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Gil Blas de Santillane
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- Catégorie : Littérature générale > Romans
- Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29
- Dernière modification : 20 août 2014 à 0h02
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- Longueur : Environ 828 pages / 269 810 mots
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Gil Blas de Santillane
CHAPITRE III - Du grand changement qui arriva chez don Vincent, et de l’étrange résolution que l’amour fit prendre à la belle Aurore.
Il arriva, peu de temps après cette aventure, que le seigneur don Vincent tomba malade. Quand il n’aurait pas été dans un âge fort avancé, les symptômes de sa maladie parurent si violents, qu’on eût craint un événement funeste. Dès le commencement du mal, on fit venir les deux plus fameux médecins de Madrid. L’un s’appelait le docteur Andros, et l’autre le docteur Oquetos. Ils examinèrent attentivement le malade, et convinrent tous deux, après une exacte observation, que les humeurs étaient en fougue ; mais ils ne s’accordèrent qu’en cela l’un et l’autre. Il faut, dit Andros, se hâter de purger les humeurs, quoique crues, pendant qu’elles sont dans une agitation violente de flux et de reflux, de peur qu’elles ne se fixent sur quelque partie noble, Oquetos soutint au contraire qu’il fallait attendre que les humeurs fussent cuites, avant que d’employer le purgatif. Mais votre méthode, reprit le premier, est directement opposée à celle du prince de la médecine. Hippocrate avertit de purger dans la plus ardente fièvre, dès les premiers jours, et dit, en termes formels, qu’il faut être prompt à purger quand les humeurs sont en orgasme, c’est-à-dire en fougue. Oh ! c’est ce qui vous trompe, repartit Oquetos. Hippocrate, par le mot d’orgasme, n’entend pas la fougue ; il entend plutôt la coction des humeurs.
Là-dessus nos docteurs s’échauffent. L’un rapporte le texte grec, et cite tous les auteurs qui l’ont expliqué comme lui ; l’autre, s’en fiant à une traduction latine, le prend sur un ton encore plus haut. Qui des deux croire ?
Don Vincent n’était pas homme à décider la question. Cependant, se voyant obligé d’opter, il donna sa confiance à celui des deux qui avait le plus expédié de malades, je veux dire au plus vieux. Aussitôt Andros, qui était le plus jeune, se retira, non sans lancer à son ancien quelques traits railleurs sur l’orgasme. Voilà donc Oquetos triomphant. Comme il était dans les principes du docteur Sangrado, il commença par faire saigner abondamment le malade, attendant, pour le purger, que les humeurs fussent cuites mais la mort, qui craignait sans doute qu’une purgation si sagement différée ne lui enlevât sa proie, prévint la coction et emporta mon maître. Telle fut la fin du seigneur don Vincent, qui perdit la vie parce que son médecin ne savait pas le grec.
Aurore, après avoir fait à son père des funérailles dignes d’un homme de sa naissance, entra dans l’administration de son bien. Devenue maîtresse de ses volontés, elle congédia quelques domestiques, en leur donnant des récompenses proportionnées à leurs services, et se retira bientôt à un château qu’elle avait sur les bords du Tage, entre Sacedon et Buendia. Je fus du nombre de ceux qu’elle retint et qui la suivirent à la campagne. J’eus même le bonheur de lui devenir nécessaire. Malgré le rapport fidèle que je lui avais fait de don Luis, elle aimait encore ce cavalier ; ou plutôt, n’ayant pu vaincre son amour, elle s’y était entièrement abandonnée. Elle n’avait plus besoin de prendre des précautions pour me parler en particulier.
