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Gil Blas de Santillane
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29
- Dernière modification : 20 août 2014 à 0h02
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- Longueur : Environ 828 pages / 269 810 mots
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Gil Blas de Santillane
CHAPITRE PREMIER - Gil Blas fait une bonne connaissance, et trouve un poste qui le console de l’ingratitude du comte de Galiano. Histoire de don Valerio de Luna
J’étais si surpris de n’avoir point entendu parler de Nuñez pendant tout ce temps-là, que je jugeai qu’il devait être à la campagne. Je sortis pour aller chez lui dés que je pus marcher, et j’appris en effet qu’il était depuis trois semaines en Andalousie avec le duc de Medina Sidonia.
Un matin, à mon réveil, Melchior de la Ronda me vint dans l’esprit ; et, me ressouvenant que je lui avais promis à Grenade d’aller voir son neveu, si jamais je retournais à Madrid, je m’avisai de vouloir tenir ma promesse ce jour-là même. Je m’informai de l’hôtel de don Baltazar de Zuñiga, et je m’y rendis. Je demandai le seigneur Joseph Navarro, qui parut un moment après. Je le saluai, et il me reçut d’un air honnête, mais froid, quoique j’eusse décliné mon nom. Je ne pouvais concilier cet accueil glacé avec le portrait qu’on m’avait fait de ce chef d’office. J’allais me retirer dans la résolution de ne lui pas faire une seconde visite, lorsque, prenant tout à coup un air ouvert et riant, il me dit avec beaucoup de vivacité : Ah ! seigneur Gil Blas de Santillane, pardonnez-moi, de grâce, la réception que je viens de vous faire. Ma mémoire a trahi la disposition où je suis à votre égard. J’avais oublié votre nom, et je ne pensais plus à ce cavalier dont il est fait mention dans une lettre que j’ai reçue de Grenade il y a plus de quatre mois.
Que je vous embrasse ! ajouta-t-il en se jetant à mon cou avec transport.
Mon oncle Melchior, que j’aime et que j’honore comme mon propre père, me mande que, si par hasard j’ai l’honneur de vous voir, il me conjure de vous faire le même traitement que je ferais à son fils, et d’employer, s’il le faut, pour vous, le crédit de mes amis avec le mien. Il me fait l’éloge de votre coeur et de votre esprit dans des termes qui m’intéresseraient à vous servir, quand sa recommandation ne m’y engagerait pas. Regardez-moi donc, je vous prie, comme un homme à qui son oncle a communiqué par sa lettre tous les sentiments qu’il a pour vous. Je vous donne mon amitié. Ne me refusez pas la vôtre.
Je répondis avec la reconnaissance que je devais à la politesse de Joseph ; et tous deux, en gens vifs et sincères, nous formâmes à l’heure même une étroite liaison. Je n’hésitai point à lui découvrir la situation de mes affaires. Ce que je n’eus pas sitôt fait, qu’il me dit : je me charge du soin de vous placer ; et en attendant, ne manquez pas de venir manger ici tous les jours. Vous y aurez un meilleur ordinaire qu’à votre auberge. L’ortie flattait trop un convalescent, mal en espèces et accoutumé aux bons morceaux, pour être rejetée. Je l’acceptai, et je me refis si bien dans cette maison, qu’au bout de quinze jours j’avais déjà une face de bernardin. Il me parut que le neveu de Melchior faisait là ses orges à merveille ; mais comment ne les aurait-il pas faites ? Il avait trois cordes à son arc : il était à la fois sommelier, chef d’office et maître d’hôtel. De plus, notre amitié à part, je crois que l’intendant du logis et lui s’accordaient fart bien ensemble.
J’étais parfaitement rétabli, lorsque mon ami Joseph, me voyant un jour arriver à l’hôtel de Zuñiga pour y dîner selon ma coutume, vint au-devant de moi, et me dit d’un air gai : Seigneur Gil Blas, j’ai une assez bonne condition à vous proposer : vous saurez que le duc de Lerme, premier ministre de la couronne d’Espagne, pour se donner entièrement à l’administration des affaires de l’état, se repose sur deux personnes de l’embarras des siennes. Il a chargé du soin de recueillir ses revenus don Diègue de Monteser, et il fait faire la dépense de sa maison par don Rodrigue de Calderone. Ces deux hommes de confiance exercent leur emploi avec une autorité absolue et sans dépendre l’un de l’autre. Don Diègue a d’ordinaire sous lui deux intendants qui font la recette ; et, comme j’ai appris ce matin qu’il en avait chassé un, j’ai été demander sa place pour vous. Le seigneur de Monteser qui me connaît, et dont je puis me vanter d’être aimé, me l’a sans peine accordée, sur les bons témoignages que je lui ai rendus de vos m¦urs et de votre capacité. Nous irons chez lui cette après-dînée.
