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Cycle Beta
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- Catégorie : SF et fantastique > Science-fiction, Anticipation
- Date de publication originale : 15/12/2006
- Date de publication sur Atramenta : 1 avril 2011 à 0h00
- Dernière modification : 1 juillet 2012 à 13h04
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- Longueur : Environ 194 pages / 58 964 mots
- Lecteurs : 2 042 lectures + 2 221 téléchargements
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Le vétéran
Le vétéran Erick Dombass est assez intrigué par le duo Scipion-Reno. Il observe les deux acolytes consommant l'un un C'fet, l'autre un petit paquet de biscuits à une table du foyer. Il lui semble que ces deux-là communiquent vraiment. Il est vrai que Reno parle à Alsyen, mais sans se douter que celui-ci comprend. Assez réservé, malgré une certaine popularité parmi les recrues grâce à son petit compagnon, Reno reste souvent seul. Il ne se doute pas qu''Alsyen éloigne insidieusement les gêneurs, ceux-ci pouvant faire perdre du temps à la formation de Reno.
Celui-ci étudie « par curiosité » le pilotage d'une navette sur l'écran souple au bras gauche de sa combinaison tout en sirotant à la paille sa cannette souple. Il retient sans vraiment se rendre compte toutes les consignes qui devront lui servir le moment venu. Dans son idée, il les lit « comme un roman » même s'il ne comprend pas tout. En même temps, il parle à Alsyen de son ancienne vie sur Terre, comme si Alsyen était un confident. Il agit en fait sous l'impulsion de celui-ci. Ainsi, Alsyen en apprend beaucoup sur les mœurs terriennes et leur niveau de développement. Il en apprend aussi beaucoup sur Reno, ses joies, ses peines, ses ambitions…
Reno s'est engagé suite à une rupture sentimentale et parce qu'il avait l'âge de travailler. Un secret désir d'aventure chez le garçon l'avait détourné du fonctionnariat ou de l'emploi à vie dans une société ou une usine. Une condition physique moyenne, mais potentiellement améliorable lui avait permis de passer les tests de sélection pour les FCP (Force de Colonisation Planétaire, souvent mises à tort au pluriel, car la volonté terrestre est bien d'avoir un organisme unifié de défense). Mais son faible entrain pour les études ne lui avait permis d'obtenir qu'un maigre diplôme de gestionnaire de stock, ce qui avait conditionné son emploi actuel.
Blanc originaire de « La Dominique », dans les Antilles, Reno avait cette nonchalance trompeuse des îliens. À l'étroit sur son île, dans son idée, la Terre elle-même était aussi étroite. En fait, il s'adaptait très bien à vivre dans un microcosme comme le vaisseau ou le camp d'entraînement dans lequel il avait séjourné trois mois.
Il n'avait que peu visité les extérieurs puisque celui-ci était implanté dans un ancien goulag soviétique, afin de préparer les recrues à toujours se méfier du froid de l'espace, bien sûr hors de proportion avec ce qu'on pouvait subir sur terre.
Néanmoins, il n'avait pas eu à affronter directement le terrible hiver russe. Il avait commencé en été à supporter chaleur, moiteur et moustiques dans les marais, puis un rafraîchissement notable automnal pour quelques températures glaciales mi-novembre. Ensuite, l'instruction avait porté surtout sur le confinement, et non sur la résistance au froid. Il n'avait donc pas été exposé à des températures extrêmes. À quoi bon ? Dans l'espace, elles pouvaient survenir en quelques secondes en cas d'accident ou en quelques heures par manque d'énergie. Quand il n'y avait aucun secours extérieur possible, une mort rapide était peut-être même parfois préférable à une survie inutilement prolongée grâce aux différents dispositifs de survie et l'aptitude à les mettre instantanément en œuvre.
Puis il avait effectué un petit trajet vers le cercle Arctique à la station dite du Pôle Nord, mais en fait située sur l'île d' Ellesm. Les glaces avaient finalement fondu deux siècles auparavant et malgré le contrôle de l'atmosphère, la calotte glaciaire ne se reformait pas.
À peine arrivé dans le cercle Bêta, il avait intégré le « Sun Tzu » et entrepris le voyage initiatique dans le système d'Alpha du Centaure. Si seulement ses cadres ne l'avaient pas bousculé, pour lui, plutôt placide, malgré sa timidité, les classes dans l'espace auraient été supportables. Mais son côté « provincial » et sa gentillesse en avaient fait la tête de turc idéale pour des cadres qui devaient rapidement s'affirmer, derrière ceux qui sur terre avaient « préparé le boulot ».
