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Guerre contre les Majors V 1.9913
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication originale : 17/02/2006
- Date de publication sur Atramenta : 25 février 2013 à 21h02
- Dernière modification : 7 avril 2013 à 20h23
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- Longueur : Environ 355 pages / 115 584 mots
- Lecteurs : 557 lectures
- Coup de cœur des lecteurs (×1)
- Mots clés : pamphlet guerre majors
Cette oeuvre est complète, mais a besoin de relecteurs.
Guerre contre les Majors V 1.9913
Avis de tempête
30/03/2006, 22:38
Janvier 2014.
Les fêtes de fin d’année se sont bien passées. La population a pu bénéficier de largesses imprévues pour elle et dont elle avait perdu l’habitude. Une « pénurie » voulue à l’exportation des produits de luxe français a permis de faire monter les prix à l’international et d’accumuler des réserves. Réserves consommées ensuite avec les crédits euros accordés en prime de fin d’année au 15 décembre. Donner l’argent et la disponibilité du produit… ça a été une razzia. Il était préférable de laisser des prix élevés et de donner l’argent à part. En effet, brader les produits aurait permis aux plus économes habituellement d’en acheter beaucoup, alors que les autres n’auraient pas pu se les payer, ou les stocks auraient été insuffisants quand même.
Tandis que les prix élevés ont permis de vendre le stock existant pour les jouisseurs tandis que ceux qui ont préféré acheter du quotidien moins luxueux ont bénéficié par surprise d’une amélioration substantielle de leur ordinaire.
Quant aux émigrés, à l’étranger, qui avaient payé à prix d’or le luxe français, ils ont pu voir sur le Net des familles modestes manger foie gras, charcuterie fine, fromages etc. accompagnés de rouges prestigieux sans copeaux, de blancs moelleux, de champagne…
C’est formidable l’économie au service de la population… et surtout pour son moral. Le cercle qui en est responsable, rattaché en un point à la défense globale, a fait du bon boulot.
Car les nuages s’amoncellent autour de la jeune Net-république.
L’homme à la sucette est dans son bunker souterrain officiel en région parisienne, c’est-à-dire sur les lieux de l’ancienne « piscine ». Ce matin de reprise, sa boîte aux lettres est à la limite de la saturation.
Le téléphone sonne. C’est une particularité rare aujourd’hui. Les interlocuteurs s’invitent dans le coin supérieur gauche de l’écran. Leur identité s’affiche, avec le motif de l’appel et un petit gling pour attirer l’attention. On ne prend la communication qu’une fois disponible. Alors, on visiophone, casque-micro sur la tête et on peut continuer de travailler en même temps.
Quand le téléphone sonne, c’est le téléphone sécurisé à l’extrême. Les abonnés sont très peu nombreux et chacun a fait l’effet d’une enquête. Lorsque on décroche, le combiné identifie grâce à sa surface tactile la main qui le tient (et en vérifie la température). Si celle-ci ne correspond au possesseur, il proteste en donnant l’alerte avec une sirène stridente.
Il décroche. Il s’agit de son équipe, située à quelques minutes de là, dans une nouvelle implantation souterraine. Le Colonel ne donne même pas de motif. Il lui demande de venir. C’est urgent.
Il sort de son bureau et se rend à la « station ». Depuis deux ans, grâce à l’évolution des lignes du métro parisien, on a pu dans le plus grand secret faire un métro parallèle qui relie toutes les implantations souterraines de la capitale et les bâtiments officiels. Mais au lieu d’attendre une rame, on prend un petit véhicule électrique (et silencieux) situé en bordure de quai et on rejoint la voie principale en fonction de la direction que l’on emprunte.
Le choix de voie a été fait pour des questions de sécurité. Les navettes peuvent se croiser sans risquer de se heurter. Elles peuvent aussi adapter la vitesse maximale en fonction de la charge et circuler vides. Ainsi, à l’approche d’une navette qui va s’arrêter (la destination est choisie au départ), si le quai est plein, une navette va quitter le quai et aller se ranger à la station suivante. De même, quand l’avant dernière navette d’un quai quitte celui-ci, le système central « appelle » une navette vide de la station précédente.