Nous n’y manquâmes pas. Je fus reçu très gracieusement, et installé dans l’emploi de l’intendant qui avait été congédié. Cet emploi consistait à visiter nos fermes, à y faire les réparations, à toucher l’argent des fermiers ; en un mot, je me mêlais des biens de la campagne, et tous les mois je rendais mes comptes à don Diègue, qui les épluchait avec beaucoup d’attention. C’était ce que je demandais : quoique ma droiture eût été si mal payée chez mon dernier maître, j’avais résolu de la conserver toujours.
Un jour, nous apprîmes que le feu avait pris au château de Lerme, et que plus de la moitié était réduite en cendres. Je me transportai aussitôt sur les lieux pour examiner le dommage. Là, m’étant informé avec exactitude des circonstances de l’incendie, j’en composai une ample relation que Monteser fit voir au duc de Lerme. Ce ministre, malgré le chagrin qu’il avait d’apprendre une si mauvaise nouvelle, fut frappé de la relation et ne put s’empêcher de demander qui en était l’auteur. Don Diègue ne se contenta pas de le lui dire ; il lui parla de moi si avantageusement, que Son Excellence s’en ressouvint six mois après à l’occasion d’une histoire que je vais raconter, et sans laquelle peut-être je n’aurais jamais été employé à la cour. La voici.
Il demeurait alors, dans la rue des Infantes, une vieille dame appelée Inésille de Cantarilla. On ne savait pas certainement de quelle naissance elle était. Les uns la disaient fille d’un faiseur de luths, et les autres d’un commandeur de l’ordre de Saint-Jacques. Quoi qu’il en soit, c’était une personne prodigieuse. La nature lui avait donné le privilège singulier de charmer les hommes pendant le cours de sa vie, qui durait encore après quinze lustres accomplis. Elle avait été l’idole des seigneurs de la vieille cour et elle se voyait adorée de ceux de la nouvelle. Le temps, qui n’épargne pas la beauté, s’exerçait en vain sur la sienne ; il la flétrissait sans lui ôter le pouvoir de plaire. Un air de noblesse, un esprit enchanteur et des grâces naturelles lui faisaient faire des passions jusque dans sa vieillesse.
Un cavalier de vingt-cinq ans, don Valerio de Luna, un des secrétaires du duc de Lerme, voyait Inésille. Il en devint amoureux. Il se déclara, fit le passionné, et poursuivit sa proie avec toute la fureur que l’amour et la jeunesse sont capables d’inspirer. La dame, qui avait ses raisons pour ne vouloir pas se rendre à ses désirs, ne savait que faire pour les modérer. Elle crut pourtant un jour en avoir trouvé le moyen : elle fit passer le jeune homme dans son cabinet, et là, lui montrant une pendule qui était sur vue table : Voyez, lui dit-elle, l’heure qu’il est. Il y a aujourd’hui soixante-quinze ans que je vins au monde à pareille heure. En bonne foi, me siérait-il d’avoir des galanteries à mon âge ? Rentrez en vous-même, mon enfant. Etouffez des sentiments qui ne conviennent ni à vous ni à moi. A ce discours sensé, le cavalier, qui ne reconnaissait plus l’autorité de la raison, répondit à la dame avec toute l’impétuosité d’un homme possédé des mouvements qui l’agitaient : Cruelle Inésille, pourquoi avez-vous recours à ces frivoles adresses ? Pensez-vous qu’elles puissent vous changer à mes yeux ? Ne vous flattez pas d’une si fausse espérance. Que vous soyez telle que je vous vois, ou qu’un charme trompe ma vue, je ne cesserai point de vous aimer. Hé bien ! reprit-elle, puisque vous êtes assez opiniâtre pour persister dans la résolution de me fatiguer de vos soins, ma maison désormais ne sera plus ouverte pour vous. Je vous l’interdis, et vous défends de paraître jamais devant moi.
Vous croyez peut-être, après cela, que don Valerio, déconcerté de ce qu’il venait d’entendre, fit une honnête retraite. Au contraire, il n’en devint que plus importun. L’amour fait dans les amants le même effet que le vin dans les ivrognes. Le cavalier pria, gémit ; et, passant tout à coup des prières aux emportements, il voulut avoir par la force ce qu’il ne pouvait obtenir autrement ; mais la dame, le repoussant avec courage, lui dit d’un air irrité : arrêtez, téméraire. Je vais mettre un frein à votre folle ardeur : apprenez que vous êtes mon fils.
