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L'avis des lecteurs
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Cette écriture est carrément inspirante pour ceux qui reconnaissent la force des mots dans des tournures un peu décalées. Ce volume bien nommé "Les brouillard Rhône" est, permets moi Dominique, une sacrée salade Niçoise : bon c'est juste un peu plus au Sud. La géographie n'entamera pas la qualité du propos, ou plutôt des propos divers et variés, car ils sont nombreux. Il y a du polar, des chroniques, des regards d'homme sur le corps des femmes, il y a des pages intimes de la vie de l'auteur, sa période métallo, syndicaliste remuant, des moments d'introspection, du rêve, de la désillusion. Il y a tout ce qui peut constituer, bâtir, forger une vie. La faire vibrer, la faire fantasmer, et la rendre souvent poétique.
La grande originalité de ce volume est sa construction : un format de novelliste, de chroniqueur et une biographie de l'auteur, émouvante, sincère, puissante. On sent à la lecture de cet ouvrage le passionné de cinéma, de musique, de lectures (B.Vian, M.Audiard, F.Dard, J. Yanne et Jean Passe.) C'est noir, ça sent la sueur et l'huile des machines-outils, mais c'est brillant comme un diamant brut !
J'arrive à imaginer la jubilation de l'auteur lorsqu'il a écrit ces mots.
Soliloque truculent ou suspense policier, on est royalement servi avec "Les brouillards du Rhône". Comme Dominique Terrier, je me passionne pour les écrits autobiographiques, mais guère pour les biographies de stars bâclées par des mercenaires, anonymes ou pas.
C’est un bouillonnement de références à l’actualité, cinématographique, musicale ou politique, que je me fais un plaisir de redécouvrir.
Quelques passages du mémorable livre autobiographique "Quand j’étais gone" font regretter qu’il n’y en ait pas plus.
J’ai apprécié à leur juste valeur les pages finales, passionnantes et rares, sur son expérience de travailleur.
Enfin je voudrais signaler que sur la pile de bouquins en souffrance sur ma table, il y a, en bonne place, le roman policier de Dominique Terrier "Tuez-moi demain". Mise en train par cette prose réjouissante, je l’entame avec enthousiasme.
Voilà un livre au titre vraiment paradoxal « Les brouillards du Rhône ». Un titre qui évoque la grisaille, l’ennui, les jours sans fin. Un titre accordé à la couverture, en noir et blanc, où l’on distingue mal un Lyon aplati, flou, grisâtre, vu depuis une terrasse. Un indice sur cette couverture cependant devrait nous détromper, si visible qu’on n’y prête pas forcément attention, et ce n’est qu’en rédigeant ces mots, la couverture devant moi, qu’il me crève les yeux : le « crayon » ! Enfin la tour, assez récente, en forme de crayon, en passe de devenir l’emblème de Lyon comme la tour Eiffel est devenu celui de Paris. « Les brouillard du Rhône », un titre vraiment paradoxal, car, dès les premières pages, on a affaire à un livre lumineux, un livre à l’écriture lumineuse : Dominique Terrier, même lorsqu’il narre du noir a trempé son crayon dans la lumière. Quelle écriture ! Un vrai bonheur du début à la fin.
Ce livre, enfin, on devrait plutôt mettre le mot au pluriel, car il s’agit d’un recueil assez disparate, de nouvelles, de récits, de chroniques, de réflexions. C’est d’ailleurs peut-être le point faible de l’ouvrage constitué de plus d’une vingtaine de textes, certains comportant plusieurs chapitres, d’autres très courts, une page ou deux, que ce patchwork littéraire dont l’unité ne réside que dans la qualité formelle de l’écriture de Dominique Terrier. Nous avons d’abord une série de nouvelles, voire de petits romans noirs, à l’inspiration anglo-saxonne plus que Lyonnaise, ensuite toute une série de réflexions sur l’écriture regroupées sous le titre générique « Mon clavier s’appelle Christian », puis une série de souvenirs d’enfance « Quand j’étais gone », et enfin les relations de l’expérience professionnelle et syndicale de l’auteur, les « Mémoires d’un prolétaire ».
Chaque partie, ou presque pourrait faire l’objet d’un livre à part à condition toutefois de développer davantage. Peu importe, même si « Les brouillards du Rhône » a un petit aspect « Œuvres complètes » – les mauvaises langues diraient « fonds de tiroirs » –, cela donne au final un ouvrage passionnant à lire tant l’écriture en est vive, alerte, imagée. Dominique Terrier, dans la mouvance d’un Michel Audiard ou d’un Frédéric Dard, dont il ne se prive d’ailleurs pas de revendiquer l’héritage, comme il revendique celui de James Ellroy ou dans un tout autre style, celui de Cavanna, est le roi de la métaphore, du cliché détourné, du flamboiement stylistique. Chacun de ses textes se déguste comme une friandise toujours trop tôt achevée.
