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Commentaires à propos de cette oeuvre 9 avis + 9 réponses
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- Oeuvre complète, des fautes peuvent subsister.
- Les murs me parlent
Un antisocialisme brute, étrangement chaleureux par moment (peut-être du à l'immersion facile du lecteur dans ton texte)
C'est comme si Bukowski parlait au féminin, mais en moins décousu.
joli texte, ambiance bien rendue.
Intense.
noir. Mais les murs ne le sont pas, eux.
Commentaire modifié le 22/11/2020 à 18h13
Ce que je ressens d'abord dans cette nouvelle, c'est la solitude. On devine que celui qui parle est un homme, mais il n'a pas d'identité. Le fait que ce soient les murs qui parlent est un symbole fort, et pour les humains qui peuplent cette rue, l'humanité même, c'est à dire le fait d'avoir des échanges, doit s'acheter. Aucune interaction n'est désintéressée. C'est évidemment une vision très noire de la société (qui donne envie de vomir comme le suggère fortement la conclusion), mais qui n'est pas dénuée de vérité.
Tout cela est raconté magistralement, sous l'apparence d'une histoire simple. Bravo encore Rakel, ce style me touche.
Sombre, désespéré, plus nauséeux que la "Nausée" de Sartre, cette remarquable plongée dans une âme écorchée n'est pas nihiliste pour autant. Même si l'être humain ne vaut pas grand-chose, il y a quand même quelque chose qu'il produit qui empêche votre personnage central de sombrer, l'art. Le monde est certes enchâssé dans cette Rue San Francisco des plus navrantes mais ils sont bien quelque part, les êtres humains qui les ont créées, ces peintures murales. Votre personnage va nettoyer son vomi, repartir dans cette "rue sans joie" (pour reprendre le titre d'un film de Pabst) et nouer le dialogue avec l'un de ces street artists. Bravo en tout cas pour ce texte magnifique.
j'écris "j’arme" mais je suis très mal à l’aise....
Décidément, même si l'écriture est magnifique, l'érotisme ne me convent pas, je suis trop vieille.....
Bonsoir Rakel,
Cette oeuvre que je trouve magistrale est certainement l'une de tes meilleures.
Je suis très concernée par cette thématique. Je comprends cette vision de la vie. Je la partage même. Il faut pouvoir se libérer par l'imaginaire, par l'art, si l'on ne veut pas sombrer. Je te sais fort lucide. Et sache que ce ne sont pas les idiots qui sombrent, mais ceux qui se questionnent sur l'âme humaine...
Chapeau bas, ma toute belle, pour ce joyau littéraire.
Bises et bonne nuit.
Ta Duchesnienne qui t'aime et qui t'admire
Une plongée abyssale dans les tréfonds de l'âme humaine, extrêmement bien développée.
Les intérêts, la superficialité des uns, leur vénalité, brillent avec froideur dans ton recit. Où sont nos besoins essentiels, quelle valeur accordons-nous aux choses, aux êtres, à nous-mêmes ? Des questions suscitées qui interpellent et bousculent.
Merci Rakel.
J'aime toujours autant. Cette nouvelle fait partie de mes préférées. C'est du noir à la Goodis ;)
Merci Rakel de la présenter à nouveau !
Je relis ce texte avec plaisir, emportée par un style qui ne permet pas de reprendre son souffle.
La narratrice n'a qu'une opinion négative des gens qui l'entourent: bruyants, arrogants, creux. On peut avoir souvent cette impression en effet. Les êtres humains sont-ils plus intéressants que des fourmis dans une fourmilière? En même temps, elle recherche de la compagnie, car elle fait partie de cette fourmilière. Déconvenue avec la prostituée mais rencontre avec les images sur les murs, le street-art. L'art, ce que les humains font de mieux à mon avis et la seule chose qui reste de leur histoire. Pourtant, ces images sont le reflet de l'humanité et renvoient à elle. Conclusion: continuons à gribouiller sur les murs.