Don Valerio fut étourdi de ces paroles. Il suspendit sa violence. Mais, s’imaginant qu’Inésille ne parlait ainsi que pour se soustraire à ses sollicitations, il lui répondit : vous inventez cette fable pour vous dérober à mes désirs. Non, non, interrompit-elle, je vous révèle un mystère que je vous aurais toujours caché, si vous ne m’eussiez pas réduite à la nécessité de vous le découvrir. Il y a vingt-six ans que j’aimais don Pédre de Luna, votre père, qui était alors gouverneur de Ségovie ; vous devîntes le fruit de nos amours. Il vous reconnut, vous fit élever avec soin ; et, outre qu’il n’avait point d’autre enfant, vos bonnes qualités le déterminèrent à vous laisser du bien. De mon côté, je ne vous ai pas abandonné ; sitôt que je vous ai vu entrer dans le monde, je vous ai attiré chez moi, pour vous inspirer ces manières polies qui sont si nécessaires à un galant homme, et que les femmes seules peuvent donner aux jeunes cavaliers.
J’ai plus fait : j’ai employé tout mon crédit pour vous mettre chez le premier ministre. Enfin, je me suis intéressée pour vous comme je le devais pour un fils. Après cet aveu, prenez votre parti. Si vous pouvez épurer vos sentiments, et ne regarder en moi qu’une mère, je ne vous bannis point de ma présence, et j’aurai pour vous toute la tendresse que j’ai eue jusqu’ici. Mais si vous n’êtes pas capable de cet effort que la nature et la raison exigent de vous, fuyez dès ce moment, et me délivrez de l’horreur de vous voir.
Inésille parla de cette sorte. Pendant ce temps-là, don Valerio gardait un morne silence. On eût dit qu’il rappelait Sa vertu. et qu’il allait se vaincre lui-même. Il méditait un autre dessein et préparait à sa mère un spectacle bien différent. Ne pouvant se consoler de l’obstacle insurmontable qui s’opposait à son bonheur, il céda lâchement à son désespoir. Il tira son épée et se l’enfonça dans le sein. Il se punit comme un autre Oedipe, avec cette différence que le Thébain s’aveugla de regret d’avoir consommé le crime, et qu’au contraire le Castillan se perça de douleur de ne le pouvoir commettre.
Le malheureux don Valerio ne mourut pas sur-le-champ du coup qu’il s’était donné. Il eut le temps de se reconnaître et de demander pardon au ciel de s’être lui-même ôté la vie. Comme il laissa par sa mort un poste de secrétaire vacant chez le duc de Lerme, ce ministre, qui n’avait pas oublié ma relation d’incendie, non plus que l’éloge qu’on lui avait fait de moi, me choisit pour remplacer ce jeune homme.
Table des matières
- DECLARATION DE L’AUTEUR Env. 1 page / 188 mots
- GIL BLAS AU LECTEUR Env. 2 pages / 350 mots
- CHAPITRE PREMIER - De la naissance de Gil Blas, et de son éducation Env. 3 pages / 743 mots
- CHAPITRE II - Des alarmes qu’il eut en allant à Peñaflor ; de ce qu’il fit en arrivant dans cette ville, et avec quel homme il soupa Env. 8 pages / 2472 mots
- CHAPITRE III - De la tentation qu’eut le muletier sur la route ; quelle en fut la suite, et comment Gil Blas tomba dans Charybde en voulant éviter Scylla Env. 4 pages / 1075 mots
- CHAPITRE IV - Description du souterrain, et quelles choses y vit Gil Blas Env. 3 pages / 864 mots
- CHAPITRE V - De l’arrivée de plusieurs autres voleurs dans le souterrain, et de l’agréable conversation qu’ils eurent tous ensemble Env. 8 pages / 2570 mots
- CHAPITRE VI - De la tentative que fit Gil Blas pour se sauver, et quel en fut le succès Env. 4 pages / 1038 mots
- CHAPITRE VII - De ce que fit Gil Blas, ne pouvant faire mieux. Env. 2 pages / 605 mots
- CHAPITRE VIII - Gil Blas accompagne les voleurs. Quel exploit il fait sur les grands chemins. Env. 4 pages / 994 mots
- CHAPITRE IX - De l’événement sérieux qui suivit cette aventure. Env. 3 pages / 724 mots