De Bêta prime à Bêta 112, Reno avait appris la vie à bord et son travail de soldat lors des simulations, mais sans étincelles. Pour Erick Dombass, à ce moment-là, Reno n'était qu'un bleu, sans intérêt de surcroît.
Erick Dombass a physiologiquement trente ans. Mais il a quitté la terre plus de cinquante ans avant Reno. Il a exploré pendant dix ans un système à dix années-lumière de là. Cinq ans de voyage initial, un an dans le cercle Bêta, encore douze ans de « voyage », dix ans d'explorations et d'aventures durant lesquelles les trois-quarts de ses camarades ont perdu la vie.
Puis douze ans pour « revenir en arrière » avec quelques rares privilégiés afin de participer à la formation d'un équipage et repartir ensuite avec pour les cercles extérieurs à dix-sept années-lumière du cercle Bêta. Il a encore dix ans à faire de l'exploration. S'il en réchappe, il aura gagné le droit à une retraite et à une « terre » à exploiter sur une planète habitable des systèmes extérieurs.
Bref, même petit gradé, ce vétéran compte plus qu'un jeune sergent ou un jeune officier, surtout aux yeux de l'Amiral, qui lui, va accomplir sa troisième campagne…
Alors, quand le vieux soldat aborde Reno, celui-ci tombe des nues et en écrase sa canette de C'Fet posée sur la tablette devant lui.
— Bonjour mon garçon. Désolé de te déranger. Tu permets qu'on discute un peu ?
— Euh! Oui Mon…, chef, avec plaisir.
— Tu en reprends un ?
— Oui merci. (En fait, refuser une invitation de vétéran est impensable pour une jeune recrue, déconseillé pour un jeune gradé, y compris officier).
Celui-ci fait un signe de la main, avec deux doigts tendus. Le responsable du comptoir se déplace avec deux « spécial vétéran » car il est hors de question qu'un vétéran boive du C'Fet. Cet ersatz de boisson alcoolisée, à base d'eau recyclée, légèrement gazéifiée et additionnée de sucre, de colorant jaune/noir et d'un mystérieux extrait de plantes apéritives ne serait pas bénéfique pour un vieux foie habitué à dégrader de bien plus intéressants liquides.
La boisson « spécial vétéran » est un peu forte et certainement alcoolisée. De curieuses histoires de distillation clandestine sur le vaisseau circulent.
Il s'agit là en fait d'un pur malt terrestre que l'administration militaire ne saurait refuser à ses troupes d'élite qui sont sans espoir de revoir un jour la terre, cela malgré le coût énergétique élevé du kilo de matière expédié à cinq année-lumières par le régénérateur.
Reno est plus accoutumé au rhum. Mais c'est devenu un produit introuvable pour lui, et à son grade actuel, tout alcool lui est interdit. Sous la « protection » du vétéran, il peut apprécier le breuvage à sa juste valeur.
— Je te regardais et j'ai vu que ton petit ami est bien apprivoisé.
— Oui, Monsieur, il est assez intelligent même.
— À quel point ?
— Il sait ouvrir une poche proprement pour manger la nourriture à l'intérieur. Il répond à son nom. Il sait rester sage bien qu'en fait, il n'est pas très actif. Il serait même du genre nocturne, car je l'entends bouger la nuit. Mais il ne fait aucun dégât dans la chambrée et je lui dépose sa nourriture à portée. Il mange quand il veut et ne semble pas grossir.
— Et que mange- t-il ?
— Des cacahuètes, des biscuits, des fruits secs ou seulement séchés…Ses dents sont vérifiées toutes les semaines, à cause du sel et du sucre. Il a aussi droit à des analyses d'urine pour détecter un éventuel déséquilibre. De temps en temps, je lui donne des fruits au sirop mais il n'aime ni les compotes, ni les yaourts, ni les crèmes dessert. Il faut dire qu'à bord, nous n'avons aucune nourriture pour animaux.
— C'est peut-être une chance pour lui. Nous avons une « bestiole » nous aussi. Mais elle est infiniment plus insaisissable. Plus intelligente je pense, mais très sournoise. Nous la gardons en cage. Tu as le seul toutou extra-terrestre du bord.