Voilà pour la forme.
Pour le fond, et pour moi, le plus intéressant de l’ouvrage de Dominique Terrier, mais aussi le plus frustrant car pas assez développé, demeure les réflexions sur l’écriture de « Mon clavier s’appelle Christian » et les épisodes autobiographiques de sa vie d’ouvrier et de syndicaliste « Mémoires d’un prolétaire ».
« Mon clavier s’appelle Christian » constitue une véritable leçon d’écriture à recommander à quiconque se pique de noircir des pages. Une grande sincérité, une expérience réfléchie, une très grande intelligence associée à une belle sensibilité, et le tout sans aucune forfanterie, avec un certain détachement ironique qui en fait le sel.
« Les mémoires d’un prolétaire », d’ailleurs autant « mémoires » que « réflexions » politiques sans aucun dogmatisme. En lisant ces pages, le lecteur entre dans l’usine, vit et ressent ce qu’a vécu et ressenti l’auteur, la fatigue physique en moins. Vraiment, ces chapitres-là mériteraient à être étoffés et pourraient ainsi fournir la base d’un livre complet, passionnant, intelligent de témoignage et d’analyse sur ce que fut – ce qu’est peut-être encore dans certains endroits – la vie ouvrière et syndicale à la fin du vingtième siècle.
Pour terminer, je voudrais évoquer un aspect un peu accessoire, mais néanmoins notable : le format du livre. Trois-cent-quarante pages au format 13 x 18 (à quelques millimètres près). Un format qu’on tient bien en main, qui n’est pas celui d’un livre de poche sans être non plus celui d’un gros pavé indigeste. Un format consistant, solide, sérieux.
On l’aura compris, je recommande chaleureusement la lecture des « Brouillards du Rhône » et suis prêt à en découdre avec la personne qui ferait la fine bouche. Ne vous laissez pas rebuter par le titre et la couverture tristounets : ce livre est tout ce qu’on veut sauf triste !
J'ai mis cinq étoiles sans presque aucune hésitation. Bon, le côté fourre-tout me ferait enlever, non pas une étoile mais une demi-branche de la cinquième étoile qu'on a dans le cœur et l'esprit en refermant le livre.
Je ne regrette pas d'avoir acheté le livre de Dominique que je n'ai pas encore fini. Je le garderai car il est à lire et à relire.
Mes connaissances en musique et cinématographiques étant quasiment nulles,je suis parfois gênée par les références de l'auteur pour lequel elles coulent de source.
Il n'y a pas un style mais plusieurs styles. Quelquefois elliptique, très elliptique si bien que j'ai l'impression qu'on pourrait transcrire certaines parties en poèmes. D'autres fois, surtout quand l'auteur se questionne sur le métier d'écrivain, c'est plus facile à suivre mais cela ne tombe jamais dans l'académisme. Il y a l'influence de Frédéric Dard ( dont j'ai lu il y a bien longtemps un bouquin qui m'avait bien plu) mais pas que : moi, je serais bien incapable d'écrire à sa manière. Non, Dominique fait naturellement partie de ces écrivains qui ont de la hauteur par rapport au monde et à eux-mêmes, ils sont nés avec l'humour au bord des lèvres sans tomber dans le cynisme. Le langage peut être cru mais jamais vulgaire à mon avis. En fait, tout est dit avec un naturel confondant.
J'admire l'inventivité langagière, le bouillonnement des idées, mais j'entends aussi la souffrance de l'amour et le questionnement inquiet de l'écrivain qui ne sera peut-être reconnu que par quelques-uns car il n'est pas né dans la couche sociale qui réussit.
Je reviendrai donner d'autres avis. D'ores et déjà, étant donné l'importance de l'oeuvre pour moi, je lui accorde cinq étoiles.
Des êtres affamés ! Voilà ce qu'on pourrait dire de ceux que l'on croise dans les pages de ce livre, qu'il s'agisse de l'auteur lui-même ou de ses personnages.
C'est la première chose qui m'a frappé : le premier repas du taulard libéré, la chair voluptueuse de Coralie, l'amour impossible du tueur reconverti ... Ce sont ces faims que l'on trouve d'abord, mais aussi la faim de liberté, de vérité, de revanche (Mise au poing), de littérature enfin ... On les trouve aussi bien dans les personnages de nouvelles campés d'un trait d'humour que dans les récits de l'enfance ou les chroniques de la vie de prolo.
Et ce qu'il y a de commun entre tous ces personnages, comme avec l'auteur, ça semble une évidence, c'est qu'ils ne sont justement pas des personnes communes.
Chaque texte a son style bien à lui, remarquablement maîtrisé.