- CHAPITRE X - De quelle manière les voleurs en usèrent avec la dame. Du grand dessein que forma Gil Blas et quel en fut l’événement. Env. 7 pages / 2020 mots
- CHAPITRE XI - Histoire de doña Mencia de Mosquera Env. 8 pages / 2496 mots
- CHAPITRE XII - De quelle manière désagréable Gil Blas et la dame furent interrompus Env. 4 pages / 1100 mots
- CHAPITRE XIII - Par quel hasard Gil Blas sortit enfin de prison et où il alla Env. 4 pages / 1212 mots
- CHAPITRE XIV - De la réception que doña Mencia fit à Burgos Env. 4 pages / 1239 mots
- CHAPITRE XV - De quelle façon s’habilla Gil Blas, du nouveau présent qu’il reçut de la dame, et dans quel équipage il partit de Burgos. Env. 5 pages / 1496 mots
- CHAPITRE XVI - Qui fait voir qu’on ne doit pas trop compter sur la prospérité Env. 7 pages / 2098 mots
- CHAPITRE XVII - Quel parti prit Gil Blas après l’aventure de l’hôtel garni. Env. 9 pages / 2754 mots
- CHAPITRE PREMIER - Fabrice mène et fait recevoir Gil Blas chez le licencié Sedillo. Dans quel état était ce chanoine. Portrait de sa gouvernante. Env. 7 pages / 2148 mots
- CHAPITRE II - De quelle manière le chanoine, étant tombé malade, fut traité ; ce qu’il en arriva, et ce qu’il laissa, par testament, à Gil Blas. Env. 6 pages / 1932 mots
- CHAPITRE III - Gil Blas s’engage au service du docteur Sangrado, et devient un célèbre médecin. Env. 7 pages / 2005 mots
- CHAPITRE IV - Gil Blas continue d’exercer la médecine avec autant de succès que de capacité. Aventure de la bague retrouvée Env. 11 pages / 3345 mots
- CHAPITRE V - Suite de l’aventure de la bague retrouvée. Gil Blas abandonne la médecine et le séjour de Valladolid. Env. 7 pages / 2147 mots
- CHAPITRE VI - Quelle route il prit en sortant de Valladolid, et quel homme le joignit en chemin. Env. 3 pages / 899 mots
- CHAPITRE VII - Histoire du garçon barbier Env. 26 pages / 8308 mots
- CHAPITRE VIII - De la rencontre que Gil Blas et son compagnon firent d’un homme qui trempait des croûtes de pain dans une fontaine, et de l’entretien qu’ils eurent avec lui. Env. 5 pages / 1337 mots
- CHAPITRE IX - Dans quel état Diego retrouva sa famille, et après quelles réjouissances Gil Blas et lui se séparèrent. Env. 6 pages / 1884 mots
- CHAPITRE PREMIER - De l’arrivée de Gil Blas à Madrid et du premier maître qu’il servit dans cette ville. Env. 8 pages / 2638 mots
- CHAPITRE II - De l’étonnement où fut Gil Blas de rencontrer à Madrid le capitaine Rolando, et des choses curieuses que ce voleur lui raconta. Env. 7 pages / 2028 mots
- CHAPITRE III - Il sort de chez don Bernard de Castil Blazo, et va servir un petit-maître Env. 10 pages / 3008 mots
- CHAPITRE IV - De quelle manière Gil Blas fit connaissance avec les valets des petits-maîtres ; du secret admirable qu’ils lui enseignèrent pour avoir à peu de frais la réputation d’homme d\ Env. 7 pages / 2090 mots
- CHAPITRE V - Gil Blas devient homme à bonnes fortunes. Il fait connaissance avec une jolie personne. Env. 9 pages / 2747 mots
- CHAPITRE VI - De l’entretien de quelques seigneurs sur les comédiens de la troupe du prince. Env. 5 pages / 1606 mots
- CHAPITRE VII - Histoire de don Pompeyo de Castro Env. 9 pages / 2659 mots
- CHAPITRE VIII - Quel accident obligea Gil Blas à chercher une nouvelle condition. Env. 6 pages / 1727 mots
- CHAPITRE IX - Quelle personne il alla servir après la mort de don Mathias de Silva. Env. 4 pages / 1109 mots
- CHAPITRE X - Qui n’est pas plus long que le précédent. Env. 5 pages / 1433 mots
- CHAPITRE XI - Comment les comédiens vivaient ensemble et de quelle manière ils traitaient les auteurs. Env. 5 pages / 1537 mots