— C'est vrai qu'il est affectueux. Mais parfois, je me dis que c'est lui qui m'a adopté.
— Certains animaux sentent qu'ils ne risquent rien avec certaines personnes. C'est d'autant plus vrai avec les primates habitués à la vie en collectivité sous la domination d'un chef. Il t'accepte et obéit. Les échanges ensuite tissent les liens. Mais il faut aussi respecter leur « personnalité » et ne pas céder à leurs caprices.
— Le jeu ne l'intéresse pas trop. Par contre, il veut toujours être avec moi.
Alsyen rirait bien intérieurement de cette conversation, s'il n'avait « scanné » l'esprit du vétéran durant cette conversation. Un brave gars un peu bourru qui en a vu des vertes et des pas mûres, mais surtout condamné à brève échéance si Alsyen ne fait rien. Une tumeur sous le lobe gauche est déjà bien développée. Son foie est déréglé ainsi que son système physiologique. Certainement des altérations dues à des rayonnements cosmiques ou des radiations. Pour la tumeur, Alsyen l'étouffe en organisant le boycott des mini vaisseaux sanguins qui la nourrissent. Quelques milliers de neurones vont en pâtir. Mais d'autres prendront leur place, car Alsyen le « stimule » un peu pour cela, comme il l'a déjà fait pour Reno. Il corrige aussi les taux de réaction de certaines glandes afin d'accélérer la production d'hormones réparatrices. Enfin, que l'homme profite bien de son whisky, car les prochains lui seront désagréables au goût.
C'est du « vite fait », mais la médication par stimulation neuronale a aussi des limites et demande du temps pour agir sur certaines parties du corps. La prostate elle-aussi est à changer rapidement. Il vaut mieux assez tôt que trop tard. Ce soir, il dormira à l'infirmerie, car Alsyen en bloque l'influx nerveux qui la ferait réagir. Les humains ont d'ailleurs une solution efficace de remplacement aujourd'hui pour vider une vessie à la demande. Pour soigner les intestins, Alsyen sollicite la vésicule biliaire. Elle va produire pour l'estomac une variante d'un antibiotique naturel qui va les assainir. L'homme en général n'est pas adapté à tous les micro-organismes extra-terrestres qu'il croise et certains lui sont néfastes à long terme.
Comme si l'homme lui en était déjà reconnaissant, celui-ci le caresse doucement sur le sommet du crâne et à la base du cou. Alsyen se rapproche un peu de Reno, jouant à l'apeuré, alors qu'il peut provoquer une douleur de tous les diables en moins d'un dixième de seconde à tout ennemi, avant même que celui-ci n'attaque. Puis c'est la paralysie temporaire ou la mort, selon l'inspiration. En général, c'est la paralysie. Alsyen et les siens respectent toute vie dans la mesure du possible. Un apanage du vrai pouvoir. Celui de pouvoir faire et de savoir se contrôler.
— Monsieur, demande Reno timidement, vous avez déjà fait des guerres ?
Dombass s'interroge. A-t-il le droit de répondre que les seules guerres qu'il a connues ont dû être menées contre des colons qui s'en prenaient à d'autres colons ?
— Non mon garçon. Nous sommes une force de dissuasion et d'urgence, ainsi qu'une aide à l'exploration, un symbole du gouvernement légal et une protection dont on espère ne pas avoir besoin. Mais nous devons nous entraîner pour être prêts à toute éventualité. Seulement tu verras. Certaines planètes sont hostiles. Et le service est fatigant à la longue.
— Alors, il y a beaucoup de routine ?
— L'entraînement permanent permet de s'en affranchir en partie. De plus, chaque escale est exceptionnelle et enrichissante. Le danger est permanent, car l'espace dehors est glacial. Mais il faut savoir dominer sa peur, gérer son stress et rester opérationnel. Pour cela, il faut un moral en acier inoxydable. Enfin, nous balisons le chemin de l'homme dans cette immensité. Nous écrivons l'histoire, à notre petit niveau. Pas de gloire et de conquêtes sanguinaires. Mais je te promets des jours difficiles où le héros sera toujours celui qui sait en toute occasion résister à la tentation de baisser les bras. Enfin, dans ce contexte, les risques d'accidents sont nombreux. Tu dois être vigilant pour toi, mais aussi pour tes camarades. Nous sommes dans le ventre du même tas de ferraille, et crois-moi, des actes importants pour tous, tu auras à en faire souvent. Déjà en étant un bon camarade.
