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Alexandre le Grand
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- Catégorie : Théâtre
- Date de publication sur Atramenta : 10 mars 2011 à 13h29
- Dernière modification : 18 janvier 2017 à 10h49
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- Longueur : Environ 46 pages / 16 120 mots
- Lecteurs : 990 lectures + 555 téléchargements
Alexandre le Grand
Acte deuxième
Scène I
Cléofile, Éphestion
ÉPHESTION
Oui, tandis que vos rois délibèrent ensemble,
Et que tout se prépare au conseil qui s’assemble,
Madame, permettez que je vous parle aussi
Des secrètes raisons qui m’amènent ici.
Fidèle confident du beau feu de mon maître,
Souffrez que je l’explique aux yeux qui l’ont fait naître,
Et que pour ce héros j’ose vous demander
Le repos qu’à vos rois il veut bien accorder.
Après tant de soupirs, que faut-il qu’il espère ?
Attendez-vous encore après l’aveu d’un frère ?
Voulez-vous que son cœur, incertain et confus,
Ne se donne jamais sans craindre vos refus ?
Faut-il mettre à vos pieds le reste de la terre ?
Faut-il donner la paix ? faut-il faire la guerre ?
Prononcez : Alexandre est tout prêt d’y courir,
Ou pour vous mériter, ou pour vous conquérir.
CLÉOFILE
Puis-je croire qu’un prince au comble de la gloire
De mes faibles attraits garde encor la mémoire,
Que traînant après lui la victoire et l’effroi,
Il se puisse abaisser à soupirer pour moi ?
Des captifs comme lui brisent bientôt leur chaîne :
À de plus hauts desseins la gloire les entraîne,
Et l’amour dans leurs cœurs, interrompu, troublé,
Sous le faix des lauriers est bientôt accablé.
Tandis que ce héros me tint sa prisonnière,
J’ai pu toucher son cœur d’une atteinte légère ;
Mais je pense, Seigneur, qu’en rompant mes liens,
Alexandre à son tour brisa bientôt les siens.
ÉPHESTION
Ah ! si vous l’aviez vu, brûlant d’impatience,
Compter les tristes jours d’une si longue absence,
Vous sauriez que l’amour précipitant ses pas,
Il ne cherchait que vous en courant aux combats.
C’est pour vous qu’on l’a vu, vainqueur de tant de princes,
D’un cours impétueux traverser vos provinces,
Et briser en passant, sous l’effort de ses coups,
Tout ce qui l’empêchait de s’approcher de vous.
On voit en même temps vos drapeaux et les nôtres,
De ses retranchements il découvre les vôtres.
Mais après tant d’exploits ce timide vainqueur
Craint qu’il ne soit encor bien loin de votre cœur.
Que lui sert de courir de contrée en contrée,
S’il faut que de ce cœur vous lui fermiez l’entrée,
Si pour ne point répondre à de sincères vœux,
Vous cherchez chaque jour à douter de ses feux,
Si votre esprit, armé de mille défiances…
CLÉOFILE
Hélas ! de tels soupçons sont de faibles défenses,
Et nos cœurs se formant mille soins superflus,
Doutent toujours du bien qu’ils souhaitent le plus.
Oui, puisque ce héros veut que j’ouvre mon âme,
J’écoute avec plaisir le récit de sa flamme,
Je craignais que le temps n’en eût borné le cours ;
Je souhaite qu’il m’aime, et qu’il m’aime toujours.
Je dis plus : quand son bras força notre frontière,
Et dans les murs d’Omphis m’arrêta prisonnière,
Mon cœur, qui le voyait maître de l’univers,
Se consolait déjà de languir dans ses fers,
Et loin de murmurer contre un destin si rude,
Il s’en fit, je l’avoue, une douce habitude,
Et de sa liberté perdant le souvenir,
Même en la demandant, craignait de l’obtenir.
Jugez si son retour me doit combler de joie.
Mais tout couvert de sang veut-il que je le voie ?
Est-ce comme ennemi qu’il se vient présenter ?
Et ne me cherche-t-il que pour me tourmenter ?