- CHAPITRE XII - Gil Blas se met dans le goût du théâtre ; il s’abandonne aux délices de la vie comique, et s’en dégoûte peu de temps après. Env. 4 pages / 1134 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas, ne pouvant s’accoutumer aux m¦urs des comédiennes, quitte le service d’Arsénie, et trouve une plus honnête maison. Env. 6 pages / 1810 mots
- CHAPITRE II - Comment Aurore reçut Gil Blas et quel entretien ils eurent ensemble. Env. 4 pages / 1259 mots
- CHAPITRE III - Du grand changement qui arriva chez don Vincent, et de l’étrange résolution que l’amour fit prendre à la belle Aurore. Env. 6 pages / 1790 mots
- CHAPITRE IV - Le mariage de vengeance nouvelle. Env. 29 pages / 9181 mots
- CHAPITRE V - De ce que fit Aurore de Guzman, lorsqu’elle fut à Salamanque. Env. 10 pages / 3105 mots
- CHAPITRE VI - Quelles ruses Aurore mit en usage pour se faire aimer de don Luis Pacheco. Env. 9 pages / 2763 mots
- CHAPITRE VII - Gil Blas change de condition ; il passe au service de don Gonzale Pacheco. Env. 11 pages / 3553 mots
- CHAPITRE VIII - De quel caractère était la marquise de Chaves, et quelles personnes allaient ordinairement chez elle. Env. 5 pages / 1514 mots
- CHAPITRE IX - Par quel incident Gil lilas sortit de chez la marquise de Chaves, et ce qu’il devint. Env. 5 pages / 1588 mots
- CHAPITRE X - Histoire de don Alphonse et de la belle Séraphine. Env. 15 pages / 4816 mots
- CHAPITRE XI - Quel homme c’était que le vieil ermite et comment Gil Blas s’aperçut qu’il était en pays de connaissance. Env. 5 pages / 1481 mots
- CHAPITRE PREMIER - Histoire de don Raphaël. Env. 70 pages / 22543 mots
- CHAPITRE II - Du conseil que don Raphaël et ses auditeurs tinrent ensemble, et de l’aventure qui leur arriva lorsqu’ils voulurent sortir du bois. Env. 5 pages / 1376 mots
- CHAPITRE PREMIER - De ce que Gil Blas et ses compagnons firent après avoir quitté le comte de Polan ; du projet important qu’Ambroise forma et de quelle manière il fut exécuté. Env. 11 pages / 3265 mots
- CHAPITRE II - De la résolution que don Alphonse et Gil Blas prirent après cette aventure. Env. 4 pages / 1176 mots
- CHAPITRE III - Après quel désagréable incident don Alphonse se trouva au comble de sa joie et par quelle aventure Gil Blas se vit tout à coup dans une heureuse situation. Env. 3 pages / 949 mots
- CHAPITRE PREMIER - Des amours de Gil Blas et de la dame Lorença Séphora Env. 8 pages / 2556 mots
- CHAPITRE II - Ce que devint Gil Blas après sa sortie da château de Leyva, et des heureuses suites qu’eut le mauvais succès de ses amours. Env. 7 pages / 2062 mots
- CHAPITRE III - Gil Blas devient le favori de l’archevêque de Grenade et le canal de ses grâces. Env. 6 pages / 1829 mots
- CHAPITRE IV - L’archevêque tombe en apoplexie. De l’embarras où se trouve Gil Blas, et de quelle façon il en sort. Env. 4 pages / 992 mots
- CHAPITRE V - Du parti que prit Gil Blas après que l’archevêque lui eut donné son congé. Par quel hasard il rencontra le licencié qui lui avait tant d’obligation, et quelles marques de reconnaiss Env. 4 pages / 1035 mots
- CHAPITRE VI - Gil Blas va voir jouer les comédiens de Grenade. De l’étonnement où le jeta la vue d’une actrice, et de ce qu’il en arriva. Env. 7 pages / 2064 mots
- CHAPITRE VII - Histoire de Laure. Env. 14 pages / 4434 mots
- CHAPITRE VIII - De l’accueil que les comédiens de Grenade firent à Gil Blas, et d’une nouvelle reconnaissance qui se fit dans les foyers de la comédie. Env. 4 pages / 1116 mots
- CHAPITRE IX - Avec quel homme extraordinaire il soupa ce soir-là, et de ce qui se passa entre eux. Env. 4 pages / 990 mots
- CHAPITRE X - De la commission que le marquis de Marialva donna à Gil Blas ; et comment ce fidèle secrétaire s’en acquitta. Env. 4 pages / 1177 mots