Dans les nouvelles, outre le goût de la formule qui fait mouche, empruntée aux maîtres Audiard et Dard, j'ai été frappé par la manière dont l'écriture se déploie par raccourcis et par ellipses. Rien n'est de trop, pas de gras, tout vient à point, l'humour en plus. Tout juste peut-on penser que la fin arrive trop vite, mais c'est l'art de la nouvelle qui le veut.
Dans "This is the end", le rythme s'impose d'emblée. A croire que toutes ces évocations ont été écrites au son de la musique. J'ai pensé aussitôt à Dean Moriarty dans "Sur la route", tout entier tendu vers le "It".
Dans "Mon clavier s'appelle Christian", le plaisir de l'écriture pure l'emporte sur toute autre considération. L'occasion de glisser quelques confidences sur ce que c'est que d'écrire.
La tendresse pour les siens affleure à chaque phrase dans "Quand j'étais gone". Dans cette partie, comme dans "Mémoires d'un prolétaire", le choix des moments racontés compte beaucoup pour rester juste sans en dire trop.
Lorsqu'on est de cette génération et qu'on partage des expériences communes, difficile de ne pas se retrouver dans ces pages. J'étais ce "puceau des tympan" avant de rencontrer Pink Floyd, j'ai suivi les mêmes séries à la télé (on ajoutera : Daktari, L'homme qui valait trois milliards...), senti l'odeur de l'huile de coupe dans l'atelier graisseux (impossible de se tromper) et voulu organiser mes camarades de travail.
Merci Dominique pour ce dernier chapitre notamment, car raconter la vie d'usine est ce qui se prête le moins au récit justement. Difficile de dire à la fois l'horrible banalité du travail et l'absence de perspective. Ce que tu parviens à faire cependant en décrivant les relations humaines, très brutes, et la désillusion du militant de "gauche". L'humour a pris quelques coups sur la fin.
J'ai lu ce livre sans faire d'étape. Ceux qui ont faim le liront de même.
J'ai d'abord profité d'une offre promotionnelle sur l'Ebook pour lire à l’œil ce livre un auteur que j'avais mis sur ma liste. Je sais maintenant qu'il est indispensable, je vais donc l'acheter pour l'avoir sous la main.
Je viens de commencer en numérique cette lecture. C'est tellement bien que je vais me l'offrir en papier et même aller voir l'auteur pour avoir une dédicace. Bravo !
Dominique Terrier nous propose 340 pages de nouvelles, courtes, voire très courtes, qui selon ses propres termes vont du noir foncé au rose bonbon.
C'est d'ailleurs par du très sombre que le recueil débute. Une succession de petites histoires dans le style série noire à l'américaine. Avec quelques représentantes du beau sexe, la femme «l'avenir de l'homme» selon Aragon, mais un avenir peu radieux, entre quatre murs voire quelques planches. Des belles à pourrir la vie d'un honnête truand.
Heureusement, par un sourire, la belle peut illuminer la première journée de liberté d'un taulard.
Malgré la noirceur de certains textes, le style est imagé, empreint d'un humour à la Audiard dont Dominique Terrier nous a déjà gratifiés dans «Tuez-moi demain», son petit bijou de polar humoristique.
Après cet hommage au polar et ses femmes fatales, parfaitement compréhensible pour un auteur dont le livre de chevet du genre est «Le facteur sonne toujours deux fois», les nouvelles suivantes s'inspirent fortement du vécu de l'écrivain: Son rapport à l'écriture, son enfance, son parcours professionnel.
S'ensuivent de belles pages qui m'ont ramené des années en arrière - j'ai quasiment le même âge que l'auteur – certaines me parlant plus particulièrement.
Je ne m'attarde pas sur les nouvelles dont le titre rappelle une chanson ou un album, avec parmi elles un bien bel hommage au grand Miles Davis, et d'autres plus surprenantes où j'ai eu du mal à suivre la pensée de l'auteur, avec l'impression de lire un texte quelque peu déjanté.
Plus poétique, une belle ballade écossaise le long des parcours de golf, au milieu des «Loch», avec un air vivifiant à l'odeur délicatement tourbée qui caresse le visage, des embruns au goût de malt qui titillent les muqueuses, se termine bien évidemment dans ce que l'Ecosse abrite de plus précieux : une distillerie de whisky, mais pas n'importe laquelle, Edradour, la plus petite d'Ecosse.
L'auteur raconte avec beaucoup de tendresse et de nostalgie son enfance dans la cité lyonnaise, lorsqu'encore gone, il accompagne son grand-père sur les pentes de la Croix-Rousse pour y découvrir la boule lyonnaise, dans un de ces clos boulistes qui, s'il en reste, font partie d'un patrimoine régional d'une autre époque.