Gil Blas, me dit-elle en soupirant, je ne puis oublier don Luis ; quelque effort que je fasse pour le bannir de ma pensée, il s’y présente sans cesse, non tel que tu me l’as peint, plongé dans toutes sortes de désordres, mais tel que je voudrais qu’il fût, tendre, amoureux, constant. Elle s’attendrit en disant ces paroles, et ne put s’empêcher de répandre quelques larmes. Peu s’en fallut que je ne pleurasse aussi, tant je fus touché de ses pleurs. Je ne pouvais mieux lui faire ma cour, que de paraître si sensible à ses peines. Mon ami, continua-t-elle après avoir essuyé ses beaux yeux, je vois que tu es d’un très bon naturel, et je suis si satisfaite de ton zèle, que je promets de le bien récompenser. Ton secours, mon cher Gil Blas, m’est plus nécessaire que jamais. Il faut que je te découvre un dessein qui m’occupe. Tu vas le trouver fort bizarre. Apprends que je veux partir au plus tôt pour Salamanque. Là, je prétends me déguiser en cavalier, et, sous le nom de don Félix, je ferai connaissance avec Pacheco. Je tâcherai de gagner sa confiance et son amitié. Je lui parlerai souvent d’Aurore de Guzman, dont je passerai pour cousin. Il souhaitera peut-être de la voir, et c’est où je l’attends, Nous aurons deux logements à Salamanque. Dans l’un, je serai don Félix, dans l’autre, Aurore ; et, m’offrant aux yeux de don Luis, tantôt travestie en homme, tantôt sous mes habits naturels, je me flatte que je pourrai peu à peu l’amener à la fin que je me propose. Je demeure d’accord, ajouta-t-elle, que mon projet est extravagant mais ma passion m’entraîne, et l’innocence de mes intentions achève de m’étourdir sur la démarche que je veux hasarder.
J’étais fort du sentiment d’Aurore sur la nature de son dessein. Cependant, quelque déraisonnable que je le trouvasse, je me gardai bien de faire le pédagogue. Au contraire, je commençai à dorer la pilule, et j’entrepris de prouver que ce projet fou n’était qu’un jeu d’esprit agréable et sans conséquence. Cela fit plaisir à ma maîtresse, Les amants veulent qu’on flatte leurs plus folles imaginations. Nous ne regardâmes donc plus cette entreprise téméraire que comme une comédie, dont il ne fallait songer qu’à bien concerter la représentation. Nous choisîmes nos acteurs dans le domestique, puis nous distribuâmes les rôles ; ce qui se passa sans clameurs et sans querelles, parce que nous n’étions pas des comédiens de profession. Il fut résolu que la dame Ortiz ferait la tante d’Aurore, sous le nom de doña Kimena de Guzman ; qu’on lui donnerait un valet et une suivante, et qu’Aurore, travestie en cavalier, m’aurait pour valet de chambre avec une de ses femmes, déguisée en page, pour la servir en particulier. Les personnages ainsi réglés, nous retournâmes à Madrid, où nous apprîmes que don Luis était encore, mais qu’il ne tarderait guère à partir pour Salamanque. Nous fîmes faire en diligence les habits dont nous avions besoin.
Lorsqu’ils furent achevés, ma maîtresse les fit emballer proprement, attendu que nous ne devions les mettre qu’en temps et lieu.
Puis, laissant le soin de sa maison à son homme d’affaires, elle partit dans un carrosse à quatre mules, et prit le chemin du royaume de Léon, avec tous ceux de ses domestiques qui avaient quelque rôle à jouer dans cette pièce.
Nous avions déjà traversé la Castille Vieille, quand l’essieu du carrosse se rompit. C’était entre Avila et Villaflor, à trois ou quatre cents pas d’un château qu’on apercevait au pied d’une montagne, La nuit approchait, et nous étions assez embarrassés. Mais il passa par hasard auprès de nous un paysan qui nous tira d’embarras. Il nous apprit que le château qui s’offrait à notre vue appartenait à doña Elvira, veuve de don Pedro de Pinarés ; et il nous dit tant de bien de cette dame, que ma maîtresse m’envoya au château demander de sa part un logement pour cette nuit. Elvire ne démentit point le rapport du paysan. Elle me reçut d’un air gracieux, et fit à mon compliment la réponse que je désirais, nous nous rendîmes tous au château, où les mules traînèrent doucement le carrosse. Nous rencontrâmes à la porte la veuve de don Pèdre, qui venait au-devant de ma maîtresse. Je passerai sous silence les discours que la civilité obligea de tenir de part et d’autre en cette occasion. Je dirai seulement qu’Elvire était une dame déjà dans un âge avancé, mais très polie, et qu’elle savait mieux que femme du monde remplir les devoirs de l’hospitalité. Elle conduisit Aurore dans un appartement superbe, où la laissant reposer quelques moments, elle vint donner son attention jusqu’aux moindres choses qui nous regardaient.