- CHAPITRE XI - De la nouvelle que Gil Blas apprit, et qui fut un coup de foudre pour lui. Env. 4 pages / 1045 mots
- CHAPITRE XII - Gil Blas va loger dans un hôtel garni. Il fait connaissance avec le capitaine Chinchilla. Quel homme c’était que cet officier, et quelle affaire l’avait amené à Madrid. Env. 8 pages / 2529 mots
- CHAPITRE XIII - Gil Blas rencontre à la cour son cher ami Fabrice. Grande joie de part et d’autre. Où ils allèrent tous deux ; et de la curieuse conversation qu’ils eurent ensemble. Env. 10 pages / 3190 mots
- CHAPITRE XIV - Fabrice place Gil Blas auprès du comte Galiano, seigneur sicilien. Env. 4 pages / 1221 mots
- CHAPITRE XV - Des emplois que le comte Galiano donne dans sa maison à Gil Blas. Env. 6 pages / 1946 mots
- CHAPITRE XVI - De l’accident qui arriva au singe du comte Galiano ; du chagrin qu’en eut ce seigneur. Comment Gil Blas tomba malade et quelle fut la suite de sa maladie. Env. 8 pages / 2375 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas fait une bonne connaissance, et trouve un poste qui le console de l’ingratitude du comte de Galiano. Histoire de don Valerio de Luna Env. 6 pages / 1884 mots
- CHAPITRE II - Gil Blas est présenté au duc de Lerme, qui le reçoit au nombre de ses secrétaires, le fait travailler, et est content de son travail. Env. 5 pages / 1579 mots
- CHAPITRE III - Il apprend que son poste n’est pas sans désagrément. De l’inquiétude que lui cause cette nouvelle, et de la conduite qu’elle l’oblige à tenir. Env. 4 pages / 1250 mots
- CHAPITRE IV - Gil Blas gagne la faveur du duc de Lerme, qui le rend dépositaire d’un secret important. Env. 3 pages / 725 mots
- CHAPITRE V - Où l’on verra Gil Blas comblé de joie, d’honneur et de misère. Env. 5 pages / 1375 mots
- CHAPITRE VI - Comment Gil Blas fit connaître sa misère au duc de Lerme, et de quelle façon en usa ce ministre avec lui. Env. 6 pages / 1642 mots
- CHAPITRE VII - Du bon usage qu’il fit de ses quinze cents ducats ; de la première affaire dont il se mêla, et quel profit il lui en revint. Env. 3 pages / 765 mots
- CHAPITRE VIII - Histoire de don Roger de Rada Env. 10 pages / 3008 mots
- CHAPITRE IX - Par quels moyens Gil Blas fit en peu de temps une fortune considérable, et des grands airs qu’il se donna. Env. 8 pages / 2446 mots
- CHAPITRE X - Les moeurs de Gil Blas se corrompent entièrement à la cour. Env. 8 pages / 2488 mots
- CHAPITRE XI - De la visite secrète et des présents que le prince d’Espagne fit à Catalina. Env. 5 pages / 1497 mots
- CHAPITRE XII - Qui était Catalina. Embarras de Gil Blas, son inquiétude, et quelle précaution il fut obligé de prendre pour se mettre l’esprit en repos. Env. 3 pages / 958 mots
- CHAPITRE XIII - Gil Blas continue de faire le seigneur. Il apprend des nouvelles de sa famille : quelle impression elles font sur lui. Il se brouille avec Fabrice. Env. 5 pages / 1372 mots
- CHAPITRE PREMIER - Scipion veut marier Gil Blas, et lui propose la fille d’un riche et fameux orfèvre. Des démarches qui se firent en conséquence. Env. 5 pages / 1332 mots
- CHAPITRE II - Par quel hasard Gil Blas se ressouvint de don Alphonse de Leyva, et du service qu’il lui rendit par vanité. Env. 4 pages / 972 mots
- CHAPITRE III - Des préparatifs qui se firent pour le mariage de Gil Blas, et du grand événement qui les rendit inutiles. Env. 2 pages / 539 mots
- CHAPITRE IV - Comment Gil Blas fut traité dans la tour de Ségovie, et de quelle manière il apprit la cause de sa prison. Env. 5 pages / 1412 mots
- CHAPITRE V - Des réflexions qu’il fit cette nuit avant que de s’endormir, et du bruit qui le réveilla. Env. 4 pages / 1105 mots
- CHAPITRE VI - Histoire de don Gaston de Cogollos et de doña Helena de Galisteo. Env. 18 pages / 5837 mots