ÉPHESTION
Non, Madame : vaincu du pouvoir de vos charmes,
Il suspend aujourd’hui la terreur de ses armes,
Il présente la paix à des rois aveuglés,
Et retire la main qui les eût accablés.
Il craint que la victoire, à ses vœux trop facile,
Ne conduise ses coups dans le sein de Taxile.
Son courage, sensible à vos justes douleurs,
Ne veut point de lauriers arrosés de vos pleurs.
Favorisez les soins où son amour l’engage ;
Exemptez sa valeur d’un si triste avantage ;
Et disposez des rois qu’épargne son courroux
À recevoir un bien qu’ils ne doivent qu’à vous.
CLÉOFILE
N’en doutez point, Seigneur, mon âme inquiétée
D’une crainte si juste est sans cesse agitée :
Je tremble pour mon frère, et crains que son trépas
D’un ennemi si cher n’ensanglante le bras.
Mais en vain je m’oppose à l’ardeur qui l’enflamme,
Axiane et Porus tyrannisent son âme ;
Les charmes d’une reine et l’exemple d’un roi,
Dès que je veux parler, s’élèvent contre moi.
Que n’ai-je point à craindre en ce désordre extrême ?
Je crains pour lui, je crains pour Alexandre même,
Je sais qu’en l’attaquant cent rois se sont perdus,
Je sais tous ses exploits, mais je connais Porus.
Nos peuples qu’on a vus, triomphants à sa suite,
Repousser les efforts du Persan et du Scythe,
Et tout fiers des lauriers dont il les a chargés,
Vaincront à son exemple, ou périront vengés ;
Et je crains…
ÉPHESTION
Ah ! quittez une crainte si vaine.
Laissez courir Porus où son malheur l’entraîne ;
Que l’Inde en sa faveur arme tous ses états,
Et que le seul Taxile en détourne ses pas !
Mais les voici.
CLÉOFILE
Seigneur, achevez votre ouvrage :
Par vos sages conseils dissipez cet orage,
Ou s’il faut qu’il éclate, au moins souvenez-vous
De le faire tomber sur d’autres que sur nous.
Scène II
Porus, Taxile, Éphestion
ÉPHESTION
Avant que le combat qui menace vos têtes
Mette tous vos États au rang de nos conquêtes,
Alexandre veut bien différer ses exploits,
Et vous offrir la paix pour la dernière fois.
Vos peuples, prévenus de l’espoir qui vous flatte,
Prétendaient arrêter le vainqueur de l’Euphrate ;
Mais l’Hydaspe, malgré tant d’escadrons épars,
Voit enfin sur ses bords flotter nos étendards.
Vous les verriez plantés jusque sur vos tranchées,
Et de sang et de morts vos campagnes jonchées,
Si ce héros, couvert de tant d’autres lauriers,
N’eût lui-même arrêté l’ardeur de nos guerriers.
Il ne vient point ici, souillé du sang des princes,
D’un triomphe barbare effrayer vos provinces,
Et cherchant à briller d’une triste splendeur,
Sur le tombeau des rois élever sa grandeur.
Mais vous-mêmes, trompés d’un vain espoir de gloire,
N’allez point dans ses bras irriter la Victoire ;
Et lorsque son courroux demeure suspendu,
Princes, contentez-vous de l’avoir attendu,
Ne différez point tant à lui rendre l’hommage
Que vos cœurs, malgré vous, rendent à son courage ;
Et recevant l’appui que vous offre son bras,
D’un si grand défenseur honorez vos États.
Voilà ce qu’un grand roi veut bien vous faire entendre,
Prêt à quitter le fer, et prêt à le reprendre.
Vous savez son dessein : choisissez aujourd’hui,
Si vous voulez tout perdre ou tenir tout de lui.
TAXILE
Seigneur, ne croyez point qu’une fierté barbare
Nous fasse méconnaître une vertu si rare,
Et que dans leur orgueil nos peuples affermis
Prétendent, malgré vous, être vos ennemis.