Ensuite, quand le souper fut prêt, elle ordonna qu’on servît dans la chambre d’Aurore, où toutes deux elles se mirent à table. La veuve de don Pèdre n’était pas de ces personnes qui font mal les honneurs d’un repas, en prenant un air rêveur ou chagrin. Elle avait l’humeur gaie, et soutenait agréablement la conversation. Elle s’exprimait noblement et en beaux termes. J’admirais son esprit et le tour fin qu’elle donnait à ses pensées. Aurore en paraissait aussi charmée que moi. Elles lièrent amitié l’une avec l’autre et se promirent réciproquement d’avoir ensemble un commerce de lettres. Comme notre carrosse ne pouvait être raccommodé que le jour suivant, et que nous courions risque de partir fort tard, il fut arrêté que nous demeurerions au château le lendemain. On nous servit à notre tour des viandes avec profusion, et nous ne fûmes pas plus mal couchés que nous avions été régalés.
Le jour d’après, ma maîtresse trouva de nouveaux charmes dans l’entretien d’Elvire. Elles dînèrent dans une grande salle où il y avait plusieurs tableaux. On en remarquait un, entre autres, dont les figures étaient merveilleusement bien représentées, mais il offrait aux yeux un spectacle bien tragique. Un cavalier mort, couché à la renverse et noyé dans son sang, y était peint ; et, tout mort qu’il paraissait, il avait un air menaçant. On voyait auprès de lui une jeune dame dans une autre attitude, quoiqu’elle fût aussi étendue par terre. Elle avait une épée plongée dans son sein, et rendait les derniers soupirs, en attachant ses regards mourants sur un jeune homme qui semblait avoir une douleur mortelle de la perdre.
Le peintre avait encore chargé son tableau d’une figure qui n’échappa point à mon attention. C’était un vieillard de bonne mine, qui, vivement touché des objets qui frappaient sa vue, ne s’y montrait pas moins sensible que le jeune homme. On eût dit que ces images sanglantes leur faisaient sentir à tous deux les mêmes atteintes, mais qu’ils en recevaient différemment les impressions. Le vieillard, plongé dans une profonde tristesse, en paraissait comme accablé, au lieu qu’il y avait de la fureur mêlée avec l’affliction du jeune homme. Toutes ces choses étaient peintes avec des expressions si fortes, que nous ne pouvions nous lasser de les regarder. Ma maîtresse demanda quelle triste histoire ce tableau représentait. Madame, lui dit Elvire, c’est une peinture fidèle des malheurs de ma famille. Cette réponse piqua la curiosité d’Aurore, qui témoigna un si grand désir d’en savoir davantage, que la veuve de don Pèdre ne put se dispenser de lui promettre la satisfaction qu’elle souhaitait. Cette promesse, qui se fit devant Ortiz, ses deux compagnes et moi, nous arrêta tous quatre dans la salle après le repas. Ma maîtresse voulut nous renvoyer mais Elvire, qui s’aperçut bien que nous mourions d’envie d’entendre l’explication du tableau, eut la bonté de nous retenir, en disant que l’histoire qu’elle allait raconter n’était pas de celles qui demandent du secret. Un moment après, elle commença son récit dans ces termes.
Table des matières
- DECLARATION DE L’AUTEUR Env. 1 page / 188 mots
- GIL BLAS AU LECTEUR Env. 2 pages / 350 mots
- CHAPITRE PREMIER - De la naissance de Gil Blas, et de son éducation Env. 3 pages / 743 mots
- CHAPITRE II - Des alarmes qu’il eut en allant à Peñaflor ; de ce qu’il fit en arrivant dans cette ville, et avec quel homme il soupa Env. 8 pages / 2472 mots
- CHAPITRE III - De la tentation qu’eut le muletier sur la route ; quelle en fut la suite, et comment Gil Blas tomba dans Charybde en voulant éviter Scylla Env. 4 pages / 1075 mots
- CHAPITRE IV - Description du souterrain, et quelles choses y vit Gil Blas Env. 3 pages / 864 mots
- CHAPITRE V - De l’arrivée de plusieurs autres voleurs dans le souterrain, et de l’agréable conversation qu’ils eurent tous ensemble Env. 8 pages / 2570 mots
