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Navigation : Lecture libre > Littérature générale > Romans > Gil Blas de Santillane

Gil Blas de Santillane

Couverture de l'oeuvre
  • Catégorie : Littérature générale > Romans
  • Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29
  • Dernière modification : 20 août 2014 à 0h02
  • Longueur : Environ 828 pages / 269 810 mots
  • Lecteurs : 3 628 lectures + 839 téléchargements
Par Alain René Lesage
  • 1 oeuvre en lecture libre
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Gil Blas de Santillane

CHAPITRE VI - Histoire de don Gaston de Cogollos et de doña Helena de Galisteo.

Il y aura bientôt quatre ans que je partis de Madrid pour aller à Coria voir doña Eleonor de Laxarilla, ma tante, qui est une des plus riches douairières de la Castille Vieille, et qui n’a point d’autre héritier que moi. Je fus à peine arrivé chez elle que l’amour y vint troubler mon repos. Elle me donna un appartement dont les fenêtres faisaient face aux jalousies d’une dame qui demeurait vis-à-vis, et que je pouvais facilement remarquer, tant ses grilles étaient peu serrées, et la rue étroite. Je ne négligeai pas cette possibilité ; et je trouvai ma voisine si belle, que j’en fus d’abord enchanté. Je le lui marquai aussitôt par des oeillades si vives, qu’il n’y avait pas à s’y méprendre. Elle s’en aperçut bien ; mais elle n’était pas fille à faire trophée d’une pareille observation, et encore moins à répondre à mes minauderies.

Je voulus savoir le nom de cette dangereuse personne qui troublait si promptement les coeurs. J’appris qu’on la nommait doña Helena ; qu’elle était fille unique de don George de Galisteo, qui possédait à quelques lieues de Coria un fief dominant d’un revenu considérable ; qu’il se présentait souvent des partis pour elle ; mais que son père les rejetait tous, parce qu’il était dans le dessein de la marier à don Augustin de Olighera, son neveu qui, en attendant ce mariage, avait la liberté de voir et d’entretenir tous les jours sa cousine. Cela ne me découragea point. Au contraire, j’en devins plus amoureux ; et l’orgueilleux plaisir de supplanter un rival aimé m’excita peut-être encore plus que mon amour à pousser ma pointe.

 

 

Je continuai donc de lancer à mon Hélène des regards enflammés, J’en adressai aussi de suppliants à Felicia, sa suivante, comme pour implorer son secours. Je fis même parler mes doigts. Mais ces galanteries furent inutiles. Je ne tirai pas plus de raison de la soubrette que de la maîtresse. Elles firent toutes deux les cruelles et les inaccessibles.

Puisqu’elles refusaient de répondre au langage de mes yeux, j’eus recours à d’autres interprètes. Je mis des gens en campagne, pour déterrer les connaissances que Felicia pouvait avoir dans la ville. Ils découvrirent qu’une vieille dame, appelée Theodora, était sa meilleure amie, et qu’elles se voyaient fort souvent. Ravi de cette découverte, j’allai moi-même trouver Theodora, que j’engageai par des présents à me servir. Elle prit parti pour moi, promit de me ménager chez elle un entretien secret avec son amie, et tint sa promesse dès le lendemain.

Je cesse d’être malheureux, dis-je à Felicia, puisque mes peines ont excité votre pitié. Que ne dois-je point à votre amie de vous avoir disposée à m’accorder la satisfaction de vous entretenir ! Seigneur, me répondit-elle, Theodora peut tout sur moi. Elle m’a mise dans vos intérêts ; et, si je pouvais faire votre bonheur, vous seriez bientôt au comble de vos voeux ; mais, avec toute ma bonne volonté, je ne sais si je vous serai d’un grand secours. Il ne faut point vous flatter : vous n’avez jamais formé d’entreprise plus difficile. Vous aimez une dame prévenue pour un autre cavalier, et quelle dame encore !

 

 

Une dame si fière et si dissimulée, que si, par votre constance et par vos soins, vous parvenez à lui arracher des soupirs, ne pensez pas que sa fierté vous donne le plaisir de les entendre. Ah ! ma chère Felicia, m’écriai-je avec douleur, pourquoi me faites-vous connaître tous les obstacles que j’ai à surmonter ? Ce détail m’assassine. Trompez-moi plutôt que de me désespérer. A ces mots, je pris une de ses mains, je la pressai entre les miennes, et je lui mis au doigt un diamant de trois cents pistoles, en lui disant des choses si touchantes, que je la fis pleurer.

Elle était trop émue de mes discours, et trop contente de mes manières, pour me laisser sans consolation. Elle aplanit un peu les difficultés : Seigneur, me dit-elle, ce que je viens de vous représenter ne doit pas vous ôter toute espérance. Votre rival, il est vrai, n’est pas haï. Il vient au logis voir librement sa cousine. Il lui parle quand il lui plaît, et c’est ce qui vous est favorable. L’habitude où ils sont tous deux d’être ensemble tous les jours rend leur commerce un peu languissant. Ils me paraissent se quitter sans peine et se revoir sans plaisir. On dirait qu’ils sont déjà mariés. En un mot, je ne vois point que ma maîtresse ait une passion violente pour don Augustin. D’ailleurs, il y a entre vous et lui, pour les qualités personnelles, une différence qui ne doit pas être inutilement remarquée par une fille aussi délicate que doña Helena. Ne perdez donc pas courage. Continuez vos galanteries.

 

 

Je vous seconderai. Je ne laisserai pas échapper une occasion de faire valoir à ma maîtresse tout ce que vous ferez pour lui plaire. Elle aura beau se déguiser : à travers sa dissimulation, je démêlerai bien ses sentiments.

Nous nous séparâmes, Felicia et moi, fort satisfaits l’un de l’autre après cette conversation. Je m’apprêtai sur nouveaux frais à lorgner la fille de don George ; je la régalai d’une sérénade, dans laquelle je fis chanter par une belle voix les vers que vous venez d’entendre. Après le concert, la suivante, pour sonder sa maîtresse, lui demanda si elle s’était divertie. La voix, dit doña Helena, m’a fait plaisir. Et les paroles qu’elle a chantées, répliqua la soubrette, ne sont-elles pas fort touchantes ? C’est à quoi, repartit la dame, je n’ai fait aucune attention. Je ne me suis attachée qu’au chant. Je n’ai nullement pris garde aux vers, ni ne me soucie guère de savoir qui m’a donné cette sérénade. Sur ce pied-là, s’écria la suivante, le pauvre don Gaston de Cogollos est très éloigné de son compte, et bien fou de passer son temps à regarder nos jalousies. Ce n’est peut-être pas lui, dit la maîtresse d’un air froid ; c’est quelque autre cavalier qui vient parce concert de me déclarer sa passion. Pardonnez-moi, répondit Felicia, c’est don Gaston lui-même ; à telles enseignes qu’il m’a ce matin abordée dans la rue, et priée de vous dire de sa part qu’il vous adore, malgré les rigueurs dont vous payez son amour ; et qu’enfin il s’estimerait le plus heureux de tous les hommes, si vous lui permettiez de vous marquer sa tendresse par ses soins et par des fêtes galantes.

 

 

Ces discours, poursuivit-elle, vous prouvent assez que je ne me trompe pas.

La fille de don George changea tout à coup de visage, et regardant sa suivante d’un air sévère : Vous auriez bien pu, lui dit-elle, vous passer de me rapporter cet impertinent entretien. Qu’il ne vous arrive plus, s’il vous plaît, de me venir faire de pareils rapports. Et si ce jeune téméraire ose encore vous parler, dites-lui qu’il s’adresse à une personne qui fasse plus de cas que moi de ses galanteries, et qu’il choisisse un plus honnête passe-temps que celui d’être toute la journée à ses fenêtres à observer ce que je fais dans mon appartement.