— Vous avez visité beaucoup de planètes ?
— J'en ai survolé quelques-unes. Je me suis posé sur d'autres. Mais on ne peut en visiter une en entier. Il y a tant à voir sur chacune. Des paysages, de la flore et de la faune parfois… et puis les colons, leurs filles. Il y a des bons coups dans de plus en plus d'endroits. Et à chaque fois qu'on se repointe près d'un régénérateur, la station a doublé de volume, il y a de nouvelles villes sur la planète support, de nouveaux bars, de nouvelles filles… ».
Les filles. Mais quelles filles disponibles pour des soldats de la FCP, par définition de passage ? Des prostituées, l'amour tarifé. Sur terre, cela n'existe plus.
— Des p... ?
— Mais non, ce sont des hôtesses et elles ont choisi de s'occuper de nous. Bon, elles te poussent à la consommation, mais le passage à l'acte n'est pas automatique. Et surtout, il est gratuit.
Là, le vétéran ment effrontément. Il est interdit aux filles d'encaisser quoi que ce soit de la part des troupes de la FCP. Mais elles ont leur commission sur leurs consommations, comme sur les prix des chambres. Enfin, les petits cadeaux offerts aux plus gentilles ne sont pas interdits, à condition qu'il ne s'agisse pas d'argent. Elles sont très habiles pour se faire offrir des produits que les commerçants reprendront ensuite comme les bijoux et les bouteilles de parfums encore sous emballage. Ils appliquent cependant une petite décote aux dépens de la fille, histoire de mieux profiter du filon que représente un vaisseau des FCP plein de jeunes gens sans occasion réelle de pouvoir dépenser leur solde durant de longues périodes.
En tout cas, Reno est peu prolixe sur le sujet. Quant au vétéran, il n'a pas envie de s'étendre sur son passé. Un passé chargé de camarades morts par accident ou maladie.
Il ne peut pas parler aujourd'hui de toutes les affections qui touchent l'humanité durant sa conquête de l'espace à un jeune : les radiations, le « scorbut de l'espace », la stérilité à trente ans, les « coups de folie » meurtriers…
Néanmoins, il tente de prendre la température du moral de Reno, histoire de rendre cette discussion « utile » au bon fonctionnement des FCP.
— Et tes chefs, ils sont sympas ?
Petite moue de Reno.
— Je vois. Je ne te demande pas de balancer. Ça ne se fait pas en plus. Mais tu sais, c'est normal qu'au début, ils soient un peu rudes avec vous. Ce ne sont pas des copains et vous n'êtes plus des gosses. Ensuite ça s'arrange. Ils doivent pouvoir compter sur vous et savent vous féliciter pour vos résultats aux manœuvres …
— Je n'ai pas dû être brillant dans mon travail, et moi je n'ai pas combattu comme le reste de la section.
— Tu es pourtant le premier qui se soit interrogé sur la connaissance des espèces locales, alors que les autres ne se contentaient que de réagir à un déferlement d'assaillants. Or on ne peut bien combattre un adversaire qu'avec la connaissance complète de celui-ci, et pas seulement de son armement et de ses effectifs. De plus, le meilleur combat est celui qui coûte le moins cher en vies. C'était le but de cet exercice. Les effectifs sont encore réduits et les moyens sont coûteux. Enfin, nous ne pouvons pas laisser une trace de sang sur notre passage dans l'espace.
Alsyen apprécie ces réflexions de la part d'un simple soldat. Cette préoccupation, même motivée par des raisons économiques et pratiques est oubliée par les espèces belliqueuses finissant alors dans un cul-de-sac de l'évolution. Parfois trop tard, après avoir causé des dégâts irrémédiables pour d'autres mondes. Qu'une espèce sache raisonner ainsi en chacun de ses membres est un bon signe. Malheureusement, l'homme a encore beaucoup à apprendre avant de pouvoir bénéficier des échanges avec les Zanniens.
— Tout à fait d'accord avec vous. Mais enfin, c'est le travail des diplomates, pas des militaires.