Ça fait un peu James Bond, mais ainsi, tous les déplacements sont sécurisés, non gênés par la circulation (même si elle est fluide), économiques, fiables, non polluants (grâce à l’électricité) et invisibles.
À chaque fois, les ouvriers ont cru travailler pour le métro. Il a juste fallu refaire les quais pour le stockage des navettes. Enfin, les tunnels sont prévus pour être « écroulables » en cas d’intrusion en un point. Chaque implantation dispose d’une autre sortie de secours dans les égouts ou les catacombes. Le sous-sol de Paris est un vrai gruyère.
À son arrivée, l’homme à la sucette peut constater la tension et l’inquiétude qui règnent. Les conversations s’interrompent et le colonel vient se camper devant lui, immobile. Il lui tend la main et celui-ci la lui serre un peu plus fort que d’habitude.
— Bonjour Monsieur. Cette fois, c’est parti.
Le New York Time annonce dans sa première édition du matin le départ de deux divisions pour l’Angleterre. Même information au Washington Post. On y explique que la France n’a toujours pas obtempéré pour se soumettre aux règles du droit international.
Une mystérieuse et sournoise dictature y aurait pris le pouvoir alors que le gouvernement légitime est en Angleterre depuis trois ans. Cet état voyou abrite aussi des terroristes du Net qui veulent replonger le monde libre dans la barbarie en paralysant les ordinateurs à distance Le chef du Gouvernement provisoire en exil, constitué à Londres avec les votes des martyrs français exilés déclare « Amis américains, merci de votre aide pour libérer nos compatriotes ».
Le plus grave, c’est que les images satellites montrent aussi l’embarquement de SHERMAN dernier modèle, du départ de deux porte-avions entourés d’une escadre conséquente et, en Angleterre, près de Londres, on comprend mieux le terrassement qui y a été effectué.
L’homme a la sucette fait en son for intérieur un rapide tour de situation. Où en est aujourd’hui la Net République ? Et surtout son armée.
En août 2011, il a été chargé par le cercle « Défense globale » de réformer en concertation avec le Chef d’état-Major et les officiers de son bureau études les armées, enfin ce qui en restait, pour maintenir une défense opérationnelle malgré les faibles effectifs.
Il avait quitté l’armée « officielle » en 2003. Celle qu’il avait retrouvée avait évolué dans le mauvais sens dont on avait toujours pensé qu’elle pouvait évoluer. Une armée de métier a tendance à se couper de la population, puis à vouloir prendre le pouvoir. L’état déficitaire et de plus en plus contesté avait concentré ses efforts sur la gendarmerie et le ministère de l’intérieur. Le turn-over pour permettre un renouvellement des cadres n’avait pas résisté à la réforme des retraites qui préconisait des allongements de carrière pour la même retraite.
Si le haut de la pyramide se bouche, ce sont les nouveaux qui ne sont pas recrutés. Avec en plus la baisse des soldes et le désœuvrement induit par la raréfaction des manœuvres, la civilianisation de certains services et l’externalisation d’autres, les militaires avaient vu leur nombre décroître, subit plusieurs réorganisations s’avérant être des concentrations, eu leur solde divisée par trois et développé un retour aux « traditions » pour se tenir les coudes.
Ainsi, cette collectivité dont la cohésion était un des maîtres mots avait réussi à maintenir intactes les notions de patrie, de sacrifice, d’honneur, d’honnêteté et d’efficacité. Seulement leur « élitisme » les confortait dans leur opinion d’être les seuls dignes de reprendre les rênes du pays. Dans les rangs des officiers, on retrouvait beaucoup de personnes qui civiles aurait émigré, mais que la passion de leur métier avait retenu auprès de leurs hommes et de leurs responsabilités.