- CHAPITRE VII - Scipion vient trouver Gil Blas à la tour de Ségovie, et lui apprend bien des nouvelles. Env. 4 pages / 1188 mots
- CHAPITRE VIII - Du premier voyage que Scipion fit à Madrid : quels en furent le motif et le succès. Gil Blas tombe malade. Suite de sa maladie. Env. 5 pages / 1423 mots
- CHAPITRE IX - Scipion retourne à Madrid. Comment et à quelles conditions il fit mettre Gil Blas en liberté. Où ils allèrent tous deux en sortant de la tour de Ségovie, et quelle conversation ils eurent ensemb Env. 3 pages / 983 mots
- CHAPITRE X - Ce qu’ils firent en arrivant à Madrid. Quel homme Gil Blas rencontra dans la rue, et de quel événement cette rencontre fut suivie. Env. 5 pages / 1631 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas part pour les Asturies ; il passe par Valladolid, où il va voir le docteur Sangrado, son ancien maître. Il rencontre par hasard le seigneur Manuel Ordoñez, administrateur de l’hôpital. Env. 9 pages / 2605 mots
- CHAPITRE II - Gil Blas continue son voyage, et arrive heureusement à Oviedo. Dans quel état il retrouva ses parents. Mort de son père ; suites de cette mort. Env. 8 pages / 2619 mots
- CHAPITRE III - Gil Blas prend la route du royaume de Valence, et arrive enfin à Lirias ; description de son château, comment il y fut reçu, et quelles gens il y trouva. Env. 6 pages / 1751 mots
- CHAPITRE IV - Il part pour Valence et va voir les seigneurs de Leyva ; de l’entretien qu’il eut avec eux, et du bon accueil que lui fit Séraphine. Env. 5 pages / 1407 mots
- CHAPITRE V - Gil Blas va à la comédie, où il voit jouer une tragédie nouvelle. Succès de la pièce. Génie du public de Valence. Env. 4 pages / 1098 mots
- CHAPITRE VI - Gil Blas, en se promenant dans les rues de Valence, rencontre un religieux qu’il croit reconnaître ; quel homme c’était que ce religieux. Env. 7 pages / 2023 mots
- CHAPITRE VII - Gil Blas retourne à son château de Lirias ; de la nouvelle agréable que Scipion lui apprit, et de la réforme qu’ils firent dans leur domestique. Env. 4 pages / 1081 mots
- CHAPITRE VIII - Des amours de Gil Blas et de la belle Antonia. Env. 6 pages / 1849 mots
- CHAPITRE IX - Noces de Gil Blas et de la belle Antonia : de quelle façon elles se firent ; quelles personnes y assistèrent, et de quelles réjouissances elles furent suivies. Env. 6 pages / 1808 mots
- CHAPITRE X - Suite du mariage de Gil Blas et de la belle Antonia. Commencement de l’histoire de Scipion. Env. 25 pages / 7988 mots
- CHAPITRE XI - Suite de l’histoire de Scipion. Env. 12 pages / 3866 mots
- CHAPITRE XII - Fin de l’histoire de Scipion. Env. 18 pages / 5701 mots
- CHAPITRE PREMIER - De la plus grande joie que Gil Blas ait jamais sentie, et du triste accident qui la troubla ; des changements qui arrivèrent à la cour, et qui furent cause que Santillane y retourna. Env. 5 pages / 1387 mots
- CHAPITRE II - Gil Blas se rend à Madrid ; Il paraît à la cour ; le roi le reconnaît et le recommande à son premier ministre. Suite de cette recommandation. Env. 5 pages / 1572 mots
- CHAPITRE III - De ce qui empêcha Gil Blas d’exécuter la résolution où il était d’abandonner la cour, et du service important que Joseph Navarro lui rendit. Env. 3 pages / 797 mots
- CHAPITRE IV - Gil Blas se fait aimer du comte d’Olivarès. Env. 3 pages / 767 mots
- CHAPITRE V - De l’entretien secret que Gil Blas eut avec Navarro, et de la première occupation que le comte d’Olivarès lui donna. Env. 5 pages / 1473 mots
- CHAPITRE VI - De l’usage que Gil Blas fit de ces trois cents pistoles, et des soins dont il chargea Scipion. Succès du mémoire dont on vient de parler. Env. 4 pages / 1191 mots