- CHAPITRE VI - De la tentative que fit Gil Blas pour se sauver, et quel en fut le succès Env. 4 pages / 1038 mots
- CHAPITRE VII - De ce que fit Gil Blas, ne pouvant faire mieux. Env. 2 pages / 605 mots
- CHAPITRE VIII - Gil Blas accompagne les voleurs. Quel exploit il fait sur les grands chemins. Env. 4 pages / 994 mots
- CHAPITRE IX - De l’événement sérieux qui suivit cette aventure. Env. 3 pages / 724 mots
- CHAPITRE X - De quelle manière les voleurs en usèrent avec la dame. Du grand dessein que forma Gil Blas et quel en fut l’événement. Env. 7 pages / 2020 mots
- CHAPITRE XI - Histoire de doña Mencia de Mosquera Env. 8 pages / 2496 mots
- CHAPITRE XII - De quelle manière désagréable Gil Blas et la dame furent interrompus Env. 4 pages / 1100 mots
- CHAPITRE XIII - Par quel hasard Gil Blas sortit enfin de prison et où il alla Env. 4 pages / 1212 mots
- CHAPITRE XIV - De la réception que doña Mencia fit à Burgos Env. 4 pages / 1239 mots
- CHAPITRE XV - De quelle façon s’habilla Gil Blas, du nouveau présent qu’il reçut de la dame, et dans quel équipage il partit de Burgos. Env. 5 pages / 1496 mots
- CHAPITRE XVI - Qui fait voir qu’on ne doit pas trop compter sur la prospérité Env. 7 pages / 2098 mots
- CHAPITRE XVII - Quel parti prit Gil Blas après l’aventure de l’hôtel garni. Env. 9 pages / 2754 mots
- CHAPITRE PREMIER - Fabrice mène et fait recevoir Gil Blas chez le licencié Sedillo. Dans quel état était ce chanoine. Portrait de sa gouvernante. Env. 7 pages / 2148 mots
- CHAPITRE II - De quelle manière le chanoine, étant tombé malade, fut traité ; ce qu’il en arriva, et ce qu’il laissa, par testament, à Gil Blas. Env. 6 pages / 1932 mots
- CHAPITRE III - Gil Blas s’engage au service du docteur Sangrado, et devient un célèbre médecin. Env. 7 pages / 2005 mots
- CHAPITRE IV - Gil Blas continue d’exercer la médecine avec autant de succès que de capacité. Aventure de la bague retrouvée Env. 11 pages / 3345 mots
- CHAPITRE V - Suite de l’aventure de la bague retrouvée. Gil Blas abandonne la médecine et le séjour de Valladolid. Env. 7 pages / 2147 mots
- CHAPITRE VI - Quelle route il prit en sortant de Valladolid, et quel homme le joignit en chemin. Env. 3 pages / 899 mots
- CHAPITRE VII - Histoire du garçon barbier Env. 26 pages / 8308 mots
- CHAPITRE VIII - De la rencontre que Gil Blas et son compagnon firent d’un homme qui trempait des croûtes de pain dans une fontaine, et de l’entretien qu’ils eurent avec lui. Env. 5 pages / 1337 mots
- CHAPITRE IX - Dans quel état Diego retrouva sa famille, et après quelles réjouissances Gil Blas et lui se séparèrent. Env. 6 pages / 1884 mots
- CHAPITRE PREMIER - De l’arrivée de Gil Blas à Madrid et du premier maître qu’il servit dans cette ville. Env. 8 pages / 2638 mots
- CHAPITRE II - De l’étonnement où fut Gil Blas de rencontrer à Madrid le capitaine Rolando, et des choses curieuses que ce voleur lui raconta. Env. 7 pages / 2028 mots
- CHAPITRE III - Il sort de chez don Bernard de Castil Blazo, et va servir un petit-maître Env. 10 pages / 3008 mots
- CHAPITRE IV - De quelle manière Gil Blas fit connaissance avec les valets des petits-maîtres ; du secret admirable qu’ils lui enseignèrent pour avoir à peu de frais la réputation d’homme d\ Env. 7 pages / 2090 mots
- CHAPITRE V - Gil Blas devient homme à bonnes fortunes. Il fait connaissance avec une jolie personne. Env. 9 pages / 2747 mots
- CHAPITRE VI - De l’entretien de quelques seigneurs sur les comédiens de la troupe du prince. Env. 5 pages / 1606 mots
- CHAPITRE VII - Histoire de don Pompeyo de Castro Env. 9 pages / 2659 mots
- CHAPITRE VIII - Quel accident obligea Gil Blas à chercher une nouvelle condition. Env. 6 pages / 1727 mots