Nous rendons ce qu’on doit aux illustres exemples :
Vous adorez des dieux qui nous doivent leurs temples ;
Des héros qui chez vous passaient pour des mortels,
En venant parmi nous ont trouvé des autels.
Mais en vain l’on prétend, chez des peuples si braves,
Au lieu d’adorateurs se faire des esclaves :
Croyez-moi, quelque éclat qui les puisse toucher,
Ils refusent l’encens qu’on leur veut arracher.
Assez d’autres États, devenus vos conquêtes,
De leurs rois, sous le joug, ont vu ployer les têtes.
Après tous ces États qu’Alexandre a soumis,
N’est-il pas temps, Seigneur, qu’il cherche des amis ?
Tout ce peuple captif, qui tremble au nom d’un maître,
Soutient mal un pouvoir qui ne fait que de naître.
Ils ont, pour s’affranchir, les yeux toujours ouverts ;
Votre empire n’est plein que d’ennemis couverts.
Ils pleurent en secret leurs rois sans diadèmes ;
Vos fers trop étendus se relâchent d’eux-mêmes,
Et déjà dans leur cœur les Scythes mutinés
Vont sortir de la chaîne où vous nous destinez.
Essayez, en prenant notre amitié pour gage,
Ce que peut une foi qu’aucun serment n’engage ;
Laissez un peuple au moins qui puisse quelquefois
Applaudir sans contrainte au bruit de vos exploits.
Je reçois à ce prix l’amitié d’Alexandre ;
Et je l’attends déjà comme un roi doit attendre
Un héros dont la gloire accompagne les pas,
Qui peut tout sur mon cœur, et rien sur mes États.
PORUS
Je croyais, quand l’Hydaspe assemblant ses provinces
Au secours de ses bords fit voler tous ses princes,
Qu’il n’avait avec moi, dans des desseins si grands,
Engagé que des rois ennemis des tyrans.
Mais puisqu’un roi, flattant la main qui nous menace,
Parmi ses alliés brigue une indigne place,
C’est à moi de répondre aux vœux de mon pays,
Et de parler pour ceux que Taxile a trahis.
Que vient chercher ici le roi qui vous envoie ?
Quel est ce grand secours que son bras nous octroie ?
De quel front ose-t-il prendre sous son appui
Des peuples qui n’ont point d’autre ennemi que lui ?
Avant que sa fureur ravageât tout le monde,
L’Inde se reposait dans une paix profonde ;
Et si quelques voisins en troublaient les douceurs,
Il portait dans son sein d’assez bons défenseurs.
Pourquoi nous attaquer ? Par quelle barbarie
A-t-on de votre maître excité la furie ?
Vit-on jamais chez lui nos peuples en courroux
Désoler un pays inconnu parmi nous ?
Faut-il que tant d’États, de déserts, de rivières,
Soient entre nous et lui d’impuissantes barrières ?
Et ne saurait-on vivre au bout de l’univers
Sans connaître son nom et le poids de ses fers ?
Quelle étrange valeur, qui ne cherchant qu’à nuire,
Embrase tout sitôt qu’elle commence à luire ;
Qui n’a que son orgueil pour règle et pour raison ;
Qui veut que l’univers ne soit qu’une prison,
Et que, maître absolu de tous tant que nous sommes,
Ses esclaves en nombre égalent tous les hommes !
Plus d’États, plus de rois : ses sacrilèges mains
Dessous un même joug rangent tous les humains.
Dans son avide orgueil je sais qu’il nous dévore ;
De tant de souverains nous seuls régnons encore.
Mais, que dis-je, nous seuls ? Il ne reste que moi
Où l’on découvre encor les vestiges d’un roi.
Mais c’est pour mon courage une illustre matière.
Je vois d’un œil content trembler la terre entière,
Afin que par moi seul les mortels secourus,
S’ils sont libres, le soient de la main de Porus,
Et qu’on dise partout, dans une paix profonde :
« Alexandre vainqueur eût dompté tout le monde ;
Mais un roi l’attendait au bout de l’univers,
Par qui le monde entier a vu briser ses fers. »
ÉPHESTION
Votre projet du moins nous marque un grand courage ;
Mais, Seigneur, c’est bien tard s’opposer à l’orage.