- CHAPITRE VII - Par quel hasard, dans quel endroit et dans quel état Gil Blas retrouva son ami Fabrice, et de l’entretien qu’ils eurent ensemble. Env. 4 pages / 1303 mots
- CHAPITRE VIII - Gil Blas se rend de jour en jour plus cher à son maître. Du retour de Scipion à Madrid, et de la relation qu’il fit de son voyage à Santillane. Env. 3 pages / 899 mots
- CHAPITRE IX - Comment et à qui le comte-duc maria sa fille unique ; et des fruits amers que ce mariage produisit. Env. 3 pages / 880 mots
- CHAPITRE X - Gil Blas rencontre par hasard le poète Nuñez, qui lui apprend qu’il a fait une tragédie qui doit être incessamment représentée sur le théâtre du prince. Du malheureux succ& Env. 4 pages / 1168 mots
- CHAPITRE XI - Santillane fait donner un emploi à Scipion, qui part pour la Nouvelle-Espagne. Env. 3 pages / 670 mots
- CHAPITRE XII - Don Alphonse de Leyva vient à Madrid ; motif de son voyage. De l’affliction qu’eut Gil Blas, et de la joie qui la suivit. Env. 4 pages / 1276 mots
- CHAPITRE XIII - Gil Blas rencontre chez le roi don Gaston de Cogollos et don André de Tordesillas ; où ils allèrent tous trois. Fin de l’histoire de don Gaston et de doña Helena de Galisteo. Quel service Santill Env. 8 pages / 2295 mots
- CHAPITRE XIV - Santillane va chez le poète Nuñez. Quelles personnes il y trouva, et quels discours y furent tenus. Env. 3 pages / 824 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas est envoyé par le ministre à Tolède. Du motif et du succès de son voyage. Env. 9 pages / 2917 mots
- CHAPITRE II - Santillane rend compte de sa commission au ministre, qui le charge du soin de faire venir Lucrèce à Madrid. De l’arrivée de cette comédienne, et de son début à la cour. Env. 3 pages / 723 mots
- CHAPITRE III - Lucrèce fait grand bruit à la cour et joue devant le roi qui en devient amoureux. Suites de cet amour. Env. 6 pages / 1704 mots
- CHAPITRE IV - Du nouvel emploi que donna le ministre à Santillane. Env. 3 pages / 758 mots
- CHAPITRE V - Le fils de la Génoise est reconnu par acte authentique, et nommé don Henri-Philippe de Guzman. Santillane fait la maison de ce jeune seigneur, et lui donne toutes sortes de maîtres. Env. 3 pages / 838 mots
- CHAPITRE VI - Scipion revient de la Nouvelle-Espagne. Gil Blas le place auprès de don Henri. Des études de ce jeune seigneur. Des honneurs qu’on lui fit, et à quelle dame le comte-duc le maria. Comment Gil Blas fut fai Env. 3 pages / 934 mots
- CHAPITRE VII - Gil Blas rencontre encore Fabrice par hasard. De la dernière conversation qu’ils eurent ensemble, et de l’avis important que Nuñez donna à Santillane. Env. 3 pages / 825 mots
- CHAPITRE VIII - Comment Gil Blas apprit que l’avis de Fabrice n’était point faux. Du voyage que le roi fit à Saragosse. Env. 3 pages / 872 mots
- CHAPITRE IX - De la révolution de Portugal, et de la disgrâce du comte-duc. Env. 3 pages / 775 mots
- CHAPITRE X - De l’inquiétude et des soins qui troublèrent d’abord le repos du comte-duc, et de l’heureuse tranquillité qui leur succéda. Des occupations de ce ministre dans sa retraite. Env. 3 pages / 882 mots
- CHAPITRE XI - Le comte-duc devient tout à coup triste et rêveur. Du sujet étonnant de sa tristesse, et de la suite fâcheuse qu’elle eut. Env. 4 pages / 977 mots
- CHAPITRE XII - De ce qui se passa au château de Loeches après la mort du comte-duc, et du parti que prit Santillane. Env. 3 pages / 892 mots
- CHAPITRE XIII - Du retour de Gil Blas dans son château. De la joie qu’il eut de trouver Séraphine, sa filleule, nubile ; et de quelle dame il devint amoureux. Env. 5 pages / 1334 mots
- CHAPITRE XIV - Du double mariage qui fut fait à Lirias, et qui finit enfin l’histoire de Gil Blas de Santillane. Env. 4 pages / 1181 mots
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