— Où vois-tu des diplomates ici ? Dans l'espace, nous nous devons d'être autonomes. Dans les cercles extérieurs, ce seront des militaires qui seront en premier au contact avec une autre civilisation. Imagine que nous ouvrions le feu à mauvais escient. Nous condamnerions tout le reste de notre espèce à cause de cette « mauvaise impression » initiale.
— Il n'y a pas de cours pour ça.
— L'Amiral a l'intention maintenant de faire travailler les officiers à les concevoir. D'où le côté un peu manichéen de la dernière simulation pour les convaincre après un échec cuisant.
— Oui, c'est une histoire de « grands chefs ».
— Pas du tout. La rencontre avec une espèce intelligente peut avoir lieu n'importe où, et avec celui qui sera en première ligne : un simple soldat en général.
— Et si l'autre est armé ?
— Espérons que de son côté, il aura eu la même instruction que nous. Sinon c'est la peur de l'autre qui entraînera les deux parties dans un conflit meurtrier.
— Mais comment savoir ?
— Si tu croises une espèce avec des objets manufacturés, même une simple hache en pierre, tu évites de tirer. Et même de menacer. Ta vie est en jeu, mais dans ce cas-là, celle de tes camarades l'est encore plus, et tu dois être prêt à mourir pour ne pas t'être défendu à temps.
— Facile à dire.
— C'est pour cela qu'il faut une instruction, pour aller au-delà du réflexe primaire d'auto-défense, et que nous sélectionnons les « éclaireurs ».
— Vous voudriez que je sois éclaireur ?
— Du calme petit. Finis d'abord tes classes. Cette fonction n'existe pas encore… officiellement, et puis, tu as déjà tiré sur une espèce inconnue. Cela peut être interprété comme un constat d'échec ou comme une expérience unique qui peut t'éviter de recommencer.
— C'était pour…
— Oui mais, le casse-croûte est en général moins important que le prédateur dans l‘échelle de l'évolution. Dans ton choix, tu as fait preuve d'anthrocen... d'anthropocentrisme comme dit l'Amiral. Et quand l'intelligence survient, alors, il y a produits manufacturés.
— C'est un point de vue aussi.
— C'est un point de départ. Je ne suis pas une grosse tête. Allez, ne t'en fais pas. Après Bêta 006, le régime de « bleu » passera de mode. Ça va être votre baptême du feu là-bas.
— Qu'est ce qu'il y a là-bas ?
— De nombreuses surprises. Mais ne compte pas sur moi pour les éventer. Sinon, où serait l'intérêt ? Je te laisse. Deux whisky, c'est tout ce que le règlement permet. Même pour nous. Et je suis de quart tout à l'heure. À la prochaine petit.
— À la pro…oui Chef »
Deux heures plus tard, le vétéran s'endort alors que le chirurgien de bord étudie son dossier médical. Pour lui, si la prostate est touchée, le vétéran n'en a plus pour longtemps. La suite va lui donner tort.
Table des matières
- Préface Env. 1 page / 247 mots
- Avertissement de l'auteur Env. 3 pages / 780 mots
- Débarquement sur B-112 Env. 8 pages / 2187 mots
- Évasion Env. 5 pages / 1349 mots
- Unis Env. 12 pages / 3550 mots
- Nouvelle vie Env. 6 pages / 1628 mots
- Alsyen s'implique Env. 7 pages / 1816 mots
- Cérémonie de baptême Env. 5 pages / 1210 mots
- Leçon de dressage Env. 3 pages / 809 mots
- Progrès et découvertes Env. 11 pages / 2999 mots
- Drill intensif Env. 7 pages / 1767 mots
- Visite des entrepôts Env. 7 pages / 1948 mots
- Simulation globale Env. 19 pages / 5694 mots
- Revue de chambrée Env. 3 pages / 768 mots
- Le vétéran Env. 11 pages / 3088 mots
- B-006 : Accident dans la jungle Env. 17 pages / 5178 mots
- B-006 : Planète tout risque Env. 14 pages / 3967 mots
- B-006 : Expériences douloureuses Env. 10 pages / 2823 mots
- B-006 : Recueillement Env. 7 pages / 1995 mots
- B-006 : Sortie nocturne Env. 14 pages / 4200 mots
- Déparasitage Env. 7 pages / 2082 mots
- B-069 : Bordée dans l'espace Env. 24 pages / 7228 mots
- Déchirements Env. 6 pages / 1651 mots
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