21 décembre 2012 !

Aujourd’hui, c’est la fin du temps automnal, le début de l’hiver glacial. Les manteaux à capuche sont rangés, les doudounes sortent de leur coma printano-estivalo-automnal pour recouvrir leur propriétaire durant la grande ère glacière.

Dans les Ardennes, où le soleil est en vacances dans le Sud pour une durée indéterminée, le temps est toujours dégueu.

Il y a des gens, dehors. Certains d’entres eux y resteront, assis sur la surface froide et humide des pavés de la rue piétonne. Parmi ces derniers, quelques-uns ne passeront pas l’hiver, c’est la faute à pas de chance.

Le 21 décembre 2012, l’humanité est à genoux. La crise atteint la population à tous les niveaux (sauf en haut, parce qu’il faut pas déconner, non mais !).

Chez moi, il pleut. Mais tout le monde s’en fout. Calé sur mon canapé, devant la télévision, je regarde la Terre tourner sans me soucier des contingences de mon abruti de peuple. Je passe sur mon ordinateur, que j’ai baptisé Burma, en hommage à mon copain Nestor. Je fais quelques recherches pour enrichir mon vocabulaire latin, comme souvent d’ailleurs, et remarque que le mot « con », qui caractérise nombre de personnes (sans que je n’ai besoin de les désigner) vient du latin cunnus, ce qui n’a rien d’étonnant, je vous l’accorde.

Sauf que cunnus, vous le savez sûrement, désigne en premier lieu le sexe de la femme (de même que le mot en français, mais ça…). Dois-je en conclure que la connerie vient de la femme ? Étymologiquement, oui.

Je pousse l’interprétation un peu plus loin, et y trouve un autre sens. L’homme, l’Homo Sapiens Sapiens mâle (déjà, avec Sapiens, l’homme se vante de choses qu’il ne maîtrise pas forcément), trop attiré par les affaires du cunnus, ne perçoit pas le monde extérieur.

Il y a longtemps, une bande de maroufles nous faisaient crever aujourd’hui, le 21 décembre 2012. Ils ne connaissaient pas Facebook, il n’ont pas inventé la poudre, ne connaissaient probablement pas l’eau chaude, ni même la courante (l’eau, pas la chiasse). Ils ont fait d’autres prédictions, et la marge d’erreur est importante mais les scientifiques les ont écoutés, des siècles plus tard.

Maintenant, une nouvelle bande d’abrutis a pris la prédiction au pied de la lettre, et a même réussi à la prouver (c’est facile, on prend tous les arguments en faveur, on jette les autres) devant le grand public.

Un détail me pique les yeux, toutefois. Je n’ai nullement l’intention de contredire qui que ce soit, mais dans la prédiction, n’était-il pas question de la fin d’un cycle, plutôt ?

Chez moi, il pleut toujours. Je suis avec mon détail embarassant. La fin du monde, et le commencement d’un nouveau cycle, ce n’est tout de même pas la même chose !

Les planètes peuvent s’aligner avec l’anus du président, peu importe, ce n’est qu’un cycle. En quoi la mort a-t-elle le droit de m’attendre au tournant ?

Peu après, les publicités de la télévision m’offrent un éclair de génie. Toutes les données, toutes les informations s’assemblent et ne font plus qu’un tout.

La fin du monde, le cycle, cunnus… La preuve est là. La fin du monde, c’est de la CONNERIE !

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