Au départ, il était convenu de leur faire passer la pilule qui allait les faire intégrer le ministère de l’Intérieur. Afin de s’assurer de leur concours indispensable, ce fut le contraire qui se produisit. Généraux et bureaux d’études allèrent renforcer d’autres responsabilités dans d’autres cercles. Leurs qualités seraient bien utiles pour les stimuler. Les officiers subalternes prirent de hautes responsabilités et touchèrent des missions « nouvelles ». Les sous-officiers progressèrent aussi grâce à la création de deux échelons supplémentaires et le recrutement fut relancé en masse avec des recrues ayant déjà des qualifications et un métier.
À part les cadres dans un premier temps, les militaires devaient avoir une autre activité dans le civil. Les informaticiens passèrent tous dans le net-renseignement, le supra-net et la net-ergonomie fonctionnelle.
Ainsi, le pays était peut-être passé à côté d’une dictature militaire. Trois généraux gardant contact songèrent à prendre le pouvoir. Grâce au supra-net, ils furent repérés. Ils reçurent le récit de leur futur « adieu aux armes » d’un côté et la preuve de leur duplicité de l’autre. Ils acceptèrent donc la retraite.
Le reste passa sous le commandement du cercle de la défense globale, composé de civils à 80% et sous les ordres du cercle de pilotage, lui-même directement aux ordres du gouvernement et de son assemblée législative. La fonction de chef de l’État devint symbolique et celui-ci était surtout un des membres du cercle de la diplomatie. Plus de risque de coup d’état.
Aujourd’hui, cette armée disposait d’un centre de formation militaire des cadres à Saint-Maixent, d’une direction des personnels à Limoges, de cinq hôpitaux (Lille, Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille), d’une vingtaine de bases aériennes de format réduit dans des hangars de l’aviation civile, de deux ports, de cinq champs de manœuvre et d’une multitude de dépôt de matériels répartis dans chaque ville, avec quelques responsables quotidiens. Mais 15% de la population entre vingt et cinquante ans était un fonctionnaire opérationnel à quart de temps minimum et connaissait un petit bout de la mission. Ils étaient mobilisables par supra-net pour une mission d’une heure à une semaine (pour l’entraînement).
Ce temps n’était pas géré par le manager mais par leur hiérarchie. Et ils étaient toujours prévenus au plus juste afin de maintenir la disponibilité et la discipline. Leur travail pouvait être aussi bien un rôle de combattant, que celui de pompier, policier, sécurité civile, « observateur »…
C’est cette armée intégrée à la population qui allait défendre le territoire en agissant précisément là où on ne l’attendrait pas. Elle devrait même apprendre à « travailler » sans uniforme.
Mais, face à une armée classique, il fallait tout d’abord « céder du terrain ».
L’homme à la sucette prévint son interlocuteur du cercle de pilotage.
Il n’avait pas l’air surpris. D’autres sources sans doute.
Aux infos, la population l’apprit dans l’après-midi, avec des précautions et déjà des consignes à suivre. Le pays tout entier se prépara alors à sa propre invasion prochaine.