Si le monde penchant n’a plus que cet appui,
Je le plains, et vous plains vous-même autant que lui.
Je ne vous retiens point, marchez contre mon maître.
Je voudrais seulement qu’on vous l’eût fait connaître,
Et que la Renommée eût voulu, par pitié,
De ses exploits au moins vous conter la moitié ;
Vous verriez…
PORUS
Que verrais-je ? et que pourrais-je apprendre
Qui m’abaisse si fort au-dessous d’Alexandre ?
Serait-ce sans effort les Persans subjugués,
Et vos bras tant de fois de meurtres fatigués ?
Quelle gloire en effet d’accabler la faiblesse
D’un roi déjà vaincu par sa propre mollesse,
D’un peuple sans vigueur et presque inanimé,
Qui gémissait sous l’or dont il était armé,
Et qui tombant en foule au lieu de se défendre,
N’opposait que des morts au grand cœur d’Alexandre ?
Les autres, éblouis de ses moindres exploits,
Sont venus à genoux lui demander des lois ;
Et leur crainte écoutant je ne sais quels oracles,
Ils n’ont pas cru qu’un dieu pût trouver des obstacles.
Mais nous, qui d’un autre œil jugeons des conquérants,
Nous savons que les dieux ne sont pas des tyrans ;
Et de quelque façon qu’un esclave le nomme,
Le fils de Jupiter passe ici pour un homme.
Nous n’allons point de fleurs parfumer son chemin ;
Il nous trouve partout les armes à la main ;
Il voit à chaque pas arrêter ses conquêtes ;
Un seul rocher ici lui coûte plus de têtes,
Plus de soins, plus d’assauts et presque plus de temps,
Que n’en coûte à son bras l’empire des Persans.
Ennemis du repos qui perdit ces infâmes,
L’or qui naît sous nos pas ne corrompt point nos âmes.
La gloire est le seul bien qui nous puisse tenter,
Et le seul que mon cœur cherche à lui disputer ;
C’est elle…
ÉPHESTION, en se levant.
Et c’est aussi ce que cherche Alexandre.
À de moindres objets son cœur ne peut descendre.
C’est ce qui l’arrachant du sein de ses États
Au trône de Cyrus lui fit porter ses pas,
Et du plus ferme empire ébranlant les colonnes,
Attaquer, conquérir et donner les couronnes.
Et puisque votre orgueil ose lui disputer
La gloire du pardon qu’il vous fait présenter,
Vos yeux, dès aujourd’hui témoins de sa victoire,
Verront de quelle ardeur il combat pour la gloire.
Bientôt le fer en main vous le verrez marcher.
PORUS
Allez donc : je l’attends, ou je le vais chercher.
Scène III
Porus, Taxile
TAXILE
Quoi ? vous voulez au gré de votre impatience…
PORUS
Non, je ne prétends point troubler votre alliance :
Éphestion, aigri seulement contre moi,
De vos soumissions rendra compte à son roi.
Les troupes d’Axiane, à me suivre engagées,
Attendent le combat sous mes drapeaux rangées ;
De son trône et du mien je soutiendrai l’éclat,
Et vous serez, Seigneur, le juge du combat,
À moins que votre cœur, animé d’un beau zèle,
De vos nouveaux amis n’embrasse la querelle.
Scène IV
Axiane, Porus, Taxile
AXIANE, à Taxile.
Ah ! que dit-on de vous, Seigneur ? Nos ennemis
Se vantent que Taxile est à moitié soumis ;
Qu’il ne marchera point contre un roi qu’il respecte.
TAXILE
La foi d’un ennemi doit être un peu suspecte,
Madame ; avec le temps ils me connaîtront mieux.
AXIANE
Démentez donc, Seigneur, ce bruit injurieux :
De ceux qui l’ont semé confondez l’insolence ;
Allez, comme Porus, les forcer au silence,
Et leur faire sentir, par un juste courroux,
Qu’ils n’ont point d’ennemi plus funeste que vous.
TAXILE
Madame je m’en vais disposer mon armée.