- CHAPITRE IX - Quelle personne il alla servir après la mort de don Mathias de Silva. Env. 4 pages / 1109 mots
- CHAPITRE X - Qui n’est pas plus long que le précédent. Env. 5 pages / 1433 mots
- CHAPITRE XI - Comment les comédiens vivaient ensemble et de quelle manière ils traitaient les auteurs. Env. 5 pages / 1537 mots
- CHAPITRE XII - Gil Blas se met dans le goût du théâtre ; il s’abandonne aux délices de la vie comique, et s’en dégoûte peu de temps après. Env. 4 pages / 1134 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas, ne pouvant s’accoutumer aux m¦urs des comédiennes, quitte le service d’Arsénie, et trouve une plus honnête maison. Env. 6 pages / 1810 mots
- CHAPITRE II - Comment Aurore reçut Gil Blas et quel entretien ils eurent ensemble. Env. 4 pages / 1259 mots
- CHAPITRE III - Du grand changement qui arriva chez don Vincent, et de l’étrange résolution que l’amour fit prendre à la belle Aurore. Env. 6 pages / 1790 mots
- CHAPITRE IV - Le mariage de vengeance nouvelle. Env. 29 pages / 9181 mots
- CHAPITRE V - De ce que fit Aurore de Guzman, lorsqu’elle fut à Salamanque. Env. 10 pages / 3105 mots
- CHAPITRE VI - Quelles ruses Aurore mit en usage pour se faire aimer de don Luis Pacheco. Env. 9 pages / 2763 mots
- CHAPITRE VII - Gil Blas change de condition ; il passe au service de don Gonzale Pacheco. Env. 11 pages / 3553 mots
- CHAPITRE VIII - De quel caractère était la marquise de Chaves, et quelles personnes allaient ordinairement chez elle. Env. 5 pages / 1514 mots
- CHAPITRE IX - Par quel incident Gil lilas sortit de chez la marquise de Chaves, et ce qu’il devint. Env. 5 pages / 1588 mots
- CHAPITRE X - Histoire de don Alphonse et de la belle Séraphine. Env. 15 pages / 4816 mots
- CHAPITRE XI - Quel homme c’était que le vieil ermite et comment Gil Blas s’aperçut qu’il était en pays de connaissance. Env. 5 pages / 1481 mots
- CHAPITRE PREMIER - Histoire de don Raphaël. Env. 70 pages / 22543 mots
- CHAPITRE II - Du conseil que don Raphaël et ses auditeurs tinrent ensemble, et de l’aventure qui leur arriva lorsqu’ils voulurent sortir du bois. Env. 5 pages / 1376 mots
- CHAPITRE PREMIER - De ce que Gil Blas et ses compagnons firent après avoir quitté le comte de Polan ; du projet important qu’Ambroise forma et de quelle manière il fut exécuté. Env. 11 pages / 3265 mots
- CHAPITRE II - De la résolution que don Alphonse et Gil Blas prirent après cette aventure. Env. 4 pages / 1176 mots
- CHAPITRE III - Après quel désagréable incident don Alphonse se trouva au comble de sa joie et par quelle aventure Gil Blas se vit tout à coup dans une heureuse situation. Env. 3 pages / 949 mots
- CHAPITRE PREMIER - Des amours de Gil Blas et de la dame Lorença Séphora Env. 8 pages / 2556 mots
- CHAPITRE II - Ce que devint Gil Blas après sa sortie da château de Leyva, et des heureuses suites qu’eut le mauvais succès de ses amours. Env. 7 pages / 2062 mots
- CHAPITRE III - Gil Blas devient le favori de l’archevêque de Grenade et le canal de ses grâces. Env. 6 pages / 1829 mots
- CHAPITRE IV - L’archevêque tombe en apoplexie. De l’embarras où se trouve Gil Blas, et de quelle façon il en sort. Env. 4 pages / 992 mots
- CHAPITRE V - Du parti que prit Gil Blas après que l’archevêque lui eut donné son congé. Par quel hasard il rencontra le licencié qui lui avait tant d’obligation, et quelles marques de reconnaiss Env. 4 pages / 1035 mots
- CHAPITRE VI - Gil Blas va voir jouer les comédiens de Grenade. De l’étonnement où le jeta la vue d’une actrice, et de ce qu’il en arriva. Env. 7 pages / 2064 mots
- CHAPITRE VII - Histoire de Laure. Env. 14 pages / 4434 mots
- CHAPITRE VIII - De l’accueil que les comédiens de Grenade firent à Gil Blas, et d’une nouvelle reconnaissance qui se fit dans les foyers de la comédie. Env. 4 pages / 1116 mots