Table des matières
- Préface de Jack Minier Env. 4 pages / 1100 mots
- Présentation par l’auteur (mars 2013) Env. 3 pages / 889 mots
- D. Day Two Env. 4 pages / 1136 mots
- Veille d’élection Env. 3 pages / 790 mots
- Un enlisement perceptible Env. 3 pages / 732 mots
- Fuite à Varennes Env. 6 pages / 1824 mots
- L’Appel du petit Kaporal Env. 3 pages / 645 mots
- La Net Révolution Env. 4 pages / 951 mots
- La cache aux serveurs Env. 5 pages / 1284 mots
- La Campagne de France Env. 4 pages / 1034 mots
- Franck Env. 5 pages / 1399 mots
- Manifestation tragique Env. 4 pages / 1239 mots
- Une défaite sans combat Env. 3 pages / 857 mots
- Contre-Attaque Env. 3 pages / 790 mots
- Brian Env. 3 pages / 958 mots
- Chantage en chanson ou ratage en rançon ? Env. 3 pages / 651 mots
- Véra S. Env. 4 pages / 1164 mots
- Nuit d’amour Env. 2 pages / 373 mots
- L’homme de l’ombre Env. 3 pages / 719 mots
- Le Site Assassiné (Elsa et Christian) Env. 3 pages / 892 mots
- Fusions chaudes Env. 3 pages / 826 mots
- 14 juillet en berne Env. 4 pages / 1329 mots
- Expulsion Env. 3 pages / 976 mots
- Fils de héros Env. 2 pages / 647 mots
- Prise du Net pouvoir Env. 4 pages / 1113 mots
- Épuration idéologique Env. 3 pages / 757 mots
- Supra Net Env. 3 pages / 867 mots
- Enrôlé Env. 4 pages / 1336 mots
- Derrière les barreaux Env. 5 pages / 1482 mots
- Alain Env. 3 pages / 807 mots
- Puces motos à Niort Env. 5 pages / 1312 mots
- Bienvenue Major DAD Env. 4 pages / 1053 mots
- Camps de redressement Env. 5 pages / 1412 mots
- Les DRM passent dans les mœurs Env. 2 pages / 397 mots
- Honneur et décadence Env. 4 pages / 1134 mots
- Manifestations Env. 4 pages / 1093 mots
- Dure journée Env. 4 pages / 1284 mots
- Triste conjoncture Env. 3 pages / 938 mots
- Captivante captivactivité Env. 4 pages / 1182 mots
- Die Hard 2 Env. 3 pages / 787 mots
- Un scénario pour l’été 2007 Env. 5 pages / 1491 mots
- Avis de tempête Env. 6 pages / 1772 mots
- La voiture qu’il nous faut Env. 9 pages / 2882 mots
- Installation Env. 6 pages / 1723 mots
- Le mariage d’Elsa et Christian Env. 6 pages / 1867 mots
- Jasmine Env. 7 pages / 2153 mots
- Souriez, vous êtes filmés Env. 5 pages / 1308 mots
- Die Hard 3 Env. 4 pages / 1308 mots
- Night hard too Env. 6 pages / 1982 mots
- Rafle au réveil Env. 4 pages / 1218 mots
- Du rififi dans le Médoc : Préambule Env. 6 pages / 1649 mots
- Escapade Env. 5 pages / 1654 mots
- Du rififi dans le Médoc : D’est en Ouest Env. 6 pages / 1804 mots
- Incarcérations Env. 5 pages / 1358 mots
- Palpitations Env. 1 page / 265 mots
- Du rififi dans le Médoc : Bombannes Env. 10 pages / 3335 mots
- Le Pouilleux Env. 6 pages / 1898 mots
- Interrogatoires Env. 5 pages / 1475 mots
- Du rififi dans le Médoc : Promenade au bord du lac Env. 9 pages / 2842 mots
- Contre espionnage Env. 5 pages / 1537 mots
- Du rififi dans le Médoc : Tourisme Env. 9 pages / 3066 mots
- La plus belle des prisons ? Env. 5 pages / 1596 mots
- Du rififi dans le Médoc : Commando malgré lui Env. 6 pages / 1870 mots
- Cœurs froids banlieues chaudes Env. 6 pages / 1730 mots
- Du rififi dans le Médoc : retour précipité Env. 5 pages / 1428 mots
- Les horreurs de la guerre Env. 13 pages / 4154 mots
- Du rififi dans le Médoc : Dernier jour de plage Env. 9 pages / 2952 mots
- Au bout du monde Env. 5 pages / 1279 mots
- Du rififi dans le Médoc : Odyssée Épilogue Env. 8 pages / 2477 mots
- Un nouveau départ Env. 5 pages / 1671 mots
- La Boite de Nuit : Acte 1 Env. 5 pages / 1564 mots
- Sombres prémices Env. 8 pages / 2516 mots
- La Boite de Nuit : acte 2 Env. 8 pages / 2645 mots
- Pour toujours Env. 9 pages / 2902 mots
- Musique de guerre Env. 12 pages / 3780 mots
- Postface Env. 2 pages / 454 mots
- Les Bonus Env. 13 pages / 3820 mots
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