Tout cela me fut fidèlement détaillé dans une seconde entrevue par Felicia, qui, prétendant qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre les paroles de sa maîtresse, voulait me persuader que mes affaires allaient le mieux du monde. Pour moi, qui n’y entendais pas finesse, et qui ne croyais pas qu’on pût expliquer le texte en ma faveur, je me défiais des commentaires qu’elle me faisait. Elle se moqua de ma défiance, demanda du papier et de l’encre à son amie, et me dit : Seigneur chevalier, écrivez tout à l’heure à doña Helena en amant désespéré. Peignez-lui vivement vos souffrances, et surtout plaignez-vous de la défense qu’elle vous fait de paraître à vos fenêtres. Promettez d’obéir ; mais assurez qu’il vous en coûtera la vie. Tournez-moi cela comme vous le savez si bien faire, vous autres cavaliers, et je me charge du reste.

 

 

J’espère que l’événement fera plus d’honneur que vous ne faites à ma pénétration.

J’aurais été le premier amant qui, trouvant une si belle occasion d’écrire à sa maîtresse, n’en eût pas profité. Je composai une lettre des plus pathétiques. Avant que de la plier, je la montrai à Felicia, qui sourit après l’avoir lue, et me dit que, si les femmes savaient l’art d’entêter les hommes, en récompense les hommes n’ignoraient a pas celui d’enjôler les femmes. La soubrette prit mon billet ; puis, m’ayant recommandé d’avoir soin que mes fenêtres fussent fermées pendant quelques jours, elle retourna chez don George.

Madame, dit-elle, en arrivant à doña Helena, j’ai rencontré don Gaston. Il n’a pas manqué de venir à moi, et de vouloir me tenir des discours flatteurs. Il m’a demandé d’une voix tremblante, et comme un coupable qui attend son arrêt, si je vous avais parlé de sa part. Alors, prompte et fidèle à exécuter vos ordres, je lui ai coupé brusquement la parole. Je me suis déchaînée contre lui. Je l’ai chargé d’injures ; et laissé dans la rue tout étourdi de ma pétulance. Je suis ravie, répondit doña Helena, que vous m’ayez débarrassée de cet importun. Mais il n’était pas nécessaire de lui parler brutalement. Il faut toujours qu’une fille ait de la douceur. Madame, répliqua la suivante, on ne se défait pas d’un amant passionné par des paroles prononcées d’un air doux. On n’en vient pas même à bout par des fureurs et des emportements.

 

 

Don Gaston, par exemple, ne s’est pas rebuté. Après l’avoir accablé d’injures, comme je vous l’ai dit, j’ai été chez votre parente, où vous m’avez envoyée. Cette dame, par malheur, m’a retenue trop longtemps. Je dis trop longtemps, puisqu’en revenant j’ai retrouvé mon homme. Je ne m’attendais plus à le revoir. Sa vue m’a troublée, mais si troublée, que ma langue, qui ne me manque jamais dans l’occasion, n’a pu me fournir une syllabe. Pendant ce temps-là, qu’a-t-il fait ? Il m’a glissé dans la main un papier, que j’ai gardé sans savoir ce que je faisais, et il a disparu dans le moment.

En parlant ainsi, elle tira de son sein ma lettre qu’elle remit tout en badinant à sa maîtresse, qui, l’ayant prise comme pour s’en divertir, la lut à bon compte, et fit ensuite la réservée. En vérité, Felicia, dit-elle d’un air sérieux à sa suivante, vous êtes une étourdie, une folle d’avoir reçu ce billet. Que peut penser de cela don Gaston ? Et qu’en dois-je croire moi-même ? Vous me donnez lieu, par votre conduite, de me défier de votre fidélité, et à lui de me soupçonner d’être sensible à sa passion. Hélas ! peut-être s’imagine-t-il en cet instant que je lis et relis avec plaisir les caractères qu’il a tracés. Voyez à quelle honte vous exposez ma fierté. Oh ! que non, Madame, lui répondit la soubrette ; il ne saurait avoir cette pensée ; et, supposé qu’il l’eût, il ne l’aura pas longtemps. Je lui dirai, à la première vue, que je vous ai montré sa lettre, que vous l’avez regardée d’un air glacé, et qu’enfin, sans la lire, vous l’avez déchirée avec un mépris froid.

 

 

Vous pourrez hardiment, reprit doña Helena, lui jurer que je ne l’ai point lue. Je serais bien embarrassée s’il me fallait seulement en dire deux paroles. La fille de don George ne se contenta pas de parler de cette sorte ; elle déchira mon billet, et défendit à sa suivante de l’entretenir jamais de moi.

Comme j’avais promis de ne plus faire le galant à mes fenêtres, puisque ma vue déplaisait, je les tins fermées plusieurs jours pour rendre mon obéissance plus touchante. Mais, au défaut des mines qui m’étaient interdites, je me préparai à donner de nouvelles sérénades à ma cruelle Hélène. Je me rendis une nuit sous son balcon avec des musiciens, et déjà les guitares se faisaient entendre, lorsqu’un cavalier, l’épée à la main, vint troubler le concert, en frappant à droite et à gauche sur les concertants, qui prirent aussitôt la fuite. La fureur qui animait cet audacieux excita la mienne. Je m’avance pour le punir, et nous commençons un rude combat. Doña Helena et sa suivante entendent le bruit des épées. Elles regardent au travers de leurs jalousies, et voient deux hommes qui sont aux mains. Elles poussent de grands cris, qui obligent don George et ses valets à se lever. Ils accourent, de même que plusieurs voisins, pour séparer les combattants. Riais ils arrivèrent trop tard. Ils ne trouvèrent sur le champ de bataille qu’un cavalier noyé dans son sang et presque sans vie ; et ils reconnurent que j’étais ce cavalier infortuné. On m’emporta chez ma tante, où les plus habiles chirurgiens de la ville furent appelés.

 

 

Tout le monde me plaignit, et particulièrement doña Helena, qui laissa voir alors le fond de son coeur. Sa dissimulation céda au sentiment. Le croirez-vous ? Ce n’était plus cette fille qui se faisait un point d’honneur de paraître insensible à mes galanteries. C’était une tendre amante qui s’abandonnait sans réserve à sa douleur ; elle passa le reste de la nuit à pleurer avec sa suivante, et à maudire son cousin don Augustin de Olighera, qu’elles jugeaient devoir être l’auteur de leurs larmes ; comme en effet c’était lui qui avait si désagréablement interrompu la sérénade. Aussi dissimulé que sa cousine, il s’était aperçu de mes intentions, sans en rien témoigner ; et, s’imaginant qu’elle y répondait, il avait fait cette action vigoureuse, pour montrer qu’il était moins endurant qu’on ne le croyait. Néanmoins ce triste accident fut peu de temps après suivi d’une joie qui le fit oublier. Tout dangereusement blessé que j’étais, l’habileté des chirurgiens me tira bientôt d’affaire. Je gardais encore la chambre, quand doña Eleonor, ma tante, alla trouver don George, et lui demanda pour moi doua Helena. Il consentit d’autant plus volontiers à ce mariage, qu’il regardait alors don Augustin comme un homme qu’il ne reverrait peut-être jamais. Le bon vieillard appréhendait que sa fille n’eût de la répugnance à se donner à moi, à cause que le cousin Olighera avait eu la liberté de la voir, et tout le loisir de s’en faire aimer ; mais elle parut si disposée à obéir en cela à son père, qu’on peut conclure de là qu’en Espagne, ainsi qu’ailleurs, c’est un avantage d’être un nouveau venu auprès des femmes.