- CHAPITRE IX - Avec quel homme extraordinaire il soupa ce soir-là, et de ce qui se passa entre eux. Env. 4 pages / 990 mots
- CHAPITRE X - De la commission que le marquis de Marialva donna à Gil Blas ; et comment ce fidèle secrétaire s’en acquitta. Env. 4 pages / 1177 mots
- CHAPITRE XI - De la nouvelle que Gil Blas apprit, et qui fut un coup de foudre pour lui. Env. 4 pages / 1045 mots
- CHAPITRE XII - Gil Blas va loger dans un hôtel garni. Il fait connaissance avec le capitaine Chinchilla. Quel homme c’était que cet officier, et quelle affaire l’avait amené à Madrid. Env. 8 pages / 2529 mots
- CHAPITRE XIII - Gil Blas rencontre à la cour son cher ami Fabrice. Grande joie de part et d’autre. Où ils allèrent tous deux ; et de la curieuse conversation qu’ils eurent ensemble. Env. 10 pages / 3190 mots
- CHAPITRE XIV - Fabrice place Gil Blas auprès du comte Galiano, seigneur sicilien. Env. 4 pages / 1221 mots
- CHAPITRE XV - Des emplois que le comte Galiano donne dans sa maison à Gil Blas. Env. 6 pages / 1946 mots
- CHAPITRE XVI - De l’accident qui arriva au singe du comte Galiano ; du chagrin qu’en eut ce seigneur. Comment Gil Blas tomba malade et quelle fut la suite de sa maladie. Env. 8 pages / 2375 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas fait une bonne connaissance, et trouve un poste qui le console de l’ingratitude du comte de Galiano. Histoire de don Valerio de Luna Env. 6 pages / 1884 mots
- CHAPITRE II - Gil Blas est présenté au duc de Lerme, qui le reçoit au nombre de ses secrétaires, le fait travailler, et est content de son travail. Env. 5 pages / 1579 mots
- CHAPITRE III - Il apprend que son poste n’est pas sans désagrément. De l’inquiétude que lui cause cette nouvelle, et de la conduite qu’elle l’oblige à tenir. Env. 4 pages / 1250 mots
- CHAPITRE IV - Gil Blas gagne la faveur du duc de Lerme, qui le rend dépositaire d’un secret important. Env. 3 pages / 725 mots
- CHAPITRE V - Où l’on verra Gil Blas comblé de joie, d’honneur et de misère. Env. 5 pages / 1375 mots
- CHAPITRE VI - Comment Gil Blas fit connaître sa misère au duc de Lerme, et de quelle façon en usa ce ministre avec lui. Env. 6 pages / 1642 mots
- CHAPITRE VII - Du bon usage qu’il fit de ses quinze cents ducats ; de la première affaire dont il se mêla, et quel profit il lui en revint. Env. 3 pages / 765 mots
- CHAPITRE VIII - Histoire de don Roger de Rada Env. 10 pages / 3008 mots
- CHAPITRE IX - Par quels moyens Gil Blas fit en peu de temps une fortune considérable, et des grands airs qu’il se donna. Env. 8 pages / 2446 mots
- CHAPITRE X - Les moeurs de Gil Blas se corrompent entièrement à la cour. Env. 8 pages / 2488 mots
- CHAPITRE XI - De la visite secrète et des présents que le prince d’Espagne fit à Catalina. Env. 5 pages / 1497 mots
- CHAPITRE XII - Qui était Catalina. Embarras de Gil Blas, son inquiétude, et quelle précaution il fut obligé de prendre pour se mettre l’esprit en repos. Env. 3 pages / 958 mots
- CHAPITRE XIII - Gil Blas continue de faire le seigneur. Il apprend des nouvelles de sa famille : quelle impression elles font sur lui. Il se brouille avec Fabrice. Env. 5 pages / 1372 mots
- CHAPITRE PREMIER - Scipion veut marier Gil Blas, et lui propose la fille d’un riche et fameux orfèvre. Des démarches qui se firent en conséquence. Env. 5 pages / 1332 mots
- CHAPITRE II - Par quel hasard Gil Blas se ressouvint de don Alphonse de Leyva, et du service qu’il lui rendit par vanité. Env. 4 pages / 972 mots
- CHAPITRE III - Des préparatifs qui se firent pour le mariage de Gil Blas, et du grand événement qui les rendit inutiles. Env. 2 pages / 539 mots
- CHAPITRE IV - Comment Gil Blas fut traité dans la tour de Ségovie, et de quelle manière il apprit la cause de sa prison. Env. 5 pages / 1412 mots