Il évoque également sa grand-mère, à l'origine de sa passion pour l'humour à force d'écouter sur un électrophone Teppaz des comiques que les moins d'un certain âge, voire d'un âge certain, peuvent difficilement connaître: Fernand Raynaud, Roger-Pierre, Jean-Marc Thibault...
Le Teppaz a disparu, mais le 45 tours avec «Deux croissants» et «Le 22 à Asnières», je l'ai toujours.
L'enfance pour Dominique Terrier c'est également certaines séries télé cultes.
«Le fugitif», qui a scotché toute une population dans l'espoir que le docteur Richard Kimble, « innocente victime d'une justice aveugle», prouve son innocence en attrapant l'ignoble manchot après qui il court désespérément d'épisode en épisode.
«Les envahisseurs», au petit doigt raidi comme unique signe distinctif, que seul David Vincent, perdu sur une route de campagne, a vus débarquer et que bien sûr personne ne croit.
Sans oublier L'amitié entre Sonny, le petit australien, et Skippy son bondissant compagnon.
Quel plaisir de revenir à cet âge d'insouciance et de découverte, avec une seule chaîne ORTF qui représentait des moments de pur bonheur. Je rajouterai pour ma part deux séries qui m'ont marqué de façon différente : «Belphégor» le summum de l'angoisse pour un gamin au début des années soixante, et «Chapeau melon et bottes de cuir» pour la délicieuse Madame Peel.
La dernière partie, moins romantique, raconte le parcours d'un ouvrier qui, fraîchement devenu fraiseur, se retrouve embauché dans la grande famille de l'usine Berliet, devenue RVI, mais toujours Berliet dans les esprits. On a droit à une une visite guidée des ateliers les plus sales et bruyants de cette glorieuse institution de la région lyonnaise, pour laquelle une armée d'anonymes - dont mon paternel - se levait dès potron-minet pour prendre un car dans lequel ils espéraient grappiller quelques minutes de sommeil et rattraper un temps perdu qui ne se rattrape jamais. L'auteur découvre alors le monde syndical et utilise ses talents d'écrivain à la rédaction des tracts pour défendre le monde ouvrier et les «camarades travailleurs», à une époque où ces notions avaient une signification profonde.
Si j'osais, je dirais qu'il y a du Maupassant dans certains textes, un Maupassant élevé au beaujolais et au tablier de sapeur, qui aurait partagé quelques moments privilégiés avec Frédéric Dard et Michel Audiard.
Je pourrais continuer à évoquer le plaisir que j'ai pris à lire ces textes d'un «penseur sans bagages», d'un auteur qui, sans se prendre au sérieux, écrit superbement. Mais je vais m'arrêter là car, comme le dit le grand Jacques, «il est tard Monsieur, il faut que je rentre... chez moi»
Commenter Dominique ? C’est un honneur autant qu’un plaisir, à la mesure des pages qu’il nous propose de sa plume alerte. Alerte mais également à l’aise dans différents registres, tantôt truculent voire farfelu, tantôt plus grave lorsqu’il évoque sa carrière de « métallo », plein de tendresse dans les rues du Lyon de son enfance ou dans la délicatesse de « La caresse ».
L’écriture, chez Dominique, n’est pas un simple hobby, elle est une force. Une énergie qui le traverse, qui sous-tend toutes ses expériences, qui accompagne jusqu’à ses moindres passe-temps. Écrire lui est consubstantiel. L’école élémentaire n’a fait que lui offrir l’outil dont il s’est emparé aussitôt pour prolonger son regard sur le monde. Soit ses universités personnelles. Sur ses étagères mentales : le cinéma et la musique mais aussi la lecture de ses auteurs favoris. Dominique les évoque à maintes reprises, pourtant c’est bien d’imprégnation qu’il s’agit, non de plagiat ni de vagues à la « manière de ». Son style est direct, limpide et clair. Il nous confie d’ailleurs son secret d’écrivain dans son « Cogito » :
« Je suis un penseur sans bagages, mes auteurs favoris sont des saltimbanques… Je suis un penseur sans ambages. Libre de parler et d’écrire. Bénéficiant de la liberté dont jouit celui qui n’a pas de modèle... »
Alors ce recueil – The recueil ? Je m’étonne de cette épaisseur qui surgit soudain – il dépasse les trois cent pages – c’est une somme des ressources de l’auteur que beaucoup croient connaître. Que certains ont lu sur le mode expéditif des publications sur la toile, comme autant de gourmandises bien vite digérées. Une édition papier, c’est une occasion de lire en liberté, c’est un vade-mecum que l’on glisse dans ses bagages, le volume que l’on garde sur la table de nuit et que l’on consulte pour animer ses songes. Un cordial pour les jours moroses.