 

Sitôt que je pus avoir une conversation particulière avec Felicia, j’appris jusqu’à quel point sa maîtresse avait été sensible au malheureux succès de mon combat. Si bien que, ne pouvant plus douter que je ne fusse le Pâris de mon Hélène, je bénissais ma blessure, puisqu’elle avait de si heureuses suites pour mon amour. J’obtins du seigneur don George la permission de parler à sa fille en présence de la suivante. Que cet entretien fut doux pour moi ! Je priai, je pressai tellement la dame de me dire si son père, en la livrant à ma tendresse, ne faisait aucune violence à ses sentiments, qu’elle m’avoua que je ne la devais point à sa seule obéissance. Depuis cet aveu plein de charmes, je ne m’occupai que du soin de plaire, et d’imaginer des fêtes galantes en attendant le jour de nos noces, qui devait être célébré par une magnifique cavalcade où toute la noblesse de Coria et des environs se préparait à briller.

Je donnai un grand repas à une superbe maison de plaisance que ma tante avait aux portes de la ville du côté de Manroi. Don George et sa fille, avec tous leurs parents et leurs amis, en étaient. On y avait préparé par mon ordre un concert de voix et d’instruments, et fait venir une troupe de comédiens de campagne, pour y représenter une comédie. Au milieu du festin, on me vint dire à l’oreille qu’il y avait dans une salle un homme qui demandait à me parler. Je me levai de table pour aller voir qui c’était.

 

 

Je trouvai un inconnu qui avait l’air d’un valet de chambre. Il me présenta un billet que j’ouvris, et qui contenait ces paroles : Si l’honneur vous est cher, comme il le doit être à tout chevalier de votre Ordre, vous ne manquerez pas demain matin de vous rendre dans la plaine de Manroi. Vous y trouverez un cavalier qui veut vous faire raison de l’offense que vous avez reçue de lui, et vous mettre, s’il le peut, hors d’état d’épouser doña Helena.

Don Augustin de Olighera.

Si l’amour a beaucoup d’empire sur les Espagnols, la vengeance en a encore bien davantage. Je ne lus pas ce billet d’un coeur tranquille. Au seul nom de don Augustin, il s’alluma dans mes veines un feu qui me fit presque oublier les devoirs indispensables que j’avais à remplir ce jour-là. Je fus tenté de me dérober à la compagnie, pour aller chercher sur-le-champ mon ennemi. Je me contraignis pourtant, de peur de troubler la fête, et dis à l’homme qui m’avait remis la lettre : mon ami, vous pouvez dire au cavalier qui vous envoie que j’ai trop envie de me revoir aux prises avec lui pour n’être pas demain, avant le lever du soleil, dans l’endroit qu’il me marque.

Après avoir renvoyé le messager avec cette réponse, je rejoignis mes convives, et repris ma place à table, où je composai si bien mon visage, que personne n’eut aucun soupçon de ce qui se passait en moi. Je parus, pendant le reste de la journée, occupé comme les autres des plaisirs de la fête, qui finit enfui au milieu de la nuit.

 

 

L’assemblée se sépara, et chacun rentra dans la ville de la même manière qu’il en était sorti. Pour moi, je demeurai dans la maison de plaisance, sous prétexte d’y vouloir prendre l’air le lendemain matin ; mais ce n’était que pour me trouver plus tôt au rendez-vous. Au lieu de me coucher, j’attendis avec impatience la pointe du jour. Sitôt que je l’aperçus, je montai sur mon meilleur cheval, et je partis tout seul comme pour me promener dans la campagne. Je m’avance vers Manroi. Je découvre dans la plaine un homme à cheval qui vient de mon côté à bride abattue. Je vole à sa rencontre, pour lui épargner la moitié du chemin. Nous nous joignons bientôt. C’était mon rival : Chevalier, me dit-il insolemment, c’est à regret que j’en viens aux mains une seconde fois avec vous ; mais c’est votre faute. Après l’aventure de la sérénade, vous auriez dû renoncer de bonne grâce à la fille de don George, ou bien vous tenir pour dit que vous n’en seriez pas quitte pour cela, si vous persistiez dans le dessein de lui plaire. Vous êtes trop fier, lui répondis-je, d’un avantage que vous devez peut-être moins à votre adresse qu’à l’obscurité de la nuit. Vous ne songez pas que les armes sont journalières. Elles ne le sont pas pour moi, répliqua-t-il d’un air arrogant ; et je vais vous faire voir que, le jour comme la nuit, je sais punir les chevaliers audacieux qui vont sur mes brisées.

Je ne repartis à cet orgueilleux discours qu’en mettant promptement pied à terre. Don Augustin fit la même chose.

 

 

Nous attachâmes nos chevaux à un arbre, et nous commençâmes à nous battre avec une égale vigueur. J’avouerai de bonne foi que j’avais affaire à un ennemi qui savait mieux faire des armes que moi, bien que j’eusse deux années de salle, Il était consommé dans l’escrime. Je ne pouvais exposer ma vie à un plus grand péril. Néanmoins, comme il arrive assez souvent que le plus fort est vaincu par le plus faible, mon rival, malgré toute son habileté, reçut un coup d’épée dans le coeur, et tomba roide mort un moment après.

Je retournai aussitôt à la maison de plaisance, où j’appris ce qui venait de se passer à mon valet de chambre, dont la fidélité m’était connue. Ensuite je lui dis : Mon cher Ramire, avant que la justice puisse avoir connaissance de cet événement, prends un bon cheval, et va informer ma tante de cette aventure. Demande-lui de ma part de l’or et des pierreries, et viens me joindre à Plazencia. Tu me trouveras dans la première hôtellerie en entrant dans la ville.

Ramire s’acquitta de sa commission avec tant de diligence, qu’il arriva trois heures après moi à Plazencia. Il me dit que doña Eleonor avait été plus réjouie qu’affligée d’un combat qui réparait l’affront que j’avais reçu au premier, et qu’elle m’envoyait tout son or et toutes ses pierreries pour me faire voyager agréablement dans les pays étrangers, en attendant qu’elle eût accommodé mon affaire.

 

 

Pour supprimer les circonstances superflues, je vous dirai que je traversai la Castille Nouvelle pour aller dans le royaume de Valence m’embarquer à Denia. Je passai en Italie, où je me mis en état de parcourir les cours et d’y paraître avec agrément.

Tandis que, loin de mon Hélène, je me disposais à tromper, autant qu’il me serait possible, mon amour et mes ennuis, cette dame, à Coria, pleurait en secret mon absence. Au lieu d’applaudir aux poursuites que sa famille faisait contre moi au sujet de la mort d’Olighera, elle souhaitait qu’un prompt accommodement les fît cesser et hâtât mon retour. Six mois s’étaient déjà écoulés depuis qu’elle m’avait perdu, et je crois que sa constance aurait toujours triomphé du temps, si elle n’eût eu que le temps à combattre ; mais elle eut des ennemis encore plus puissants. Don Blas de Combados, gentilhomme de la côte occidentale de Galice, vint à Coria recueillir une riche succession qui lui avait été vainement disputée par don Miguel de Caprara, son cousin, et il s’établit dans ce pays-là, le trouvant plus agréable que le sien. Combados était bien fait. Il paraissait doux et poli, et il avait l’esprit du monde le plus insinuant. Il eut bientôt fait connaissance avec les honnêtes gens de la ville, et sut toutes les affaires des uns et des autres.

Il n’ignora pas longtemps que don George avait une fille dont la beauté dangereuse semblait n’enflammer les hommes que pour leur malheur. Cela piqua sa curiosité. Il eut envie de voir une dame si redoutable.