- CHAPITRE V - Des réflexions qu’il fit cette nuit avant que de s’endormir, et du bruit qui le réveilla. Env. 4 pages / 1105 mots
- CHAPITRE VI - Histoire de don Gaston de Cogollos et de doña Helena de Galisteo. Env. 18 pages / 5837 mots
- CHAPITRE VII - Scipion vient trouver Gil Blas à la tour de Ségovie, et lui apprend bien des nouvelles. Env. 4 pages / 1188 mots
- CHAPITRE VIII - Du premier voyage que Scipion fit à Madrid : quels en furent le motif et le succès. Gil Blas tombe malade. Suite de sa maladie. Env. 5 pages / 1423 mots
- CHAPITRE IX - Scipion retourne à Madrid. Comment et à quelles conditions il fit mettre Gil Blas en liberté. Où ils allèrent tous deux en sortant de la tour de Ségovie, et quelle conversation ils eurent ensemb Env. 3 pages / 983 mots
- CHAPITRE X - Ce qu’ils firent en arrivant à Madrid. Quel homme Gil Blas rencontra dans la rue, et de quel événement cette rencontre fut suivie. Env. 5 pages / 1631 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas part pour les Asturies ; il passe par Valladolid, où il va voir le docteur Sangrado, son ancien maître. Il rencontre par hasard le seigneur Manuel Ordoñez, administrateur de l’hôpital. Env. 9 pages / 2605 mots
- CHAPITRE II - Gil Blas continue son voyage, et arrive heureusement à Oviedo. Dans quel état il retrouva ses parents. Mort de son père ; suites de cette mort. Env. 8 pages / 2619 mots
- CHAPITRE III - Gil Blas prend la route du royaume de Valence, et arrive enfin à Lirias ; description de son château, comment il y fut reçu, et quelles gens il y trouva. Env. 6 pages / 1751 mots
- CHAPITRE IV - Il part pour Valence et va voir les seigneurs de Leyva ; de l’entretien qu’il eut avec eux, et du bon accueil que lui fit Séraphine. Env. 5 pages / 1407 mots
- CHAPITRE V - Gil Blas va à la comédie, où il voit jouer une tragédie nouvelle. Succès de la pièce. Génie du public de Valence. Env. 4 pages / 1098 mots
- CHAPITRE VI - Gil Blas, en se promenant dans les rues de Valence, rencontre un religieux qu’il croit reconnaître ; quel homme c’était que ce religieux. Env. 7 pages / 2023 mots
- CHAPITRE VII - Gil Blas retourne à son château de Lirias ; de la nouvelle agréable que Scipion lui apprit, et de la réforme qu’ils firent dans leur domestique. Env. 4 pages / 1081 mots
- CHAPITRE VIII - Des amours de Gil Blas et de la belle Antonia. Env. 6 pages / 1849 mots
- CHAPITRE IX - Noces de Gil Blas et de la belle Antonia : de quelle façon elles se firent ; quelles personnes y assistèrent, et de quelles réjouissances elles furent suivies. Env. 6 pages / 1808 mots
- CHAPITRE X - Suite du mariage de Gil Blas et de la belle Antonia. Commencement de l’histoire de Scipion. Env. 25 pages / 7988 mots
- CHAPITRE XI - Suite de l’histoire de Scipion. Env. 12 pages / 3866 mots
- CHAPITRE XII - Fin de l’histoire de Scipion. Env. 18 pages / 5701 mots
- CHAPITRE PREMIER - De la plus grande joie que Gil Blas ait jamais sentie, et du triste accident qui la troubla ; des changements qui arrivèrent à la cour, et qui furent cause que Santillane y retourna. Env. 5 pages / 1387 mots
- CHAPITRE II - Gil Blas se rend à Madrid ; Il paraît à la cour ; le roi le reconnaît et le recommande à son premier ministre. Suite de cette recommandation. Env. 5 pages / 1572 mots
- CHAPITRE III - De ce qui empêcha Gil Blas d’exécuter la résolution où il était d’abandonner la cour, et du service important que Joseph Navarro lui rendit. Env. 3 pages / 797 mots
- CHAPITRE IV - Gil Blas se fait aimer du comte d’Olivarès. Env. 3 pages / 767 mots
- CHAPITRE V - De l’entretien secret que Gil Blas eut avec Navarro, et de la première occupation que le comte d’Olivarès lui donna. Env. 5 pages / 1473 mots
- CHAPITRE VI - De l’usage que Gil Blas fit de ces trois cents pistoles, et des soins dont il chargea Scipion. Succès du mémoire dont on vient de parler. Env. 4 pages / 1191 mots