Écoutez moins ce bruit qui vous tient alarmée.
Porus fait son devoir, et je ferai le mien.
Scène V
Axiane, Porus
AXIANE
Cette sombre froideur ne m’en dit pourtant rien,
Lâche ; et ce n’est point là, pour me le faire croire,
La démarche d’un roi qui court à la victoire.
Il n’en faut plus douter, et nous sommes trahis :
Il immole à sa sœur sa gloire et son pays ;
Et sa haine, Seigneur, qui cherche à vous abattre,
Attend pour éclater que vous alliez combattre.
PORUS
Madame, en le perdant je perds un faible appui ;
Je le connaissais trop pour m’assurer sur lui.
Mes yeux sans se troubler ont vu son inconstance ;
Je craignais beaucoup plus sa molle résistance.
Un traître en nous quittant pour complaire à sa sœur
Nous affaiblit bien moins qu’un lâche défenseur.
AXIANE
Et cependant, Seigneur, qu’allez-vous entreprendre ?
Vous marchez sans compter les forces d’Alexandre,
Et courant presque seul au-devant de leurs coups,
Contre tant d’ennemis vous n’opposez que vous.
PORUS
Hé quoi ? voudriez-vous qu’à l’exemple d’un traître
Ma frayeur conspirât à vous donner un maître ?
Que Porus, dans un camp se laissant arrêter,
Refusât le combat qu’il vient de présenter ?
Non, non, je n’en crois rien. Je connais mieux, Madame,
Le beau feu que la gloire allume dans votre âme.
C’est vous, je m’en souviens, dont les puissants appas
Excitaient tous nos rois, les traînaient aux combats,
Et de qui la fierté, refusant de se rendre,
Ne voulait pour amant qu’un vainqueur d’Alexandre.
Il faut vaincre, et j’y cours, bien moins pour éviter
Le titre de captif que pour le mériter.
Oui, Madame, je vais, dans l’ardeur qui m’entraîne,
Victorieux ou mort mériter votre chaîne ;
Et puisque mes soupirs s’expliquaient vainement
À ce cœur que la gloire occupe seulement,
Je m’en vais, par l’éclat qu’une victoire donne,
Attacher de si près la gloire à ma personne,
Que je pourrai peut-être amener votre cœur
De l’amour de la gloire à l’amour du vainqueur.
AXIANE
Eh bien ! Seigneur, allez. Taxile aura peut-être
Des sujets dans son camp plus brave que leur maître ;
Je vais les exciter par un dernier effort.
Après, dans votre camp j’attendrai votre sort,
Ne vous informez point de l’état de mon âme :
Triomphez et vivez.
PORUS
Qu’attendez-vous, Madame ?
Pourquoi, dès ce moment, ne puis-je pas savoir
Si mes tristes soupirs ont pu vous émouvoir ?
Voulez-vous, car le sort, adorable Axiane,
À ne vous plus revoir peut-être me condamne,
Voulez-vous qu’en mourant un prince infortuné
Ignore à quelle gloire il était destiné ?
Parlez.
AXIANE
Que vous dirai-je ?
PORUS
Ah ! divine Princesse,
Si vous sentiez pour moi quelque heureuse faiblesse,
Ce cœur, qui me promet tant d’estime en ce jour,
Me pourrait bien encor promettre un peu d’amour.
Contre tant de soupirs peut-il bien se défendre ?
Peut-il…
AXIANE
Allez, Seigneur, marchez contre Alexandre.
La victoire est à vous, si ce fameux vainqueur
Ne se défend pas mieux contre vous que mon cœur.
Table des matières
- Adresse Env. 2 pages / 654 mots
- Première préface Env. 3 pages / 1069 mots
- Seconde préface Env. 2 pages / 490 mots
- Introduction Env. 1 page / 44 mots
- Acte premier Env. 9 pages / 3048 mots
- Acte deuxième Env. 9 pages / 2989 mots
- Acte troisième Env. 8 pages / 2495 mots
- Acte quatrième Env. 8 pages / 2821 mots
- Acte cinquième Env. 8 pages / 2510 mots
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