 

 

Il rechercha pour cet effet l’amitié de son père, et la gagna si bien que le vieillard, le regardant déjà comme un gendre, lui donna l’entrée de sa maison, et la liberté de parler en sa présence à doua Helena. Le Galicien ne tarda guère à devenir amoureux d’elle. C’était un sort inévitable. Il ouvrit son coeur à don George, qui lui dit qu’il agréait sa recherche, mais que, ne voulant pas contraindre sa fille, il la laissait maîtresse de sa main. Là-dessus, don Blas mit en usage toutes les galanteries dont il pût s’aviser pour plaire à cette dame, qui n’y fut aucunement sensible, tant elle était occupée de moi. Felicia était pourtant dans les intérêts du cavalier, qui l’avait engagée par des présents à servir son amour ; elle y employait toute son adresse, D’un autre côté, le père secondait la suivante par des remontrances ; et néanmoins, ils ne firent tous deux pendant une année entière que tourmenter doña Helena, sans pouvoir me la rendre infidèle.

Combados, voyant que don George et Felicia s’intéressaient en vain pour lui, leur proposa un expédient pour vaincre l’opiniâtreté d’une amante si prévenue. Voici, leur dit-il, ce que j’ai imaginé. Nous supposerons qu’un marchand de Coria vient de recevoir une lettre d’un négociant italien dans laquelle, après un détail de choses qui concerneront le commerce, on lira les paroles suivantes :

Il est arrivé depuis peu à la cour de Parme un cavalier espagnol nommé don Gaston de Cogollos. Il se dit neveu et unique héritier d’une riche veuve qui demeure à Coria, sous le nom de doña Eleonor de Laxarilla.

 

 

Il recherche la fille d’un puissant seigneur ; mais on ne veut pas la lui accorder qu’on ne soit informé de la vérité. Je suis chargé de m’adresser à vous pour cela. Mandez moi donc, je vous prie, si vous connaissez ce don Gaston, et en quoi consistent les biens de sa tante. Votre réponse décidera de ce mariage.

A Parme, ce, etc.

Cette fourberie ne parut au vieillard qu’un jeu d’esprit, qu’une ruse pardonnable aux amants ; et la soubrette, encore moins scrupuleuse que le bonhomme, l’approuva fort. L’invention leur sembla d’autant meilleure, qu’ils connaissaient Hélène pour une fille fière et capable de prendre son parti sur-le-champ, pourvu qu’elle n’eût aucun soupçon de la supercherie. Don George se chargea de lui annoncer lui-même mon changement, et, pour rendre la chose encore plus naturelle, de lui faire parler au marchand qui aurait reçu de Parme la prétendue lettre. Ils exécutèrent ce projet comme ils l’avaient formé. Le père, avec une émotion où il y avait en apparence de la colère et du dépit, dit à doña Helena : Ma fille, je ne vous dirai plus que nos parents me prient tous les jours de ne permettre jamais que le meurtrier de don Augustin entre dans notre famille ; j’ai aujourd’hui une raison plus forte à vous dire pour vous détacher de don Gaston. Mourez de honte de lui être si fidèle ! C’est un volage, un perfide. Voici une preuve certaine de son infidélité. Lisez vous-même cette lettre qu’un marchand de Coria vient de recevoir d’Italie.

 

 

La tremblante Hélène prend ce papier supposé, en fait des yeux la lecture, en pèse tous les termes, et demeure accablée de la nouvelle de mon inconstance. Un sentiment de tendresse lui fit ensuite répandre quelques larmes ; mais bientôt rappelant toute sa fierté, elle essuya ses pleurs, et dit d’un ton ferme à son père : Seigneur, vous venez d’être témoin de ma faiblesse ; soyez-le aussi de la victoire que je vais remporter sur moi. C’en est fait, je n’ai plus que du mépris pour don Gaston. Je ne vois en lui que le dernier des hommes. N’en parlons plus. Allons. Je suis prête à suivie don Blas à l’autel. Que mon hymen précède celui du perfide qui a si mal répondu à mon amour ! Don George, transporté de joie à ces paroles, embrassa sa fille, loua la vigoureuse résolution qu’elle prenait et, s’applaudissant de l’heureux succès du stratagème, il se hâta de combler les voeux de mon rival.

Doña Helena me fut ainsi ravie. Elle se livra brusquement à Combados, sans vouloir entendre l’amour qui lui parlait pour moi au fond de son coeur, sans douter même un instant d’une nouvelle qui aurait dû trouver dans une amante moins de crédulité. L’orgueilleuse n’écouta que sa présomption. Le ressentiment de l’injure qu’elle s’imaginait que j’avais faite à sa beauté l’emporta sur l’intérêt de sa tendresse. Elle eut pourtant, peu de jours après son mariage, quelques remords de l’avoir précipité ; il lui vint dans l’esprit que la lettre du marchand pouvait avoir été supposée, et ce soupçon lui causa de l’inquiétude.

 

 

Mais l’amoureux don Blas ne laissait point à sa femme le temps de nourrir des pensées contraires à son repos. Il ne songeait qu’à l’amuser, et il y réussissait par une succession continuelle de plaisirs différents qu’il avait l’art d’inventer.

Elle paraissait très contente d’un époux si galant et ils vivaient tous deux dans une parfaite union, lorsque ma tante accommoda mon affaire avec les parents de don Augustin. Elle m’écrivit aussitôt en Italie pour m’en donner avis. J’étais alors à Reggio, dans la Calabre ultérieure. Je passai en Sicile, de là en Espagne et je me rendis enfin à Coria sur les ailes de l’amour. Doña Eleonor, qui ne m’avait pas mandé le mariage de la fille de don George, me l’apprit à mon arrivée ; et remarquant qu’il m’affligeait : Vous avez tort, me dit-elle, mon neveu, de vous montrer sensible à la perte d’une dame qui n’a pu vous demeurer fidèle. Croyez-moi, bannissez de votre mémoire une personne qui n’est plus digne de l’occuper.

Comme ma tante ignorait qu’on eût trompé doña Helena, elle avait raison de me parler ainsi, et elle ne pouvait me donner un conseil plus sage. Aussi je me promis bien de le suivre, ou du moins d’affecter un air d’indifférence, si je n’étais pas capable de vaincre ma passion. Je ne pus toutefois résister à la curiosité de savoir de quelle manière ce mariage avait été fait. Pour en être instruit, je résolus de m’adresser à l’amie de Felicia, c’est-à-dire à la dame Theodora dont je vous ai déjà parlé. J’allai chez elle.

 

 

J’y trouvai par hasard Felicia, qui, ne s’attendant à rien moins qu’à ira vue, en fut troublée, et voulut sortir pour éviter l’éclaircissement qu’elle jugea bien que je lui demanderais. Je l’arrêtai : Pourquoi me fuyez-vous ? lui dis-je. La parjure Hélène n’est-elle pas contente de m’avoir sacrifié ? Vous a-t-elle défendu d’écouter mes plaintes ? Ou cherchez-vous seulement à m’échapper, pour vous faire un mérite auprès de l’ingrate d’avoir refusé de les entendre ?

Seigneur, me répondit la suivante, je vous avoue ingénument que votre présence me rend confuse. Je ne puis vous revoir sans me sentir déchirée de mille remords. On a séduit ma maîtresse, et j’ai eu le malheur d’être complice de la séduction. O ciel ! répliquai-je avec surprise, que m’osez-vous dire ? Expliquez-vous plus clairement. Alors la soubrette me fit le détail du stratagème dont s’était servi Combados pour m’enlever doña Helena ; et, s’apercevant que son récit me perçait le coeur, elle s’efforça de me consoler ; elle m’offrit ses bons offices auprès de sa maîtresse, me promit de la désabuser, de lui peindre mon désespoir, en un mot, de ne rien épargner pour adoucir la rigueur de ma destinée ; enfin, elle me donna des espérances qui soulagèrent un peu mes peines.