- CHAPITRE VII - Par quel hasard, dans quel endroit et dans quel état Gil Blas retrouva son ami Fabrice, et de l’entretien qu’ils eurent ensemble. Env. 4 pages / 1303 mots
- CHAPITRE VIII - Gil Blas se rend de jour en jour plus cher à son maître. Du retour de Scipion à Madrid, et de la relation qu’il fit de son voyage à Santillane. Env. 3 pages / 899 mots
- CHAPITRE IX - Comment et à qui le comte-duc maria sa fille unique ; et des fruits amers que ce mariage produisit. Env. 3 pages / 880 mots
- CHAPITRE X - Gil Blas rencontre par hasard le poète Nuñez, qui lui apprend qu’il a fait une tragédie qui doit être incessamment représentée sur le théâtre du prince. Du malheureux succ& Env. 4 pages / 1168 mots
- CHAPITRE XI - Santillane fait donner un emploi à Scipion, qui part pour la Nouvelle-Espagne. Env. 3 pages / 670 mots
- CHAPITRE XII - Don Alphonse de Leyva vient à Madrid ; motif de son voyage. De l’affliction qu’eut Gil Blas, et de la joie qui la suivit. Env. 4 pages / 1276 mots
- CHAPITRE XIII - Gil Blas rencontre chez le roi don Gaston de Cogollos et don André de Tordesillas ; où ils allèrent tous trois. Fin de l’histoire de don Gaston et de doña Helena de Galisteo. Quel service Santill Env. 8 pages / 2295 mots
- CHAPITRE XIV - Santillane va chez le poète Nuñez. Quelles personnes il y trouva, et quels discours y furent tenus. Env. 3 pages / 824 mots
- CHAPITRE PREMIER - Gil Blas est envoyé par le ministre à Tolède. Du motif et du succès de son voyage. Env. 9 pages / 2917 mots
- CHAPITRE II - Santillane rend compte de sa commission au ministre, qui le charge du soin de faire venir Lucrèce à Madrid. De l’arrivée de cette comédienne, et de son début à la cour. Env. 3 pages / 723 mots
- CHAPITRE III - Lucrèce fait grand bruit à la cour et joue devant le roi qui en devient amoureux. Suites de cet amour. Env. 6 pages / 1704 mots
- CHAPITRE IV - Du nouvel emploi que donna le ministre à Santillane. Env. 3 pages / 758 mots
- CHAPITRE V - Le fils de la Génoise est reconnu par acte authentique, et nommé don Henri-Philippe de Guzman. Santillane fait la maison de ce jeune seigneur, et lui donne toutes sortes de maîtres. Env. 3 pages / 838 mots
- CHAPITRE VI - Scipion revient de la Nouvelle-Espagne. Gil Blas le place auprès de don Henri. Des études de ce jeune seigneur. Des honneurs qu’on lui fit, et à quelle dame le comte-duc le maria. Comment Gil Blas fut fai Env. 3 pages / 934 mots
- CHAPITRE VII - Gil Blas rencontre encore Fabrice par hasard. De la dernière conversation qu’ils eurent ensemble, et de l’avis important que Nuñez donna à Santillane. Env. 3 pages / 825 mots
- CHAPITRE VIII - Comment Gil Blas apprit que l’avis de Fabrice n’était point faux. Du voyage que le roi fit à Saragosse. Env. 3 pages / 872 mots
- CHAPITRE IX - De la révolution de Portugal, et de la disgrâce du comte-duc. Env. 3 pages / 775 mots
- CHAPITRE X - De l’inquiétude et des soins qui troublèrent d’abord le repos du comte-duc, et de l’heureuse tranquillité qui leur succéda. Des occupations de ce ministre dans sa retraite. Env. 3 pages / 882 mots
- CHAPITRE XI - Le comte-duc devient tout à coup triste et rêveur. Du sujet étonnant de sa tristesse, et de la suite fâcheuse qu’elle eut. Env. 4 pages / 977 mots
- CHAPITRE XII - De ce qui se passa au château de Loeches après la mort du comte-duc, et du parti que prit Santillane. Env. 3 pages / 892 mots
- CHAPITRE XIII - Du retour de Gil Blas dans son château. De la joie qu’il eut de trouver Séraphine, sa filleule, nubile ; et de quelle dame il devint amoureux. Env. 5 pages / 1334 mots
- CHAPITRE XIV - Du double mariage qui fut fait à Lirias, et qui finit enfin l’histoire de Gil Blas de Santillane. Env. 4 pages / 1181 mots
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