. D’autorité, il se place à l’avant pour pouvoir discuter avec Fred.
— Je croyais qu’on ne devait pas se voir…
— Crois-tu que je t’aurai laissé tomber ?
— C’est quoi la suite ?
— Je ne peux pas tout te raconter, tout de même… Bon, là, nous suivons la route des deux phares le plus longtemps possible. Dès que nous sommes repérés, je tourne dans le premier pare-feu. Vous dégagez du véhicule, et je les entraîne à ma poursuite. Quand ils me rattraperont, je vais payer un peu cher pour avoir braconné le mauvais soir. Ensuite, vous n’aurez pas grand-chose à marcher pour rejoindre Bombannes.
Effectivement, Fred, après avoir jeté la veste en cuir noir et le casque brillant est habillé comme un chasseur et une biche-alibi, morte, gît sur une bâche dans le coffre.
Un quart d’heure plus tard, au moment de sauter, Franck jette un « Bonne Chance » à Fred.
« Bonne chance à toi aussi. » répond-il en pensant que Franck en a bien plus besoin que lui.
Franck regarde s’éloigner le Patrol poursuivi par le hummer américain, encore plus gros et lourdement armé. Une demi-douzaine de rafales déchire la nuit au milieu des rugissements des moteurs. Puis, les moteurs s’arrêtent, des vociférations de soldats éclatent…
Franck suit les deux autres. Il est un peu perdu. Il est épuisé et il commence à trembler. La fille l’encourage.
— Ne t’inquiète pas. Son numéro est au point. Et toi, tu as été formidable. Allez, on aura certainement des nouvelles dans une heure ou deux.
À Bombannes, Pascal récupère les deux agents pour les « évacuer ». Franck se change, avec ses vêtements que Pascal lui a rapportés et rend tout le matériel. Pascal le regarde d’un air méchant. Il a oublié de détruire le détecteur. Il l’écrase. Puis sourit. « Pas vu. Pas pris ».
Mais Franck retient la leçon. Ce soir, ce n’était pas un jeu.
Table des matières
- Préface de Jack Minier Env. 4 pages / 1100 mots
- Présentation par l’auteur (mars 2013) Env. 3 pages / 889 mots
- D. Day Two Env. 4 pages / 1136 mots
- Veille d’élection Env. 3 pages / 790 mots
- Un enlisement perceptible Env. 3 pages / 732 mots
- Fuite à Varennes Env. 6 pages / 1824 mots
- L’Appel du petit Kaporal Env. 3 pages / 645 mots
- La Net Révolution Env. 4 pages / 951 mots
- La cache aux serveurs Env. 5 pages / 1284 mots
- La Campagne de France Env. 4 pages / 1034 mots
- Franck Env. 5 pages / 1399 mots
- Manifestation tragique Env. 4 pages / 1239 mots
- Une défaite sans combat Env. 3 pages / 857 mots
- Contre-Attaque Env. 3 pages / 790 mots
- Brian Env. 3 pages / 958 mots
- Chantage en chanson ou ratage en rançon ? Env. 3 pages / 651 mots
- Véra S. Env. 4 pages / 1164 mots
- Nuit d’amour Env. 2 pages / 373 mots
- L’homme de l’ombre Env. 3 pages / 719 mots
- Le Site Assassiné (Elsa et Christian) Env. 3 pages / 892 mots
- Fusions chaudes Env. 3 pages / 826 mots
- 14 juillet en berne Env. 4 pages / 1329 mots
- Expulsion Env. 3 pages / 976 mots
- Fils de héros Env. 2 pages / 647 mots
- Prise du Net pouvoir Env. 4 pages / 1113 mots
- Épuration idéologique Env. 3 pages / 757 mots
- Supra Net Env. 3 pages / 867 mots
- Enrôlé Env. 4 pages / 1336 mots
- Derrière les barreaux Env. 5 pages / 1482 mots
- Alain Env. 3 pages / 807 mots
- Puces motos à Niort Env. 5 pages / 1312 mots
- Bienvenue Major DAD Env. 4 pages / 1053 mots
- Camps de redressement Env. 5 pages / 1412 mots
- Les DRM passent dans les mœurs Env. 2 pages / 397 mots
- Honneur et décadence Env. 4 pages / 1134 mots
- Manifestations Env. 4 pages / 1093 mots
- Dure journée Env. 4 pages / 1284 mots
- Triste conjoncture Env. 3 pages / 938 mots
- Captivante captivactivité Env. 4 pages / 1182 mots
- Die Hard 2 Env. 3 pages / 787 mots
- Un scénario pour l’été 2007 Env. 5 pages / 1491 mots
- Avis de tempête Env. 6 pages / 1772 mots
- La voiture qu’il nous faut Env. 9 pages / 2882 mots
- Installation Env. 6 pages / 1723 mots
- Le mariage d’Elsa et Christian Env. 6 pages / 1867 mots
- Jasmine Env. 7 pages / 2153 mots
- Souriez, vous êtes filmés Env. 5 pages / 1308 mots
- Die Hard 3 Env. 4 pages / 1308 mots
- Night hard too Env. 6 pages / 1982 mots
- Rafle au réveil Env. 4 pages / 1218 mots
- Du rififi dans le Médoc : Préambule Env. 6 pages / 1649 mots
- Escapade Env. 5 pages / 1654 mots
- Du rififi dans le Médoc : D’est en Ouest Env. 6 pages / 1804 mots
- Incarcérations Env. 5 pages / 1358 mots
- Palpitations Env. 1 page / 265 mots
- Du rififi dans le Médoc : Bombannes Env. 10 pages / 3335 mots
- Le Pouilleux Env. 6 pages / 1898 mots
- Interrogatoires Env. 5 pages / 1475 mots
- Du rififi dans le Médoc : Promenade au bord du lac Env. 9 pages / 2842 mots
- Contre espionnage Env. 5 pages / 1537 mots
- Du rififi dans le Médoc : Tourisme Env. 9 pages / 3066 mots
- La plus belle des prisons ? Env. 5 pages / 1596 mots
- Du rififi dans le Médoc : Commando malgré lui Env. 6 pages / 1870 mots
- Cœurs froids banlieues chaudes Env. 6 pages / 1730 mots
- Du rififi dans le Médoc : retour précipité Env. 5 pages / 1428 mots
- Les horreurs de la guerre Env. 13 pages / 4154 mots
- Du rififi dans le Médoc : Dernier jour de plage Env. 9 pages / 2952 mots
- Au bout du monde Env. 5 pages / 1279 mots
- Du rififi dans le Médoc : Odyssée Épilogue Env. 8 pages / 2477 mots
- Un nouveau départ Env. 5 pages / 1671 mots
- La Boite de Nuit : Acte 1 Env. 5 pages / 1564 mots
- Sombres prémices Env. 8 pages / 2516 mots
- La Boite de Nuit : acte 2 Env. 8 pages / 2645 mots
- Pour toujours Env. 9 pages / 2902 mots
- Musique de guerre Env. 12 pages / 3780 mots
- Postface Env. 2 pages / 454 mots
- Les Bonus Env. 13 pages / 3820 mots
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