Je passe les contradictions infinies qu’elle eut à essuyer de la part de doua Helena pour la faire consentir à me voir. Elle en vint pourtant à bout. Il fut résolu entre elles qu’on me ferait entrer secrètement chez don Blas, la première fois qu’il irait à une terre où il allait de temps en temps chasser, et où il demeurait ordinairement un jour ou deux.

 

 

Ce dessein s’exécuta bientôt. Le mari partit pour la campagne. On eut soin de m’en avertir, et de m’introduire une nuit dans l’appartement de sa femme.

Je voulus commencer la conversation par des reproches. On me ferma la bouche : il est inutile de rappeler le passé, me dit la dame. Il ne s’agit point ici de nous attendrir l’un l’autre, et vous êtes dans l’erreur, si vous me croyez disposée à flatter vos sentiments. Je vous le déclare, don Gaston, je n’ai prêté mon consentement à cette secrète entrevue, je n’ai cédé aux instances qu’on m’en a faites, que pour vous dire de vive voix que vous ne devez songer désormais qu’à m’oublier. Peut-être serais-je plus satisfaite de mon sort, s’il était lié au vôtre ; mais, puisque le ciel en a ordonné autrement, je veux obéir à ses arrêts.

Eh quoi ! madame, lui répondis-je, ce n’est pas assez de vous avoir perdue, ce n’est pas assez de voir l’heureux don Blas posséder tranquillement la seule personne que je puisse aimer, il faut encore que je vous bannisse de ma pensée ! Vous voulez m’arracher mon amour, m’enlever l’unique bien qui me reste ! Ah ! cruelle, pensez-vous qu’il soit possible à un homme que vous avez une fois charmé, de reprendre son coeur ? Connaissez-vous mieux que vous ne faites, et cessez de m’exhorter vainement à vous ôter de mon souvenir. Eh bien ! répliqua-t-elle avec précipitation, cessez donc aussi d’espérer que je paye votre passion de quelque reconnaissance. Je n’ai qu’un mot à vous dire : l’épouse de don Blas ne sera point l’amante de don Gaston.

 

 

Prenez sur cela votre parti. Fuyez. Finissons promptement un entretien que je me reproche malgré la pureté de mes intentions, et que je me ferais un crime de prolonger.

A ces paroles, qui m’ôtaient toute espérance, je tombai aux genoux de la dame. Je lui tins des discours touchants. J’employai jusqu’aux larmes pour l’attendrir. Mais tout cela ne servit qu’à exciter peut-être quelques sentiments de pitié qu’on se garda bien de laisser paraître, et qui furent sacrifiés au devoir. Après avoir infructueusement épuisé les expressions tendres, les prières et les pleurs, ma tendresse se changea tout à coup en fureur. Je tirai mon épée pour m’en percer aux yeux de l’inexorable Hélène, qui ne s’aperçut pas plutôt de mon action, qu’elle se jeta sur moi pour en prévenir les suites. Arrêtez, Cogollos, me dit-elle. Est-ce ainsi que vous ménagez ma réputation ? En vous ôtant ainsi la vie, vous allez me déshonorer et faire passer mon mari pour un assassin.

Dans le désespoir qui me possédait, bien loin de donner à ces mots l’attention qu’ils méritaient, je ne songeais qu’à tromper les efforts que faisaient la maîtresse et la suivante pour me sauver de ma funeste main ; et je n’y aurais sans doute réussi que trop tôt, si don Blas, qui avait été averti de notre entrevue, et qui, au lieu d’aller à la campagne, s’était caché derrière une tapisserie pour entendre notre entretien, ne fût vite venu se joindre à elles, Don Gaston, s’écria-t-il en me retenant le bras, rappelez votre raison égarée, et ne cédez point lâchement au transport furieux qui vous agite !

 

 

J’interrompis Combados. Est-ce à vous, lui dis-je, à me détourner de ma résolution ? Vous devriez plutôt me plonger vous-même un poignard dans le sein. Mon amour, tout malheureux qu’il est, vous offense. N’est-ce pas assez que vous me surpreniez la nuit dans l’appartement de votre femme ? En faut-il davantage pour vous exciter à la vengeance ? Percez-moi pour vous défaire d’un homme qui ne peut cesser d’adorer doña Helena qu’en cessant de vivre. C’est en vain, me répondit don Blas, que vous tâchez d’intéresser mon honneur à vous donner la mort. Vous êtes assez puni de votre témérité, et je sais si bon gré à mon épouse de ses sentiments vertueux, que je lui pardonne l’occasion où elle les a fait éclater. Croyez-moi, Cogollos, ajouta-t-il, ne vous désespérez pas comme un faible amant. Soumettez-vous avec courage à la nécessité.

Le prudent Galicien, par de semblables discours, calma peu à peu ma fureur, et réveilla ma vertu. Je me retirai dans le dessein de m’éloigner d’Hélène et des lieux qu’elle habitait, et deux jours après je retournai à Madrid. Là, ne voulant plus m’occuper que du soin de ma fortune, je commençai à paraître à la cour et à m’y faire des amis. Mais j’ai eu le malheur de m’attacher particulièrement au marquis de Villaréal, grand seigneur portugais, qui, pour avoir été soupçonné de songer à délivrer le Portugal de la domination des Espagnols, est présentement au château d’Alicante. Comme le duc de Lerme a su que j’avais été dans une étroite liaison avec ce seigneur, il m’a fait aussi arrêter et conduire ici.

 

 

Ce ministre croit que je puis être complice d’un pareil projet. Il ne saurait faire un outrage plus sensible à un homme qui est noble et Castillan.

Don Gaston cessa de parler en cet endroit. Après quoi, je lui dis pour le consoler ; Seigneur chevalier, votre honneur ne peut recevoir aucune atteinte de cette disgrâce, qui tournera sans doute dans la suite à votre profit. Quand le duc de Lerme sera instruit de votre innocence, il ne manquera pas de vous donner un emploi considérable pour rétablir la réputation d’un gentilhomme injustement accusé de trahison.

 

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Table des matières

  1. DECLARATION DE L’AUTEUR Env. 1 page / 188 mots
  2. GIL BLAS AU LECTEUR Env. 2 pages / 350 mots
  3. CHAPITRE PREMIER - De la naissance de Gil Blas, et de son éducation Env. 3 pages / 743 mots
  4. CHAPITRE II - Des alarmes qu’il eut en allant à Peñaflor ; de ce qu’il fit en arrivant dans cette ville, et avec quel homme il soupa Env. 8 pages / 2472 mots
  5. CHAPITRE III - De la tentation qu’eut le muletier sur la route ; quelle en fut la suite, et comment Gil Blas tomba dans Charybde en voulant éviter Scylla Env. 4 pages / 1075 mots
  6. CHAPITRE IV - Description du souterrain, et quelles choses y vit Gil Blas Env. 3 pages / 864 mots
  7. CHAPITRE V - De l’arrivée de plusieurs autres voleurs dans le souterrain, et de l’agréable conversation qu’ils eurent tous ensemble Env. 8 pages / 2570 mots
  8. CHAPITRE VI - De la tentative que fit Gil Blas pour se sauver, et quel en fut le succès Env. 4 pages / 1038 mots
  9. CHAPITRE VII - De ce que fit Gil Blas, ne pouvant faire mieux. Env. 2 pages / 605 mots
  10. CHAPITRE VIII - Gil Blas accompagne les voleurs. Quel exploit il fait sur les grands chemins. Env. 4 pages / 994 mots
  11. CHAPITRE IX - De l’événement sérieux qui suivit cette aventure. Env. 3 pages / 724 mots
  12. CHAPITRE X - De quelle manière les voleurs en usèrent avec la dame. Du grand dessein que forma Gil Blas et quel en fut l’événement. Env. 7 pages / 2020 mots
  13. CHAPITRE XI - Histoire de doña Mencia de Mosquera Env. 8 pages / 2496 mots
  14. CHAPITRE XII - De quelle manière désagréable Gil Blas et la dame furent interrompus Env. 4 pages / 1100 mots
  15. CHAPITRE XIII - Par quel hasard Gil Blas sortit enfin de prison et où il alla Env. 4 pages / 1212 mots
  16. CHAPITRE XIV - De la réception que doña Mencia fit à Burgos Env. 4 pages / 1239 mots
  17. CHAPITRE XV - De quelle façon s’habilla Gil Blas, du nouveau présent qu’il reçut de la dame, et dans quel équipage il partit de Burgos. Env. 5 pages / 1496 mots
  18. CHAPITRE XVI - Qui fait voir qu’on ne doit pas trop compter sur la prospérité Env. 7 pages / 2098 mots
  19. CHAPITRE XVII - Quel parti prit Gil Blas après l’aventure de l’hôtel garni. Env. 9 pages / 2754 mots
  20. CHAPITRE PREMIER - Fabrice mène et fait recevoir Gil Blas chez le licencié Sedillo. Dans quel état était ce chanoine. Portrait de sa gouvernante. Env. 7 pages / 2148 mots
  21. CHAPITRE II - De quelle manière le chanoine, étant tombé malade, fut traité ; ce qu’il en arriva, et ce qu’il laissa, par testament, à Gil Blas. Env. 6 pages / 1932 mots
  22. CHAPITRE III - Gil Blas s’engage au service du docteur Sangrado, et devient un célèbre médecin. Env. 7 pages / 2005 mots
  23. CHAPITRE IV - Gil Blas continue d’exercer la médecine avec autant de succès que de capacité. Aventure de la bague retrouvée Env. 11 pages / 3345 mots
  24. CHAPITRE V - Suite de l’aventure de la bague retrouvée. Gil Blas abandonne la médecine et le séjour de Valladolid. Env. 7 pages / 2147 mots
  25. CHAPITRE VI - Quelle route il prit en sortant de Valladolid, et quel homme le joignit en chemin. Env. 3 pages / 899 mots
  26. CHAPITRE VII - Histoire du garçon barbier Env. 26 pages / 8308 mots
  27. CHAPITRE VIII - De la rencontre que Gil Blas et son compagnon firent d’un homme qui trempait des croûtes de pain dans une fontaine, et de l’entretien qu’ils eurent avec lui. Env. 5 pages / 1337 mots
  28. CHAPITRE IX - Dans quel état Diego retrouva sa famille, et après quelles réjouissances Gil Blas et lui se séparèrent. Env. 6 pages / 1884 mots
  29. CHAPITRE PREMIER - De l’arrivée de Gil Blas à Madrid et du premier maître qu’il servit dans cette ville. Env. 8 pages / 2638 mots
  30. CHAPITRE II - De l’étonnement où fut Gil Blas de rencontrer à Madrid le capitaine Rolando, et des choses curieuses que ce voleur lui raconta. Env. 7 pages / 2028 mots
  31. CHAPITRE III - Il sort de chez don Bernard de Castil Blazo, et va servir un petit-maître Env. 10 pages / 3008 mots
  32. CHAPITRE IV - De quelle manière Gil Blas fit connaissance avec les valets des petits-maîtres ; du secret admirable qu’ils lui enseignèrent pour avoir à peu de frais la réputation d’homme d\ Env. 7 pages / 2090 mots
  33. CHAPITRE V - Gil Blas devient homme à bonnes fortunes. Il fait connaissance avec une jolie personne. Env. 9 pages / 2747 mots
  34. CHAPITRE VI - De l’entretien de quelques seigneurs sur les comédiens de la troupe du prince. Env. 5 pages / 1606 mots
  35. CHAPITRE VII - Histoire de don Pompeyo de Castro Env. 9 pages / 2659 mots
  36. CHAPITRE VIII - Quel accident obligea Gil Blas à chercher une nouvelle condition. Env. 6 pages / 1727 mots
  37. CHAPITRE IX - Quelle personne il alla servir après la mort de don Mathias de Silva. Env. 4 pages / 1109 mots
  38. CHAPITRE X - Qui n’est pas plus long que le précédent. Env. 5 pages / 1433 mots
  39. CHAPITRE XI - Comment les comédiens vivaient ensemble et de quelle manière ils traitaient les auteurs. Env. 5 pages / 1537 mots
  40. CHAPITRE XII - Gil Blas se met dans le goût du théâtre ; il s’abandonne aux délices de la vie comique, et s’en dégoûte peu de temps après. Env. 4 pages / 1134 mots
  41. CHAPITRE PREMIER - Gil Blas, ne pouvant s’accoutumer aux m¦urs des comédiennes, quitte le service d’Arsénie, et trouve une plus honnête maison. Env. 6 pages / 1810 mots
  42. CHAPITRE II - Comment Aurore reçut Gil Blas et quel entretien ils eurent ensemble. Env. 4 pages / 1259 mots
  43. CHAPITRE III - Du grand changement qui arriva chez don Vincent, et de l’étrange résolution que l’amour fit prendre à la belle Aurore. Env. 6 pages / 1790 mots
  44. CHAPITRE IV - Le mariage de vengeance nouvelle. Env. 29 pages / 9181 mots
  45. CHAPITRE V - De ce que fit Aurore de Guzman, lorsqu’elle fut à Salamanque. Env. 10 pages / 3105 mots
  46. CHAPITRE VI - Quelles ruses Aurore mit en usage pour se faire aimer de don Luis Pacheco. Env. 9 pages / 2763 mots
  47. CHAPITRE VII - Gil Blas change de condition ; il passe au service de don Gonzale Pacheco. Env. 11 pages / 3553 mots
  48. CHAPITRE VIII - De quel caractère était la marquise de Chaves, et quelles personnes allaient ordinairement chez elle. Env. 5 pages / 1514 mots
  49. CHAPITRE IX - Par quel incident Gil lilas sortit de chez la marquise de Chaves, et ce qu’il devint. Env. 5 pages / 1588 mots
  50. CHAPITRE X - Histoire de don Alphonse et de la belle Séraphine. Env. 15 pages / 4816 mots
  51. CHAPITRE XI - Quel homme c’était que le vieil ermite et comment Gil Blas s’aperçut qu’il était en pays de connaissance. Env. 5 pages / 1481 mots
  52. CHAPITRE PREMIER - Histoire de don Raphaël. Env. 70 pages / 22543 mots
  53. CHAPITRE II - Du conseil que don Raphaël et ses auditeurs tinrent ensemble, et de l’aventure qui leur arriva lorsqu’ils voulurent sortir du bois. Env. 5 pages / 1376 mots
  54. CHAPITRE PREMIER - De ce que Gil Blas et ses compagnons firent après avoir quitté le comte de Polan ; du projet important qu’Ambroise forma et de quelle manière il fut exécuté. Env. 11 pages / 3265 mots
  55. CHAPITRE II - De la résolution que don Alphonse et Gil Blas prirent après cette aventure. Env. 4 pages / 1176 mots
  56. CHAPITRE III - Après quel désagréable incident don Alphonse se trouva au comble de sa joie et par quelle aventure Gil Blas se vit tout à coup dans une heureuse situation. Env. 3 pages / 949 mots
  57. CHAPITRE PREMIER - Des amours de Gil Blas et de la dame Lorença Séphora Env. 8 pages / 2556 mots
  58. CHAPITRE II - Ce que devint Gil Blas après sa sortie da château de Leyva, et des heureuses suites qu’eut le mauvais succès de ses amours. Env. 7 pages / 2062 mots
  59. CHAPITRE III - Gil Blas devient le favori de l’archevêque de Grenade et le canal de ses grâces. Env. 6 pages / 1829 mots
  60. CHAPITRE IV - L’archevêque tombe en apoplexie. De l’embarras où se trouve Gil Blas, et de quelle façon il en sort. Env. 4 pages / 992 mots
  61. CHAPITRE V - Du parti que prit Gil Blas après que l’archevêque lui eut donné son congé. Par quel hasard il rencontra le licencié qui lui avait tant d’obligation, et quelles marques de reconnaiss Env. 4 pages / 1035 mots
  62. CHAPITRE VI - Gil Blas va voir jouer les comédiens de Grenade. De l’étonnement où le jeta la vue d’une actrice, et de ce qu’il en arriva. Env. 7 pages / 2064 mots
  63. CHAPITRE VII - Histoire de Laure. Env. 14 pages / 4434 mots
  64. CHAPITRE VIII - De l’accueil que les comédiens de Grenade firent à Gil Blas, et d’une nouvelle reconnaissance qui se fit dans les foyers de la comédie. Env. 4 pages / 1116 mots
  65. CHAPITRE IX - Avec quel homme extraordinaire il soupa ce soir-là, et de ce qui se passa entre eux. Env. 4 pages / 990 mots
  66. CHAPITRE X - De la commission que le marquis de Marialva donna à Gil Blas ; et comment ce fidèle secrétaire s’en acquitta. Env. 4 pages / 1177 mots
  67. CHAPITRE XI - De la nouvelle que Gil Blas apprit, et qui fut un coup de foudre pour lui. Env. 4 pages / 1045 mots
  68. CHAPITRE XII - Gil Blas va loger dans un hôtel garni. Il fait connaissance avec le capitaine Chinchilla. Quel homme c’était que cet officier, et quelle affaire l’avait amené à Madrid. Env. 8 pages / 2529 mots
  69. CHAPITRE XIII - Gil Blas rencontre à la cour son cher ami Fabrice. Grande joie de part et d’autre. Où ils allèrent tous deux ; et de la curieuse conversation qu’ils eurent ensemble. Env. 10 pages / 3190 mots
  70. CHAPITRE XIV - Fabrice place Gil Blas auprès du comte Galiano, seigneur sicilien. Env. 4 pages / 1221 mots
  71. CHAPITRE XV - Des emplois que le comte Galiano donne dans sa maison à Gil Blas. Env. 6 pages / 1946 mots
  72. CHAPITRE XVI - De l’accident qui arriva au singe du comte Galiano ; du chagrin qu’en eut ce seigneur. Comment Gil Blas tomba malade et quelle fut la suite de sa maladie. Env. 8 pages / 2375 mots
  73. CHAPITRE PREMIER - Gil Blas fait une bonne connaissance, et trouve un poste qui le console de l’ingratitude du comte de Galiano. Histoire de don Valerio de Luna Env. 6 pages / 1884 mots
  74. CHAPITRE II - Gil Blas est présenté au duc de Lerme, qui le reçoit au nombre de ses secrétaires, le fait travailler, et est content de son travail. Env. 5 pages / 1579 mots
  75. CHAPITRE III - Il apprend que son poste n’est pas sans désagrément. De l’inquiétude que lui cause cette nouvelle, et de la conduite qu’elle l’oblige à tenir. Env. 4 pages / 1250 mots
  76. CHAPITRE IV - Gil Blas gagne la faveur du duc de Lerme, qui le rend dépositaire d’un secret important. Env. 3 pages / 725 mots
  77. CHAPITRE V - Où l’on verra Gil Blas comblé de joie, d’honneur et de misère. Env. 5 pages / 1375 mots
  78. CHAPITRE VI - Comment Gil Blas fit connaître sa misère au duc de Lerme, et de quelle façon en usa ce ministre avec lui. Env. 6 pages / 1642 mots
  79. CHAPITRE VII - Du bon usage qu’il fit de ses quinze cents ducats ; de la première affaire dont il se mêla, et quel profit il lui en revint. Env. 3 pages / 765 mots
  80. CHAPITRE VIII - Histoire de don Roger de Rada Env. 10 pages / 3008 mots
  81. CHAPITRE IX - Par quels moyens Gil Blas fit en peu de temps une fortune considérable, et des grands airs qu’il se donna. Env. 8 pages / 2446 mots
  82. CHAPITRE X - Les moeurs de Gil Blas se corrompent entièrement à la cour. Env. 8 pages / 2488 mots
  83. CHAPITRE XI - De la visite secrète et des présents que le prince d’Espagne fit à Catalina. Env. 5 pages / 1497 mots
  84. CHAPITRE XII - Qui était Catalina. Embarras de Gil Blas, son inquiétude, et quelle précaution il fut obligé de prendre pour se mettre l’esprit en repos. Env. 3 pages / 958 mots
  85. CHAPITRE XIII - Gil Blas continue de faire le seigneur. Il apprend des nouvelles de sa famille : quelle impression elles font sur lui. Il se brouille avec Fabrice. Env. 5 pages / 1372 mots
  86. CHAPITRE PREMIER - Scipion veut marier Gil Blas, et lui propose la fille d’un riche et fameux orfèvre. Des démarches qui se firent en conséquence. Env. 5 pages / 1332 mots
  87. CHAPITRE II - Par quel hasard Gil Blas se ressouvint de don Alphonse de Leyva, et du service qu’il lui rendit par vanité. Env. 4 pages / 972 mots
  88. CHAPITRE III - Des préparatifs qui se firent pour le mariage de Gil Blas, et du grand événement qui les rendit inutiles. Env. 2 pages / 539 mots
  89. CHAPITRE IV - Comment Gil Blas fut traité dans la tour de Ségovie, et de quelle manière il apprit la cause de sa prison. Env. 5 pages / 1412 mots
  90. CHAPITRE V - Des réflexions qu’il fit cette nuit avant que de s’endormir, et du bruit qui le réveilla. Env. 4 pages / 1105 mots
  91. CHAPITRE VI - Histoire de don Gaston de Cogollos et de doña Helena de Galisteo. Env. 18 pages / 5837 mots
  92. CHAPITRE VII - Scipion vient trouver Gil Blas à la tour de Ségovie, et lui apprend bien des nouvelles. Env. 4 pages / 1188 mots
  93. CHAPITRE VIII - Du premier voyage que Scipion fit à Madrid : quels en furent le motif et le succès. Gil Blas tombe malade. Suite de sa maladie. Env. 5 pages / 1423 mots
  94. CHAPITRE IX - Scipion retourne à Madrid. Comment et à quelles conditions il fit mettre Gil Blas en liberté. Où ils allèrent tous deux en sortant de la tour de Ségovie, et quelle conversation ils eurent ensemb Env. 3 pages / 983 mots
  95. CHAPITRE X - Ce qu’ils firent en arrivant à Madrid. Quel homme Gil Blas rencontra dans la rue, et de quel événement cette rencontre fut suivie. Env. 5 pages / 1631 mots
  96. CHAPITRE PREMIER - Gil Blas part pour les Asturies ; il passe par Valladolid, où il va voir le docteur Sangrado, son ancien maître. Il rencontre par hasard le seigneur Manuel Ordoñez, administrateur de l’hôpital. Env. 9 pages / 2605 mots
  97. CHAPITRE II - Gil Blas continue son voyage, et arrive heureusement à Oviedo. Dans quel état il retrouva ses parents. Mort de son père ; suites de cette mort. Env. 8 pages / 2619 mots
  98. CHAPITRE III - Gil Blas prend la route du royaume de Valence, et arrive enfin à Lirias ; description de son château, comment il y fut reçu, et quelles gens il y trouva. Env. 6 pages / 1751 mots
  99. CHAPITRE IV - Il part pour Valence et va voir les seigneurs de Leyva ; de l’entretien qu’il eut avec eux, et du bon accueil que lui fit Séraphine. Env. 5 pages / 1407 mots
  100. CHAPITRE V - Gil Blas va à la comédie, où il voit jouer une tragédie nouvelle. Succès de la pièce. Génie du public de Valence. Env. 4 pages / 1098 mots
  101. CHAPITRE VI - Gil Blas, en se promenant dans les rues de Valence, rencontre un religieux qu’il croit reconnaître ; quel homme c’était que ce religieux. Env. 7 pages / 2023 mots
  102. CHAPITRE VII - Gil Blas retourne à son château de Lirias ; de la nouvelle agréable que Scipion lui apprit, et de la réforme qu’ils firent dans leur domestique. Env. 4 pages / 1081 mots
  103. CHAPITRE VIII - Des amours de Gil Blas et de la belle Antonia. Env. 6 pages / 1849 mots
  104. CHAPITRE IX - Noces de Gil Blas et de la belle Antonia : de quelle façon elles se firent ; quelles personnes y assistèrent, et de quelles réjouissances elles furent suivies. Env. 6 pages / 1808 mots
  105. CHAPITRE X - Suite du mariage de Gil Blas et de la belle Antonia. Commencement de l’histoire de Scipion. Env. 25 pages / 7988 mots
  106. CHAPITRE XI - Suite de l’histoire de Scipion. Env. 12 pages / 3866 mots
  107. CHAPITRE XII - Fin de l’histoire de Scipion. Env. 18 pages / 5701 mots
  108. CHAPITRE PREMIER - De la plus grande joie que Gil Blas ait jamais sentie, et du triste accident qui la troubla ; des changements qui arrivèrent à la cour, et qui furent cause que Santillane y retourna. Env. 5 pages / 1387 mots
  109. CHAPITRE II - Gil Blas se rend à Madrid ; Il paraît à la cour ; le roi le reconnaît et le recommande à son premier ministre. Suite de cette recommandation. Env. 5 pages / 1572 mots
  110. CHAPITRE III - De ce qui empêcha Gil Blas d’exécuter la résolution où il était d’abandonner la cour, et du service important que Joseph Navarro lui rendit. Env. 3 pages / 797 mots
  111. CHAPITRE IV - Gil Blas se fait aimer du comte d’Olivarès. Env. 3 pages / 767 mots
  112. CHAPITRE V - De l’entretien secret que Gil Blas eut avec Navarro, et de la première occupation que le comte d’Olivarès lui donna. Env. 5 pages / 1473 mots
  113. CHAPITRE VI - De l’usage que Gil Blas fit de ces trois cents pistoles, et des soins dont il chargea Scipion. Succès du mémoire dont on vient de parler. Env. 4 pages / 1191 mots
  114. CHAPITRE VII - Par quel hasard, dans quel endroit et dans quel état Gil Blas retrouva son ami Fabrice, et de l’entretien qu’ils eurent ensemble. Env. 4 pages / 1303 mots
  115. CHAPITRE VIII - Gil Blas se rend de jour en jour plus cher à son maître. Du retour de Scipion à Madrid, et de la relation qu’il fit de son voyage à Santillane. Env. 3 pages / 899 mots
  116. CHAPITRE IX - Comment et à qui le comte-duc maria sa fille unique ; et des fruits amers que ce mariage produisit. Env. 3 pages / 880 mots
  117. CHAPITRE X - Gil Blas rencontre par hasard le poète Nuñez, qui lui apprend qu’il a fait une tragédie qui doit être incessamment représentée sur le théâtre du prince. Du malheureux succ& Env. 4 pages / 1168 mots
  118. CHAPITRE XI - Santillane fait donner un emploi à Scipion, qui part pour la Nouvelle-Espagne. Env. 3 pages / 670 mots
  119. CHAPITRE XII - Don Alphonse de Leyva vient à Madrid ; motif de son voyage. De l’affliction qu’eut Gil Blas, et de la joie qui la suivit. Env. 4 pages / 1276 mots
  120. CHAPITRE XIII - Gil Blas rencontre chez le roi don Gaston de Cogollos et don André de Tordesillas ; où ils allèrent tous trois. Fin de l’histoire de don Gaston et de doña Helena de Galisteo. Quel service Santill Env. 8 pages / 2295 mots
  121. CHAPITRE XIV - Santillane va chez le poète Nuñez. Quelles personnes il y trouva, et quels discours y furent tenus. Env. 3 pages / 824 mots
  122. CHAPITRE PREMIER - Gil Blas est envoyé par le ministre à Tolède. Du motif et du succès de son voyage. Env. 9 pages / 2917 mots
  123. CHAPITRE II - Santillane rend compte de sa commission au ministre, qui le charge du soin de faire venir Lucrèce à Madrid. De l’arrivée de cette comédienne, et de son début à la cour. Env. 3 pages / 723 mots
  124. CHAPITRE III - Lucrèce fait grand bruit à la cour et joue devant le roi qui en devient amoureux. Suites de cet amour. Env. 6 pages / 1704 mots
  125. CHAPITRE IV - Du nouvel emploi que donna le ministre à Santillane. Env. 3 pages / 758 mots
  126. CHAPITRE V - Le fils de la Génoise est reconnu par acte authentique, et nommé don Henri-Philippe de Guzman. Santillane fait la maison de ce jeune seigneur, et lui donne toutes sortes de maîtres. Env. 3 pages / 838 mots
  127. CHAPITRE VI - Scipion revient de la Nouvelle-Espagne. Gil Blas le place auprès de don Henri. Des études de ce jeune seigneur. Des honneurs qu’on lui fit, et à quelle dame le comte-duc le maria. Comment Gil Blas fut fai Env. 3 pages / 934 mots
  128. CHAPITRE VII - Gil Blas rencontre encore Fabrice par hasard. De la dernière conversation qu’ils eurent ensemble, et de l’avis important que Nuñez donna à Santillane. Env. 3 pages / 825 mots
  129. CHAPITRE VIII - Comment Gil Blas apprit que l’avis de Fabrice n’était point faux. Du voyage que le roi fit à Saragosse. Env. 3 pages / 872 mots
  130. CHAPITRE IX - De la révolution de Portugal, et de la disgrâce du comte-duc. Env. 3 pages / 775 mots
  131. CHAPITRE X - De l’inquiétude et des soins qui troublèrent d’abord le repos du comte-duc, et de l’heureuse tranquillité qui leur succéda. Des occupations de ce ministre dans sa retraite. Env. 3 pages / 882 mots
  132. CHAPITRE XI - Le comte-duc devient tout à coup triste et rêveur. Du sujet étonnant de sa tristesse, et de la suite fâcheuse qu’elle eut. Env. 4 pages / 977 mots
  133. CHAPITRE XII - De ce qui se passa au château de Loeches après la mort du comte-duc, et du parti que prit Santillane. Env. 3 pages / 892 mots
  134. CHAPITRE XIII - Du retour de Gil Blas dans son château. De la joie qu’il eut de trouver Séraphine, sa filleule, nubile ; et de quelle dame il devint amoureux. Env. 5 pages / 1334 mots
  135. CHAPITRE XIV - Du double mariage qui fut fait à Lirias, et qui finit enfin l’histoire de Gil Blas de Santillane. Env. 4 pages / 1181 mots
/ du chapitre 91 sur 135
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